Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2001 Abricotine
2002 Le 1/4 D'Heure Des Ahuris
2007 1 Tandoori
2009 A Tout Moment
2012 1 Foule Monstre
 

- Style : Noir Désir, Luke, Déportivo, Blankass
 

 Eiffel News (1983)

EIFFEL - Le 1/4 D'heure Des Ahuris (2002)
Par OULIPOP le 16 Novembre 2016          Consultée 2709 fois

En 2001, trois ans après sa formation (si l’on ne tient pas compte de la période OOBIK & the PUCKS) et autant de temps à écumer sans relâche les salles de concert de l’hexagone, EIFFEL sortait son premier album : le bien nommé Abricotine. Bien que d’excellente facture et recelant quelques pépites (« Hype », « Je voudrais pas crever ») qui allaient vite devenir indispensables au répertoire du quatuor, cet opus originel ne convainquit à l’époque pas totalement son auditoire ni même ses auteurs. La faute à une production trop sophistiquée et à une atmosphère générale loin de rendre compte de la puissance électrique du groupe sur scène, de l’aveu même de ses membres.
Aussi, mus par le désir de rectifier rapidement le tir, Romain Humeau et ses acolytes décidèrent d’enclencher la seconde et de monter d’un cran à peine dix-huit mois plus tard en publiant le nouvel effort que voici…

D’emblée, dès la première (et excellente) chanson qu’est « Il pleut des cordes », l’évidence s’impose : EIFFEL a durci le ton. Phrases courtes et crues, chant incisif et rapide, guitares abrasives et explosives, tel est le cocktail d’un morceau qui tranche radicalement avec ceux présents dans « Abricotine ». Et ce ne sont pas les deux titres suivants (« Au néant » et « Sombre ») qui font retomber la pression, l’électricité, la rage et l’urgence y étant toujours autant de rigueur. A ce propos, « Sombre », par ses solides paroles éructées avec conviction, notamment lors de son final exceptionnel, et ses violentes guitares, fait office de porte-étendard de l’album tant la réussite s’en révèle totale. Dans la même veine, « T’as tout, tu profites de rien » (aux paroles clairement anticapitalistes) et « Ne respire pas », échelonnés plus loin dans la chronologie de l’album, enfoncent le clou.

Mais, tout n’est pas que déflagration sonore au sein de cet opus. En effet, Romain Humeau, à l’origine de l’écriture, de la composition et du mixage de la totalité des morceaux, a pris le soin de distiller quelques perles plus douces au gré des pistes. Ainsi, « Les yeux fermés », un questionnement tout en subtilité sur la mort, offre de nombreux frissons de sa guitare folk tournoyante. Difficile également de passer sous silence « Tu vois loin », dont le riff pop sautillant accompagné d’une montée en puissance progressive et significative fait mouche et qui, pour la petite histoire, s’avèrera devenir le premier (très) léger succès populaire d’EIFFEL. Enfin, toujours dans ce registre un brin moins frontal, n’oublions pas de signaler les très bons « Sanguine » et « En déviances ».

Toutefois, il convient de signaler que tout n’est pas parfait dans cet album. « Off » en est un exemple flagrant dans la mesure où, malgré un riff plutôt accrocheur, le morceau traîne trop en longueur et finit par lasser l’auditeur. Quant au singulier « Dim sum / Le plus grand nombre / L’aurore », nonobstant l’idée originale d’agencer trois courts morceaux pour n’en créer qu’un seul ainsi que la présence d’un sample vocal de Boris Vian (l’un des héros de Romain Humeau et de moi-même par ailleurs, mais on s’en fout !), force est de constater qu’il ne parvient pas à dépasser le stade de curiosité et qu’il peut être zappé très vite.

Cependant, il est plus qu’évident que ces deux petits bémols n’enlèvent rien à la grande qualité de ce second effort d’EIFFEL. En haussant sensiblement le ton et en laissant ainsi s’exprimer ses instincts bruts et sauvages, le groupe a gagné ses lettres de noblesse dans le paysage rock hexagonal. Un superbe disque live (Les yeux fermés) sortira d’ailleurs deux ans plus tard, comme pour confirmer un peu plus cette évidence.

A lire aussi en ROCK par OULIPOP :


NO ONE IS INNOCENT
Utopia (1997)
Suerte no one, suerte !




NO ONE IS INNOCENT
Gazoline (2007)
Le plein de super


Marquez et partagez





 
   OULIPOP

 
  N/A



- Romain Humeau (chant, guitares, piano.)
- Estelle Humeau (guitare électrique, claviers, flûte)
- Damien Lefèvre (basse)
- Nicolas Courret (batterie, percussions)


1. Il Pleut Des Cordes.
2. Au Néant.
3. Sombre.
4. Les Yeux Fermés.
5. T'as Tout, Tu Profites De Rien.
6. Off.
7. En Déviances.
8. Dim Sum / Le Plus Grand Nombre / L'aurore.
9. Sanguine.
10. Dans Le Vague.
11. Tu Vois Loin.
12. Ne Respire Pas.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod