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GARAGE ROCK PSYCHéDéLIQUE  |  STUDIO

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1966 The Seeds
1967 A Web Of Sound

The SEEDS - A Web Of Sound (1967)
Par NOSFERATU le 28 Septembre 2015          Consultée 2009 fois

La première œuvre fit partie des classiques du proto punk sixties et fit l’effet d’une bombe au sein de tous ces groupes estampillés “garage rock sixties” qui pullulaient un peu partout aux States (CHOCOLATE WATCHBAND, STANDELLS, REMAINS, ? MARK AND THE MYSTERIANS…). Les SEEDS incarnent alors une facette plutôt primitive et fondamentalement plus “destroy” que la moyenne. Le ton était en effet au grésillement extrême (cette utilisation diablement forcenée de la fuzz !) mais non dénué de “hits” comme l’illustrait le fameux “pushing too hard”.

Le second album apparaît au début du “flower power”, la Californie étant l’épicentre du phénomène... Mais nos mauvaises graines n’aiment guère les fleurs sur les têtes, ils retiennent seulement le discours vindicatif des très libertaires “diggers” (qui lancèrent le mouvement hippie avant que ce dernier ne devienne qu’un vulgaire ramassis d’opportunistes pacifiques bêlant “peace and love”) et la dimension proprement psychédélique de ce courant.
Le chanteur, le fantasque Sky Saxon, serait à l’initiative de la conception de la couverture de l'album représentant les quatre membres piégés dans une toile d'araignée. Le disque serait-il noir et étouffant ?
"A Web of Sound" a été produit par Saxon, véritable gourou malade, sous le pseudonyme de Marcus Tybalt. Il a également écrit ou co-écrit toutes les chansons de l'album (deux créditées sous le pseudonyme de Tybalt), ainsi que les notes de pochette.
Les SEEDS sont connectés (soit par télépathie, soit, évidemment par des “trous de verres” interdimensionnels) avec d’autres agités du bocal de ce nouveau psychédélisme qui apparait ici et là dans le monde. Mais eux, n’en conservent que l’aspect bruitiste et expérimental, et ne veulent surtout pas tomber dans la grandiloquence de leurs compatriotes GRATEFUL DEAD ou dans le coté pop des BEATLES...
Ainsi “Mr Farmer" avec toujours cette satanée fuzz, son orgue omniprésent qui influencera fortement Ray Manzarek (DOORS), fait étrangement penser aux ravagés texans de la même période, les très cinglés 13TH FLOOR ELEVATORS, par sa rythmique répétitive et minimaliste. « Pictures and designs »,elle , a quasiment, un coté « gothique vaudou » à la SCREAMING LORD SUTCH, le tempo s’accélérant pour finir sur du « space rock » bien fracassé du ciboulot... « Tripmaker » ,visiblement chanté sous trip (oui, je sais, c’est facile !), avec sa rythmique sautillante et primaire renvoie aux travaux « psyché noise » des TROGGS. Une ballade comme « faded picture », avec ses étranges chœurs finaux, annonce le gigantesque « the night » des DOORS. Evaporée, planante, elle donne envie de fumer un pétard avec une des « sœurs » de Charles Manson et ensuite de la... enfin bref... Elle est à la fois cosmique, tantrique et peut être satanique !

« Just let go » , dans la lignée du premier disque, rappelle le « pushing too hard », le coté « tube » en moins. Son refrain entêtant finit en « speed rock destroy » à la « sister ray » du VELVET UNDERGROUND, préfigure presque les STOOGES de « 1970 » avec des envolées vocales marquées par de sauvages onomatopées. L’iguane retiendra bien la leçon...
Mais c’est surtout le grandiose « Up in her room », long de quatorze minutes, qui retiendra le plus notre attention. Cette perle commence comme un titre sautillant du premier album, une sorte de STONES préhistorique. Le titre devient de plus en plus répétitif, la gratte fait rapidement du bruit. On parlera alors d'une sorte de crescendo qui fait penser un peu à du RED KRAYOLA, ou une nouvelle fois de plus au VELVET du second disque « fondu au noir », en peut être moins agressif. L’orgue intervient à la fin du morceau, les vocaux sont quasi « morrisoniens », se noyant dans les instruments pour finir dans un chaos intersidéral.

En dehors de la synergie avec d’illustres contemporains bien barrés (voir donc tous les noms de groupes cités plus haut), le disque possède aussi un charme légèrement orientalisant (« I tell myself ») , voire un parfum proto « shoegazze » (« Rollin machine »).
Les chansons sont plus aventureuses que celles du premier dont la tonalité était plus extrémiste. On évoquera ici la prédominance de fioritures psychédéliques augurant d’une longue descendance.
L‘œuvre marquera, en effet, les différentes vagues néo psychédéliques qui suivront, surtout à partir des années 80 (FUZZSTONES et cie). Les actuels trublions du psychédélisme (dont les WHITE HILLS qui semblent être les meilleurs du lot) la citent comme une influence primordiale, sauf qu’en guise de drogues, beaucoup préfèrent les « cookies » de leurs « momans » que les acides de Sky Saxon... Ouarf, ouarf !!

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   NOSFERATU

 
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- Jan Savage (guitare)
- Daryl Hooper (clavier)
- Rick Andridge (batterie)
- Marcus Tybalt (sky saxon )


- mr. Farmer
- pictures And Designs
- tripmaker
- i Tell Myself
- a Faded Picture
- rollin' Machine
- just Let Go
- up In Her Room



             



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