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B.O FILMS/SERIES

2015 Mad Max Fury Road
 

- Membre : Tom Holkenborg

JUNKIE XL - Mad Max Fury Road (2015)
Par WALTERSMOKE le 10 Février 2016          Consultée 1769 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

En 2015 sont sortis, dans l'ordre, Mad Max Fury Road, Jurassic World et Terminator Genisys. Le point commun liant ces trois films, c'est qu'il s'agit de nouveaux épisodes de licences cultes. Des épisodes qui n'ont pas manqué de laisser indifférent, chacun à sa manière. Ainsi, le public de Jurassic World se divise entre ceux qui clouent au pilori un blockbuster plus crétin que jamais et écrit avec les pieds et ceux qui y voient une satire d'Hollywood (tout le monde a en vérité raison), alors que Terminator Genisys est un horrible navet qui confirme qu'il aurait mieux fallu s'arrêter au Jugement Dernier de 1991 – mais en même temps, il permet de relativiser la médiocrité des volets sortis en 2003 et 2008, c'est toujours ça de pris. Et Mad Max Fury Road, pendant ce temps ?

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Mad Max Fury Road figure parmi les meilleurs films de 2015, et ce n'est pas pour rien. Véritable suite (et non remake/reboot) de la saga de George Miller, le film accumule les bons points à foison. Si le scénario donnera toujours de l'urticaire aux plus pointilleux spectateurs (donc les plus chiants), tout le reste est franchement réussi. Miller, qui réalise et écrit lui-même le film plutôt que de le confier à un yes man [1], maîtrise à fond l'art du « comment ça va se passer », et crée une synergie tirant parti de tous les éléments mis à disposition. On pense en premier lieu aux scènes d'action, d'autant plus dantesques qu'elles refusent le diktat du tout numérique et reviennent à une quintessence bien trop délaissée depuis la banalisation des images de synthèse. Mais ce n'est pas tout, le montage nerveux et la photographie tellement vivante subliment ces scènes ainsi que les acteurs, qui permettent d'en rajouter niveau crédibilité de l'univers présenté ici. Jamais course poursuite n'aura été aussi haletante du début jusqu'à la fin, et elle dure deux heures. En résumé, Mad Max Fury Road a révolutionné le monde du blockbuster et devrait marquer suffisamment les esprits pour l'influencer positivement.

Oui, tout est réussi dans ce film, y compris la musique. Au lieu de chercher un tâcheron zimmerien, Miller fait appel à un certain Junkie XL, issu du monde merveilleux du metal industriel. Un choix à la fois audacieux et logique pour un univers post-apocalyptique fait de sang et d'acier. Le résultat est d'ailleurs sans appel, c'est l'une des meilleures BO de blockbuster qu'il aura été donné d'entendre à ce jour. Junkie XL mêle son expérience metal indus fait de percussions en fusion et de guitares furieuses à un orchestre qui tape dans une musique bien éloignée des clichés hollywoodiens tels qu'on en bouffe régulièrement. Au sein du film, les pistes sont toutes adéquates et subliment les scènes, même "We are not Things", associé au dialogue entre Max et les filles que veut sauver le personnage de Furiosa.

Plus fort encore qu'une BO, Junkie XL signe un album qui ne pèche que par sa longueur, et bourré de thèmes musicaux appelés à devenir cultes [2]. Le plus représentatif reste de loin "Storm is Coming". Rarement le terme « épique » n'aura été aussi approprié pour décrire ce morceau. Quand on a vu le film, on ne peut s'empêcher de penser à ces camions BRILLANTS ET CHROMÉS dans cette tempête de sable dantesque. Mais plus important encore, c'est que même pris isolément, ce morceau mérite de rentrer dans les annales de par sa richesse rythmique et son plan de construction qui ne faiblit pas d'un iota. On peut citer plein d'autres morceaux dans cette veine, comme "Chapter Doof", idéale illustration du combat final, ou bien "Blood Bag", qui dans le film présente le fameux Doof Warrior, ce méchant jouant sur une guitare double équipée d'un lance-flammes.

À film épique, musique épique : George Miller a eu raison de faire confiance à Junkie XL. Ce dernier met facilement à l'amende bien des compositeurs qui confondent grandiose et grandiloquent, et met un bon gros coup de pied dans la fourmilière. Il donne également envie de voir plus de films avec une telle musique, plutôt que le ronflant orchestre symphonique dont les limites ont été atteintes depuis trop longtemps.

Note réelle : 4,5/5

[1] : Note cinéma : un « yes man » est un réalisateur qui se contente de suivre les ordres imposés par la production lors du tournage d'un film, qui ne remet rien en question et n'impose pas sa patte personnelle
[2] : et non pas « thèmes musicaux déjà cultes ». Faut arrêter avec ça, une musique ne devient culte qu'au bout d'un laps de temps assez long, pas en deux mois, merci

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1. Survive
2. Escape
3. Immortan's Citadel
4. Blood Bag
5. Buzzards Arrive
6. Spike Cars
7. Storm Is Coming
8. We Are Not Things
9. Water
10. The Rig
11. Into The Canyon
12. Brothers In Arms
13. Many Mothers
14. Claw Trucks
15. Chapter Doof
16. My Name Is Max
17. Let Them Up



             



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