Recherche avancée       Liste groupes



      
BLUES  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1972 Bamboozle
1973 Rocking At The Tweed Mill

LIVIN' BLUES - Bamboozle (1972)
Par LE KINGBEE le 2 Mars 2017          Consultée 1346 fois

Le pays de la tulipe et des moulins à vent a sorti durant le milieu des sixties plusieurs excellents groupes dont certains n’avaient rien à envier (ou peu) à la scène anglaise. LIVIN’ BLUES groupe originaire de La Haye est fondé en 1967 par le guitariste Ted Oberg sur les cendres d’Andy Star & The Stripes. Bien évidemment, certains petits malins ne pourront s’éviter de faire le parallèle avec la célèbre revue chicagoanne Livin’ Blues et se gausseront que nos musiciens bataves n’aient pas plus d’imagination. Grave erreur, d’une part le groupe tire son nom d’une troupe théâtrale américaine Living Theater et d’autre part le magazine a été fondé en 1970, soit trois ans après la naissance du groupe hollandais. Mais il faut avouer que le nom du groupe a trompé, sans le vouloir, plus d’un amateur.

Bamboozle fait suite à Hell’s Session et Wang Dang Doddle deux disques qui contribuent au succès de la formation en Hollande, Scandinavie, Allemagne et Pologne. En 1969, Livin’ Blues sert de première partie à une tournée de FLEETWOOD MAC. Durant cinq ans, date de sa création jusqu’à 1972 année de sortie de Bamboozle, le groupe s’est beaucoup produit mais doit faire face à d’incessants changements de line-up. En 1972, le groupe se stabilise quelque peu et voit l’arrivée d’un nouveau batteur Jonny Le Jeune (ex Blues Corporation, Jasper Mule et Island) et enregistre son troisième album pour Philips. Le label décide de confier la production à Jaap Eggermont (ancien batteur de Golden Earring) déjà présent sur les deux disques précédents. Comme dans les précédents opus, le groupe privilégie les compositions au détriment des reprises.

Examinons les deux relectures: les hollandais s’attaquent à "Black Night"; il ne s’agit pas là du morceau composé par DEEP PURPLE, mais d’un vieux titre de Jessie Mae ROBINSON popularisé par le pianiste Charles BROWN qui en fera un Number One dans les charts au tout début des fifties. Au fil des ans le titre sera adapté en Soul par Johnnie Morissette, Arthur Alexander et Bobby Blue Bland. Le morceau sera également accommodé à la sauce Chicago Blues par Muddy WATERS, Jimmy Cotton Quartet Blues et Savoy BRON. Nos hollandais nous en délivrent une version slow blues teintée de psy avec passage de saxophone. C’est pas mal mais loin de figurer parmi les meilleures pistes du disque. Seconde reprise avec "Overture", titre qui ouvrait l’Opera Rock "Jesus Christ Superstar" et qui prend ici une belle envergure. La basse et la batterie permettent de mettre en avant l’harmonica et la guitare qui montent crescendo. Le groove, le tempo imprimé, les gros breaks de guitare et un harmoniciste intenable font de cet instrumental la pièce forte de l’album. Nul doute que le titre ait sorti le Christ Superstar de la léthargie dans laquelle il se morfondait.

Mais c’est bien sur ses propres compositions que le groupe s’affirme et parvient à étonner. "L.B. Boogie" distille comme son nom l’indique clairement un boogie en droite ligne avec CANNED HEAT. La section rythmique fait monter la pression, la guitare est incisive tandis que l’harmonica semble mener la danse dans un style similaire à Magic Dick (J.GEILS BAND). "Sunrise", un beau mid tempo légèrement coloré de Psyché, évoque "Albatross" de Peter GREEN. Le groupe diversifie son répertoire avec "Keep On", un Blues Rock marqué par le chant de Nicko Christiansen et les envolées de gratte d’Oberg. Ce titre pourrait s’inscrire dans l’univers de JJ CALE. Les amateurs d’harmonica blues se délecteront avec l’intro de John Lagrand sur "Hitch- Hikin’", la guitare d’Oberg prenant le relais de l’harmonica. "Bamboozle Song" est un honnête blues rock tenant plus du gros son à la BACHMAN TURNER OVERDRIVE qu’autre chose. En clôture, "Big City Mam" diffuse tous les ingrédients d’un bon boogie bien heavy dans lequel les musiciens se font un petit plaisir, le morceau étant marqué par un bon solo de batterie tandis que l’harmonica maintient l’auditeur en haleine.

Livin’ Blues connaitra une certaine popularité grâce au single "L.B. Boogie" couplé à "John W" sorti la même année afin de promouvoir l’album. Ce disque a été réédité en CD en 1993 par Repertoire Records. Après une interruption de dix ans entre le milieu des années 70 et 1985, le groupe s’est reformé à l’instigation de Nicko Christiansen, seul membre fondateur toujours présent dans le groupe. Aujourd’hui le groupe se nomme Livin’ Blues XPerience. De son côté le guitariste Ted Oberg a monté une autre formation évoluant sous le nom de Blues A-Livin’. L’harmoniciste John Lagrand est décédé en 2005 des suites d’un emphysème.

A lire aussi en BLUES par LE KINGBEE :


Billy Lee RILEY
Shade Tree Blues (1999)
Un rocker immergé dans le swamp blues.




REVEREND PEYTON'S & BIG DAMN B
The Wages (2010)
Une autre vision des granges brûlées.


Marquez et partagez





 
   LE KINGBEE

 
  N/A



- Nicko Christansen (chant, saxophone, bongos)
- Ted Oberg (guitare)
- John Lagrand (harmonica)
- Ruud Van Buuren (basse)
- Jonny Le Jeune (batterie)


1. L.b. Boogie.
2. Sunrise.
3. Keep On.
4. Hitch-hikin'.
5. Bamboozle Song.
6. Overture.
7. Black Night.
8. Big City Man.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod