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1970 Warhorse
1972 Red Sea
 

- Style + Membre : Deep Purple

WARHORSE - Warhorse (1970)
Par TOMTOM le 20 Décembre 2016          Consultée 2325 fois

Je l’aimais bien moi, Nick SIMPER. De tout le DEEP PURPLE Mark I, c’est lui qui avait la coiffure la plus Playmobil. Un vrai casque. C’était un bon bassiste, oui aussi. Sauf qu’il finira par se faire virer. Même chose pour Rod EVANS. Fin de l’histoire ? Non. Alors que Rod s’envole pour tenter sa chance en Californie, Nick va rester en Angleterre, bien décidé à trouver un nouveau groupe. Le sien.

Au départ, Nick SIMPER rejoint le backing-band de Marsha HUNT, a.k.a « Brown Sugar », star de la comédie musicale Hair et copine de Mick JAGGER. Comme les mecs dans le groupe ne savent pas jouer, Nick en rameute d’autres, des meilleurs. Et puis Marsha tombe enceinte (de JAGGER, donc). Il faut donc recruter un nouveau chanteur pour continuer à bosser. Ce sera Ashley HOLT, qui avait postulé pour rejoindre DEEP PURPLE en 68. Là nous sommes en 1970. Il ne reste plus qu’à virer le claviériste, un certain Rick WAKEMAN, pour finaliser le line-up. La troupe choisit de s’appeler « Warhorse » et signe sur le label Vertigo.

Nous sommes à une époque où de nombreuses formations britanniques ont le cul entre deux chaises électriques. Prog ou heavy ? Les frontières sont encore floues. WARHORSE n’étant pas un groupe plus révolutionnaire que les autres, le premier album du groupe s’ouvre sur cinquante secondes d’orgue en configuration cathédrale. Et VROOOOOM que ça tape partout et que le riff déboule. Le chanteur veut boire notre sang et pousse des cris de damné. « Vulture Blood » est un super titre d’ouverture.

Le premier album de WARHORSE est un disque qu’aurait pu sortir DEEP PURPLE entre son troisième album et In Rock. L’association orgue/guitare rappelle ici furieusement le duo LORD/BLACKMORE, en moins virtuose. Sur « Ritual », on se demande même si le groupe ne se fout pas un peu de notre gueule puisque le titre ressemble quand même vachement à « Wring That Neck » (avec des bouts de « Mandrake Root » par-ci, par-là). En revanche, quand on écoute « Burning », on comprend qu’il y a bien une différence entre les deux formations. Le violet étant pris, WARHORSE a choisi le noir. Mais profond, toujours.

« No Chance » est un titre cryptique, le grand moment de bravoure d’Ashley HOLT, un chanteur dans la grande tradition mélo-dramatique anglaise. Tempo lent, du plomb dans les amplis, le groupe déroule ses sonorités gothiques et Ged PECK (guitare) donne de grands coups de vibrato à chaque explosion. Dans le même registre, « Solitude » est un peu plus éprouvante. Plus longue aussi.

« Woman Of The Devil » est le tour de force de l’album. Le break central est maléfique. Il fait passer le titre d’un riff très BLACK SABBATH (en moins lourd) au passage jam où s’affrontent PECK et Frank WILSON (orgue). Chacun à son poste, les mecs de ce groupe assurent et jouent fort. SIMPER est obligé de bourrer pour rattraper Mac POOLE, gargantuesque batteur de Birmingham et pote de Bonzo BONHAM. Il ira faire ensuite les beaux jours de GONG. Sa prestation ici est exemplaire. Le gars est probablement le plus violent des cinq.

Le proto Heavy Metal (c’est bien de ça dont il s’agit) c’est cool, mais si vous voulez vendre des disques à l’époque il vous faut un titre sympa qui remue. Ce sera « St. Louis », une chanson des EASYBEATS ravalée, pour l’occasion, au marteau piqueur (Mac POOLE, encore). Le refrain (« Shoooow Me The Waaaay ») chanté par le groupe avec HOLT qui hurle par-dessus est un grand moment de rock ’n roll.

Pas de bol pour Nick SIMPER et ses potes, WARHORSE ne rencontrera jamais le succès de DEEP PURPLE. Le tout jeune label Vertigo est à l’époque aspiré par le succès titanesque du sabbat noir, et vendre ce disque n’est clairement pas une priorité. Et puis WARHORSE est trop typé british pour marcher en dehors du vieux continent. Le disque suivant sera différent, presque aussi bon, mais connaîtra le même sort : les oubliettes, direct. Warhorse est pourtant un album génial, passé culte faute d’avoir cartonné quand il est sorti. Si vous sortez le plan de la citadelle hard, ce disque est au -1. L’étage des fondations.

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   TOMTOM

 
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- Ashley Holt (chant)
- Ged Peck (guitare)
- Mac Poole (batterie)
- Nick Simper (basse)
- Frank Wilson (claviers)


1. Vulture Blood
2. No Chance
3. Burning
4. St. Louis
5. Ritual
6. Solitude
7. Woman Of The Devil



             



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