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ELECTRO PUNK  |  STUDIO

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- Membre : Alan Vega

SUICIDE - A Way Of Life (1988)
Par NOSFERATU le 12 Décembre 2014          Consultée 2386 fois

L’histoire est connue : SUICIDE fait partie des groupes qui ont révolutionné la musique populaire avec plus de quarante années de services dans la scène underground radicale. Dès le début des seventies, le duo fantomatique issu de la grosse pomme poursuivait les travaux des DOORS, des STOOGES, du VELVET, de QUESTION MARK AND THE MYSTERIANS et surtout des SILVER APPLES (duo psychédélique hippie drogué utilisant des claviers répétitifs).

Leur premier album, chef-d’oeuvre du protopunk et du rock tout court, est la matrice de tout ce qui se fera dans les domaines de l’électro, du new beat, de la techno, du noise rock, du neo garage rock, du psychobilly, du post punk, de la new-wave, de la cold-wave, du gothique, du 'shoegazze', de la no-wave, du drone, de la tecktonik (Euh, là non …). Martin Rev aux claviers strastophériques et Alan Vega (sorte d’Elvis devenu inhumain) sont responsables d’un ovni paru en cette fin troublée des seventies (marquée évidemment par le tsunami punk) où une des plus déchirantes chansons d’amour, "Cheree", côtoie un cauchemar sonore jamais couché sur cire, l’hallucinant "Frankie Teardrop", qui en a traumatisé plus d’un. Plus qu’une écoute, ce premier disque est une expérience sensorielle mais ce cher Oncle Viande vous a déjà tout conté dans sa chronique.
Curieusement, beaucoup (et évidemment la critique rock) oublient qu’il y a eu une suite… 1988 ! Onze ans après le premier disque, l’ère est à la new-wave synthétique où le pire (SPANDAU BALLET) côtoie le meilleur (DAF) et l’acceptable (DEPECHE MODE, SOFT CELL). SUICIDE revient après une période plus ou moins expérimentale au milieu d'une descendance abondante.

Ainsi, "A way of Life" passe inaperçu et la critique ne se montre donc guère tendre envers le duo qui commence à avancer déjà en âge (Alan n’est pas loin de la cinquantaine quand ce disque sort). Pourtant, il vaut largement une écoute approfondie. Et il s’intègre parfaitement dans le contexte musical de l’époque. SUICIDE va alors donner des leçons d’électro rock à ses héritiers plus ou moins plagiaires.

Le premier morceau "Wild in Blue" possède un refrain obsédant, des nappes de synthé métalliques, puissantes, qui reviennent en boucle. Certainement le meilleur titre, avec un Alan Vega, sorte d’Eddie Cochran qui serait possédé par l’esprit de Charles Manson, montrant le versant catchy et violent de SUICIDE. En gros, un hit(!?) parfait pour un 'dance floor' peuplé de zombies sous crack !!! Les mèmes nappes reviennent sur "Rain of Ruin" où Alan prend des intonations quasi 'iggyesques'. Presque du SISTERS OF MERCY (avec qui, d’ailleurs, Alan a collaboré au sein de l’éphèmère projet SISTERHOOD à la même période) qui devrait ravir tout bon goth qui se respecte. Par contre, "Surrender" est une ballade "synth-pop" matinée de 'doo woop' des années 50 quasiment 'lynchienne' dans l’ambiance, avec des vocaux éthérés féminins (qui plairait à l’Aigle blanc, tiens…). Alan dévoile ici son côté crooner venu de l’espace. Parfait pour danser un slow avec une alien qui aurait le corps de Scarlett Johanson !

Les influences 'fifties' se ressentent aussi à travers "Jukeboxbaby96", sorte de 'space rockabilly' faisant écho au "Johnny" du premier album avec un son plus adapté au contexte des années 80. "Sufferin in Vain" a un rythme électro vaudou, c’est une sorte de transe (au sens chamanique du terme) très hypnotique. "Love So Lovely" est une réponse au "Ghost Rider", leur fameux hymne de la première oeuvre, avec un son électronique plus heavy. Sur "Dominic Christ", le duo invente une 'dance music déviante' au beat robotique ultra-insistant et aux inquiétants choeurs. Le disque se termine sur le lancinant "Heat Beat", avec son intro effrayante, ses choeurs d’extra-terrestres, ses stridences industrielles et les vocaux particulièrement flippants de Vega oscillant entre gémissements et voix martiale (martienne?).

Cette oeuvre n’a peut-être pas atteint le point de non retour du premier disque, mais n’en demeure pas moins fascinante.

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- Alan Vega : Vocaux
- Martin Rev : Claviers


- Wild In Blue
- Surrender
- Juke Box Baby 96
- Sufferin'in Vain
- Dominic Christ
- Love So Lonely
- Devastation
- Heat Beat



             



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