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GRUNGE DOOM PSYCHé  |  STUDIO

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1986 Six Songs
2016 Basses Loaded
 

1987 Gluey Porch Treatment...
1989 Ozma
1991 Bullhead
1992 Lysol
1993 Houdini
1994 Stoner Witch
 

- Membre : Tomahawk, FantÔmas

MELVINS - Basses Loaded (2016)
Par NOSFERATU le 8 Août 2016          Consultée 2253 fois

Plus de trente ans que çà dure… Les MELVINS, avec le temps, s’avèrent être un des groupes les plus importants du hard rock déviant, voire du rock tout court. On rappellera brièvement qu’ils furent à l’origine de pas mal d’outrage bruitiste et que l’on peut les classer dans le noise rock, le punk hardcore, le grunge (un certain kurt cobain fut dépucelé, musicalement parlant, en les voyant en concert), le doom bien lourd, le sludge. Vous rajoutez un coté arty expérimental psychédélique et vous tenez là un des groupes les plus innovateurs de ces dernières décennies avec une singulière personnalité, ce qui caractérise généralement la marque des très grands.

Et ce n’est pas leur dernier album qui va changer la donnée… L’actualité sur les MELVINS est en tout cas chargée : un album intitulé MIKE AND THE MELVINS (avec un membre de GODHEADSILO) sorti il y a à peine deux mois, bientôt un documentaire sur le trio infernal, des rééditions en vinyle des classiques « houdini » (produit , mais si peu, par Cobain ), « stoner witch » et « stag », grâce à l’activisme d’un autre grand fan, l’encyclopédiste Jack White (WHITE STRIPES). Rien que sur le dernier disque, au moins cinq bassistes (tous des vieux potes bien excités par l’invitation) participent à cette dernière baccchanale hallucinée : Krist novoselic (NIRVANA, FLIPPER), Jeff Pinkus (BUTTHOLE SURFERS, HONKY), Trevor Dunn (FANTOMAS, TOMAHAWK), Jared Warren (BIG BUSINESS), Steve Mc Donald (REDD KROSS, OFF !).

Une rytmique bien lourde caractérise un grand nombre des morceaux du skeud (« choco clumbing », « captain come down », « war pussy »). Sauf que ce ne n’est pas seulement du BLACK SABBATH massacré par des punks, çà va beaucoup plus loin. Les MELVINS déclinent aussi leur matière première, le hard rock, de façon » low-fi » (« the decay of lying »), avec un soupçon de « high energy » à la MC5 (« phillys dillard »), en mode bluesy (sur « planet destructo », on dirait du AC /DC cafardeux) ou en plus classique heavy rock (« hideous woman »)…

Un peu partout, on sent beaucoup l’influence d’un psychédélisme sixties bien incorporé dans la structure métallique des titres (« the decay… », un inquiétant orgue à la 13TH FLOOR ELEVATORS vintage sur « ber hippies », « planet destructo » finissant même en impro jazzy, les choeurs évanescents de « war pussy »). Les membres de la congrégation n’utilisent pas la carte facile du rétro que bien trop de combos « stoners », ne jurant d’ailleurs que par les MELVINS, jouent trop souvent. Sur « phillis diard » et surtout le furieux « captain come down », le psychédélisme devient même noisy en diable.

Les refrains se partagent entre une orientation quasi pop plutôt étonnante (« the decay… ») ou plus convenus à la KISS, la référence adolescente de Buzz ,le guitariste chanteur ( « choco clumbing »).
Et puis il y a les chansons insolites qui font que les MELVINS seraient une sorte de RESIDENTS du métal. Ainsi « maybee i am amused » est une ballade marrante, plutôt barge avec un accordéon. La référence aux BUTTHOLES SURFERS est claire sur «shaving cream » avec ses ambiances de valse ( !) au début. « Take me out to the ball game » possède une atmosphère enfantine qui se transforme progressivement en chants de poivrots ayant trop abusés de poivres un peu trop chimiques ….

Les MELVINS sont aussi les champions de la reprise. Ils s’attaquent ici au fameux classique des BEATLES, « i want to tell you ». On s’attend à un inévitable massacre. Pas du tout, c’en est même révérencieux , on est loin du pastiche que l’on suspectait de prime abord. Un Long John Silver serait ravi de cet hommage improbable… Avec les MELVINS, il ne faut surtout pas flairer un disque prévisible. A chaque titre, leur formule première (grosso modo, du BLACK FLAG en plus lent) est, en effet, remaniée sans cesse avec de multiples origines musicales. Toujours aussi déconcertant et avec l’âge, la carrière ne s’arrange surtout pas… Tant mieux !

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   NOSFERATU

 
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- Buzz Osborne (chant, guitare)
- Dale Crover (batterie, percussions, basse, chant)
- Jared Warren (basse, chant)
- Coady Willis (batterie, chant)
- Plus à La Basse D'autre Mercenaires (voir chronique)


- the Decay Of Lying
- choco Clumbing
- ber Hippie
- i Want To Tell You
- captain Come Down
- hideous Woman
- shaving Cream
- planet Destructo
- war Pussy
- maybee I Am Amused
- phyllis Dillard
- take Me Out To The Ball Game



             



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