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POST HARDCORE METAL  |  STUDIO

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1990 Strap It On
1992 Meantime
1994 Betty
2016 Dead To The World
 

1990 Strap It On
1992 Meantime
1994 Betty
1997 Aftertaste
 

- Membre : Battles

HELMET - Meantime (1992)
Par NOSFERATU le 2 Novembre 2016          Consultée 2064 fois

Sur un conseil d’un pote fan de death metal, j’avais acheté la cassette à la FNAC d'Avignon et ce fut ma première rencontre avec le fameux quatuor. Ce qui m’avait surpris, c’était le look des membres, d’une simplicité stupéfiante (cheveux courts, à l’antithèse des clichés « metal » , genre cuir, clous et tout le tralala du hardos de base). Ce qui m’impressionna surtout ce fut évidemment le contenu. Un magma sonore qui fit date , on peut parler même d’un disque historique, un jalon dans l’histoire mouvementée du metal mais aussi une œuvre fondamentale qui allait marquer les différentes scènes alternative/hardcore.

En effet, ce qui marque l’esprit c’est ce son, massif, lourd, étouffant. Aux manettes de la production, le groupe lui-même et au mixage Monsieur Andy Wallace, le maître des orfèvreries « noise » de toute nature (SLAYER, WHITE ZOMBIE, FAITH NO MORE, ROLLINS BAND, AT THE DRIVE IN…). C’est surtout le producteur connu du « nevermind » de NIRVANA. Seul le furieux « In the meantime » introduisant cette œuvre ravageuse est enregistré par le roi du boucan, le fameux Steve Albini (BIG BLACK, SHELLAC…).

Le quatuor infernal a déjà sorti un ep, le « killingjokien » Born annoying puis l’incroyable Strap it on, qui révéla surtout sa facette bruitiste faite de rythmiques décalées et de hurlements nihilistes, avec en haut du panier le très destructeur Murder.

Meantime opère un changement plus metal. Pas mal de labels de ce courant courtisent en effet la bande à Halmiton. Mais c’est Interscope Records qui remporte le pompom en lui offrant, ni plus ni moins, un million de dollars ! Avec une totale liberté d’action… Etonnant pour un combo qualifié alors d’extrémiste. Cependant, les maisons de disque cherchent toutes leur nirvana en ce début des « nineties ».

Ne vous attendez pas là non plus à tous les tocs, souvent épuisants, du heavy metal (solos interminables, vocaux suraigus ou « growls » grotesques). Non tout est, encore une fois, dans cette rythmique maladive qui joue sur la densité écrasante des riffs , avec de même, cette répétitivité qui donne de la singularité à HELMET. Il n’y a que leurs compatriotes de PRONG qui jouent à peu près dans ce style à cette époque. Sauf que ces derniers sont un peu en guéguerre contre la personnalité trop omnisciente de Page Halmiton, lui reprochant de leur avoir pompé cette formule ravageuse.

Il faut dire que les deux combos de la grosse pomme partagent les mêmes centres d’intérêt : le noise rock à la SONIC YOUTH, le metal d’un METALLICA, le post-punk d’un KILLING JOKE, l’industriel d’un CHROME… On entend un peu tout ça dans Meantime, le côté noisy étant donc un peu atténué. Le groupe preaufine ses influences, coincées aussi entre le saccage noise d’un UNSANE et les envolées post-hardcore d’un QUICKSAND. En gros, du LIVESKULL qui aurait appris de plus en plus des leçons chez BLACK SABBATH.

Les riffs jouent sur la surpuissance avec plein de breaks monstrueux caractérisant le style d’HELMET. Tout un public metal les découvre à ce moment-là, sensible à la violence de ces frappes chirugicales qui ne font pas de prisonniers. Les vocaux de Page Hamilton sont remplis d’une hargne salvatrice, qui détonent avec les hurlements parfois fatigants des combos hardcore et les grunts (souvent ridicules) des groupes pseudos sataniques. Ils montrent aussi une autre voie (homographe facile, je l’avoue) différente des chants geignards et pleurnichards de certaines « grungeries » à la mode (comme les très pénibles PEARL JAM qui sont alors aussi alertes qu’un groupe « classic rock » seventies).

Apparaissant en pleine vague grunge avec le succès de qui vous savez, l’album reçoit de bonnes critiques et s’inscrit parfaitement dans cette période bien électrique. Sinon, pour avoir un argument imparable pour écouter ce disque bien rentre dedans, prenez un casque (helmet en anglais) et écoutez à fond le premier titre, « In the meantime ». Ce dernier possède une introduction, peut-être la plus violente de l’histoire du rock (que seule celle d’« autopsy of love » des fracassés contemporains japs ZENI GEVA dans un registre quasi similaire peut concurrencer !), qui devrait arracher des rictus sadiques à tous les fans de rock dur.

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   NOSFERATU

 
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- Peter Mengede (guitare)
- Henry Bogdan (basse)
- Page Hamilton (vocaux, guitare)
- John Stanier (batterie)


1. In The Meantime'
2. Ironhead'
3. Give It'
4. Unsung'
5. Turned Out'
6. :he Feels Bad'
7. Better'
8. You Borrowed'
9. Fbla Ii'
10. Role Model'



             



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