Recherche avancée       Liste groupes



      
POP PSYCHéDéLIQUE  |  B.O FILM/SERIE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1966 The Monkees
More Of The Monkees
2016 Good Times !

B.O FILMS/SERIES

1968 Head
 

- Style : Harry Nilsson , The Beatles
- Membre : Bert Jansch

The MONKEES - Head (1968)
Par LONG JOHN SILVER le 29 Juillet 2015          Consultée 1571 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Head est à l’origine un film écrit par Jack Nicholson et dirigé par Bob Rafelson mettant en scène les MONKEES en rupture de contrat à la télévision, leur donnant l’occasion de présenter au cinéma la suite de leurs (més)aventures inspirées des BEATLES, qui sonnera le glas de leur carrière à l’écran.
Ordinairement, on entend parler de ce long métrage comme s’il s’agissait d’un des nanars les plus abscons du genre music movie qui en comporte pourtant de biens gratinés (1). Cependant, c'est très injuste car il n’en est rien. Son propos est certes quelque peu décousu – période sous psychotropes psychédéliques oblige – mais pas du tout inintelligible. De plus, il contient de belles trouvailles de mise en scène qui n’auraient pas dépareillé un récit de Michel Gondry. Il y a pas mal de second degré dans tout ça, les gars ne sont pas des comédiens exceptionnels mais ils s'en tirent bien et les cinéphiles apprécieront certains pastiches de styles cinématographiques différents. Enfin, le coup de théâtre final n’est pas spécialement rassurant. Précisons également que l’histoire débute avec le suicide collectif des membres du groupe qui se balancent par dessus un pont (enfin surtout Micky Dolenz, on imagine que les autres l’ont suivi) afin d’échapper à... mais, à quoi au fait ? Head est bel et donc bien ce qu’on peut qualifier de suicide commercial. Et Peter Tork quittera le groupe juste après. Lequel est de toute façon au crépuscule de sa carrière.

Musicalement, les MONKEES sont alors un groupe de pop parmi plein d'autres, un Boys band de série TV dont les deux premiers disques sont intégralement joués par des requins de haute lignée mais ils se sont fait plein de copains et leurs chansons les plus marquantes - qui sont des succès commerciaux, tout comme leurs albums - sont écrites par des pointures telles que Harry NILSSON, Carole KING ou Neil DIAMOND.
On retrouve d'ailleurs les deux premiers au générique de cette B.O. Or si les membres du groupe jouent (quand même) un peu sur le disque, on retrouve d'abord les mêmes requins aux instruments. Par contre niveau chansons, on ne tient que la durée d’un EP, la moitié de l’album étant constitué par la bande son du film, par des bruitages, des bribes de dialogues. Il faut quand même que ce soit de la bonne pour bien apprécier toussa sans les images ni la trame narrative.
Sinon, force est de constater que les p’tits gars prennent des risques. Si leurs chansons originales, comme l’emballant « Circle Sky » ou la psyché/folk « Can You Dig It » chantées par Michael Nesmith puis Micky Dolenz et Peter Tork, ne sont pas dénuées de légères maladresses, leur charme opère au maximum. Au contraire, les compos de Carole KING laissent plus ou moins perplexe, « Porpoise Song » est fraîche et sympa, assez emblématique de l’époque niveau son mais voilà, dans le style on a eu aussi droit à bien plus convaincant. Mais c’est surtout « As We Go Along » qui est à côté de la plaque à tout point de vue. Davy Jones fait ensuite son numéro sur « Daddy’s Song » de NILSSON, c’est cabotin comme il convient et c’est bien fichu. « Long Title : Do I Have To Do This All Over Again », avec Stephen STILLS en invité à la guitare, fait mine de clore ironiquement le registre des nouvelles chansons. Le passage du solo est bien sympa avec sa rythmique « Santanesque » et sa guitare lead pré OLDFIELD. Mais c’est « Swami » qui achève l’aventure en langueur, remixant ou plutôt noyant « Purpoise Song » entre dialogues, bruitages et pièce classique pour instruments à cordes. Sinon « Ditty Diego War Chant », placée en troisième position, est une pochade pleine d’autodérision écrite par Jack Nicholson pour les besoins du script. Ce qui fait quand même bien maigre sur le plan artistique.

On obtient donc un résultat mitigé question musique. Il ne suffit bien entendu pas d’appeler Neil YOUNG sur une chanson ni de filmer Frank ZAPPA dans une scène pour atteindre les sommets. Néanmoins, j’ai bien envie de dire que la contribution du second est autrement significative, le film – témoin de son temps – méritant qu’on s’y attarde autrement qu’en baillant par avance. Quant à la BO, son manque de consistance fait qu’elle est avant tout adressée aux collectionneurs passionnés et/ou nostalgiques du bon vieux temps des fleurs au pouvoir, les produits opiacés en sus ou non.

1) KISS contre les fantômes et Graffiti Bridge de PRINCE me paraissent imbattables.

A lire aussi en POP par LONG JOHN SILVER :


Paul MCCARTNEY
Mccartney I I I (2020)
From lockdown to rockdown




Harry NILSSON
Pandemonium Shadow Show (1967)
Génie sans frotter


Marquez et partagez





 
   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



Non disponible


1. Opening Ceremony
2. Porpoise Song (theme From Head)
3. Ditty Diego-war Chant
4. Circle Sky
5. Supplicio
6. Can You Dig It
7. Gravy
8. Superstitious
9. As We Go Along
10. Dandruff ?
11. Daddy's Song
12. Poll
13. Log Title : Do I Have To Do This All Over Again
14. Swami



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod