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2015 Scorpions Revisited
 

- Membre : Scorpions, Tommy Heart , Shane Gaalaas , Fair Warning, Ted Nugent
- Style + Membre : Electric Sun

Uli Jon ROTH - Tokyo Tapes Revisited (2016)
Par GEGERS le 26 Décembre 2016          Consultée 4354 fois

C'est ce qu'on appelle revenir sur les lieux du crime. Il y a un peu plus de 38 ans, en avril 1978, Uli Jon Roth se produit en compagnie des SCORPIONS sur la scène du Sun Plaza Hall de Tokyo. C'est la première fois que le groupe allemand alors en pleine ascension se produit en dehors de l'Europe, peu avant que le guitariste virtuose, désireux de monter un nouveau projet musical, ne quitte la formation. De ces quatre concerts donnés sur le territoire nippon, naîtra l'album live Tokyo Tapes qui témoigne de la flamboyance technique et mélodique qui habitait alors le groupe. Près de 40 ans plus tard, Uli Jon Roth est toujours ce même guitariste à la recherche de nouveaux défis. Le Sun Plaza Hall, lui, est condamné. Sa destruction est programmée, la salle de spectacles devant laisser la place à un complexe sportif construit dans le cadre des Jeux Olympiques de 2020. Avant que les bulldozers ne donnent le premier coup de pelle, le musicien décide donc de se produire une nouvelle et dernière fois dans cette salle, dans le cadre de sa tournée "Scorpions Revisited" qui le voit réinterpréter une bonne partie des morceaux qu'il a écrits et composés pour les arachnides entre 1973 et 1978. Logiquement baptisé "Tokyo Tapes Revisited", le DVD live qui en est tiré se fait un témoignage fantastique et respectueux de la part d'un virtuose au talent intact.

Les musiciens qui accompagnent Uli sur ce spectacle sont les mêmes qui ont mis en boîte l'album Scorpions Revisited en 2015. On retrouve ainsi avec plaisir le fidèle bassiste Ule Ritgen (Fair Warning), qui était déjà aux côtés d'Uli lorsque ce dernier a fondé son groupe Electric Sun en 1978. Il constitue avec le batteur Jamie Little (requin de studio) une infaillible section rythmique. Le chanteur britannique Nathan James (Inglorious), exceptionnel de puissance et de justesse, partage le micro avec Uli ainsi que le chanteur / guitariste Niklas Turmann, membre du groupe Crystal Breed, tout comme son camarade Corvin Bahn qui officie aux claviers. Le jeune prodige de la six-cordes David Klosinski vient compléter le line-up d'un ensemble qui maîtrise à la perfection le patrimoine Scorpionnesque ici représenté.

C'est sous des lumières chaudes que débute ce concert de 2h30. Comme 38 ans plus tôt, c'est le titre "All Night Long", jamais enregistré en studio, qui ouvre le bal et donne le ton d'une soirée placée sous le signe de l'intensité musicale. Si Nathan James tend parfois à surjouer, c'est bien la musique qui reste la star du concert. Uli, sérieux et concentré, prend néanmoins le temps de s'adresser au public entre les morceaux. Il aime cette retenue du public japonais qui lui ressemble et semble peu surpris du faible nombre de bras levés lorsqu'il demande qui était présent dans cette même salle lors des concerts de 1978. La setlist, forcément, n'est pas la même puisqu'Uli favorise naturellement les morceaux qu'il a lui-même composés, et ne propose que peu de titres dont il n'est pas l'auteur (In Trance).

Sur la scène épurée, une ambiance doucereuse s'installe, qui renforce l'aspect solennel de titres emblématiques tels "The Sails of Charon" qui s'étend sur plus de 8 minutes. Quel toucher ! Quel sens de la mélodie sur ce titre qui voit Nathan James s'époumoner et répondre avec fureur à la guitare du maestro ! La présence de trois guitares participe à rendre toute la splendeur des versions originales, comme sur "Sun in My Hand" dont les harmonies se voient restituées à la perfection. Le concert s'écoule ainsi comme un long moment de bonheur : "Crying Days", morceau jamais joué en live par les SCORPIONS, est une splendeur. "Kojo No Tsuki", traditionnel japonais qui constituait un des grands moments de Tokyo Tapes, se voit ici adapté dans une nouvelle version sublimement interprétée par Niklas Turmann qui œuvre parfois seul au chant. Alors que le public reste peu participatif, un solo renouvelé donne une saveur inédite à ce titre. "We'll Burn The Sky", dédié à la regrettée Monika Danneman, ancienne compagne et muse de Jimi HENDRIX puis de Uli, est un autre grand moment d'émotion, et il en va de même pour "In Trance" à laquelle les harmonies de chant et de guitare confèrent une puissance ainsi qu'une touche de modernité savoureuses.

"Rainbow Dream Prelude" voit Uli dégainer une guitare acoustique (7 cordes, bien sûr), pour un intermède instrumental foisonnant. Le concert prend alors des allures de récital classique, avant que l'ajout de claviers pour une partie délicate magnifique, puis une partie flamenco viennent revigorer l'ensemble. "Fly To The Rainbow" est un grand moment d'explosion et le guitariste casse d'ailleurs une corde lors de la partie la plus énergique du morceau. Qu'importe, il lui en reste encore 6 ! Les morceaux joués en fin de concerts se voient considérablement rallongés pour permettre aux individualités de s'exprimer : sur "I've Got to be free", Niklas Turmann, David Klosinski et Corvin Bahn proposent chacun un long solo, tandis que "Polar Nights" et surtout "Dark Lady" servent de prétexte à de longs jams envoûtants qui voient Uli nous embarquer dans son univers.

Le concert s'achève après deux rappels, les deux derniers morceaux interprétés étant issus du répertoire de HENDRIX : "Little Wing" et "All Along the Watchtower", ce dernier morceau confirmant qu'Uli est la synthèse parfaite entre l'univers de HENDRIX et celui de Bob DYLAN, auteur originel de ce morceau. Ce live rappelle en de nombreux aspects le "Michael Schenker Story Live" proposé par l'autre guitariste des SCORPIONS en 1997. Il y a là un aspect commémoratif, mais il y a surtout et avant tout le manifeste d'une musique vivante, portée par un artiste qui parvient, 40 ans plus tard, à lui rendre justice. Présenté dans un coffret de belle qualité (et d'un livret proposant de nombreuses photos), ce Tokyo Tapes Revisited est le témoignage indispensable d'un musicien à part, qui vit par et pour sa musique. Si tu vas à Tokyo...

4,5/5

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   GEGERS

 
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- Uli Jon Roth (chant, guitare)
- Nathan James (chant)
- Jamie Little (batterie)
- Ule W. Ritgen (basse)
- Niklas Turmann (guitare)
- Corvin Bahn (claviers)
- David Klosinski (guitare)


1. All Night Long
2. Longing For Fire
3. Crying Days
4. The Sails Of Charon
5. Sun In My Hand
6. Virgin Killer
7. Kojo No Tsuki
8. We'll Burn The Sky
9. In Trance
10. Rainbow Dream Prelude
11. Fly To The Rainbow
12. Top Of The Bill
13. I've Got To Be Free
14. Polar Nights
15. Dark Lady
16. Pictured Life
17. Catch Your Train
18. All Along The Watchtower
19. Little Wing



             



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