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ROCK PSYCHÉDÉLIQUE  |  LIVE

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1967 Surrealistic Pillow
1969 Volunteers
1971 Bark

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2014 Live At The Fillmore - Novembe...
 

- Membre : Hot Tuna, Jorma Kaukonen , Jack Casady

JEFFERSON AIRPLANE - Live At The Fillmore - November 25th 1966 (2014)
Par LONG JOHN SILVER le 21 Mars 2015          Consultée 2720 fois

Aaaahhh les éditions Live qui sortent de partout, à la « va-comme-j’te pousse », mais qu’est devenu le caractère quasi sacré de l’exercice ? Surtout maintenant avec les « je te fais un disque/une tournée/un live » et même que le premier élément ne possède plus du tout aucun caractère obligatoire s’agissant des grands anciens. Grands anciens qui parallèlement à ça en profitent honteusement pour te glisser des tas de shows issus de la « grande » époque.
Ouais mais comme je l’ai déjà dit, j’adooooore les Live. Surtout ceux des concerts de la grande époque, ceux qu’on aurait pour beaucoup d’entre nous aimé voir. Ceux dont les témoins nous rebattent oreilles et légende(s).
Ne reculant devant AUCUN sacrifice, la rédaction du modeste site sur lequel tu perds ton temps au lieu de faire à manger a décidé de se cotiser afin de m’envoyer en explorateur du temps en fin de l’an de grâce (Slick) 1966 afin de te faire partager les premiers émois d’un Jefferson Airplane réunissant (enfin) sa formation mythique, en clair (et pas pour longtemps) : A ma charge je me fournis auprès du dealer de pastille aérienne vinylique et eux acceptent de me publier. Sont sympas comme tout. Et non, les plantes vertes ne sont pas ici pour faire joli, il s’agit du biocarburant nécessaire au décollage de l’aéroplane, la communauté s’étant convertie à l’écologie.

Communauté récemment rejointe par Spencer Dryden, mais surtout par Grace Slick, chanteuse à l’organe aussi puissant que vibrant, à peine plus d’un mois avant les concerts donnés au Fillmore Auditorium de San Francisco en ce mois de novembre 1966. Cependant, si le deuxième disque semble bien correspondre au show mentionné en couv’ dont on retrouve le descriptif sur le net, la provenance des enregistrements du premier reste énigmatique. Une investigation plus poussée permettant de se rendre compte qu’il s’agit ici d’un double disque dont les captations et la source n’ont absolument rien d’officiel : ceci est bel et bien un enregistrement pirate aujourd’hui mis en vente via la grande distribution au rayon « import » sur un label Grec… la main invisible du marché possède un bras extensible, c’en est hallucinant.
D’autant que le concert du 25 novembre était déjà paru couplé à celui (très court) du 27.
En 1966 l’aéroplane fumeux est encore considéré comme un groupe folk/rock dans la lignée des BYRDS, lesquels auraient bien convié Jack Cassady dans leur nid de verdure, mais si rien n’empêche l’oiseau d’aller plus haut, la propulsion permet tout de même d’accélérer le processus. Jack ne changera pas de piste d’envol. Ce disque est tout de même bizarrement fichu, déjà « Plastic Fantastic Lover » qui initie la galette est amputée de son début, ça la fout mal et sinon, si on aime les blancs un peu longs entre les chansons, lesquels sont mis à profit pour vérifier l’accordage ou pour discuter entre musiciens, ça peut le faire. De ce point de vue on frise l’amateurisme.
Notons que le public semble bien apathique, ivresse de l’altitude ou brouillard épaissi par la consommation de cultures (plus ou moins) locales ? Enfin l’agencement des morceaux laisse perplexe. On repère la présence de deux doublons (« Plastic Fantastic Lover », « She Has Funny Cars »). Ajoutons à cela que deux titres (« Somebody To Love » et la reprise de « Let’s Get Together » du Kingston Trio), joués en fin de show ont disparu des bandes.
Quand l’Airplane investit la scène du Fillmore, il vient tout juste d’enregistrer à L.A son emblématique Surrealistic Pillow, en même pas trois semaines. Les set-lists sont composées de trois titres du premier album (« Bringing Me Down », « It’s No Secret », et « Tobacco Road » des Nashville Teens), de cinq du deuxième (« Plastic Fantastic Lover », « D.C.B.A-25 », »White Rabbit », « 3/5 Of A Mile In 10 Second », « She Has Funny Cars ») en plus de reprises ou de titres non retenus sur disques comme l’épatant « Go To Her ».
C’est donc l’occasion d’entendre des chansons en Live, qu’on peinera à retrouver ailleurs ou qu’on ne retrouvera pas dans les shows enregistrés après cette date. Et mine de rien ça vaut carrément le coup, car le son est de fort bonne qualité. Le groupe joue très bien en plus. Alors oui, les chansons sont délivrées dans des versions brutes, sans trop de digressions (même si « Other Side Of This Life », voire « Fat Angel » reprises de Fred Neil et de Donovan dépassent les standards) ; on préférera largement les Live incontournables que sont Bless Its Pointed Little Head et Thirty Seconds Over Winterland où l’Airplane fort d’une cohésion et d’une expérience décuplées nous envoie magistralement dans les airs, néanmoins il est impossible de nier que le charme opère déjà fortement. Amoureux du son clinquant 60’s ne vous privez pas : le groupe est clairement en transit, la pop « beatlesienne » prédomine encore, influences orientales incluses. Les voix de Balin et de Slick font merveille, on sent que la (flying) sauce est en train de monter, d’autant que l’ami Kaukonen nous gratifie de superbes parties de guitares tout du long. De plus certains titres blues lui permettent de se mettre encore plus en vue.
Le seul bémol se situant au niveau du son de basse, mixé bien trop en retrait comme cela était encore trop souvent le cas sur les disques pop enregistrés pendant ces années là.

L’intérêt de cette parution va donc au-delà du simple témoignage historique, délivré par un groupe alors seulement connu à San Francisco et en passe de faire planer des cohortes entières de hippies nourris aux space-cakes, la qualité des morceaux originaux ou repris ainsi que de leur interprétation permettant à l’ouvrage de dépasser le stade de la simple anecdote. Cependant on ne saurait que trop conseiller aux néophytes de se ruer sur Surrealistic Pillow et ses suites ou encore sur les deux Live cités plus haut, notamment pour ceux qui pensent comme moi que pour apprécier un groupe, les captations de concerts sont révélatrices dans la majeure partie des cas. En attendant, puisqu’une bonne âme a bien voulu se dévouer pour faire à manger, je reprendrais bien une part de ce délicieux gâteau truffé de pépites de chocolat… Ah ? C’est pas du chocolat ? Et les éléphants roses dans le jardin, c’est normal aussi ?

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Marty Balin (chant)
- Grace Slick (chant)
- Paul Kantner (guitare, chant)
- Jorma Kaukpnen (guitare, chant)
- Jack Cassady (basse)
- Spencer Dryden (batterie)


- disque 1
1. Plastic Fantastic Lover
2. High Flyin' Bird
3. Bringing Me Down
4. Dcba-25
5. Go To Her
6. My Best Friend
7. White Rabbit
8. It's No Secret
9. She Had Funny Cars

- disque 2
1. 3/5 Of A Mile In 10 Seconds
2. Other Side Of This Life
3. Tobacco Road
4. Jpp Mcstep B Blues
5. She Has Funny Cars
6. Fat Angel
7. Plastic Fantastic Lover
8. In The Morning



             



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