Si Nicki MINAJ nous a habitués à des hits explosifs et des performances de rap enflammées, son album The Pinkprint lui permet de nous montrer des facettes plus émotionnelles de sa personnalité. Faiseuse de tubes en puissance, impossible de passer à côté des singles à l’énergie débordante "Anaconda" et "Truffle Butter" en featuring avec DRAKE et Lil WAYNE.

Ce qui frappe dans cette livraison, c’est l’importance accordée à des instrumentations plus douces et mélodieuses que sur les précédents projets de la rappeuse. "Grand Piano" est une ballade puissante et épurée qui démontre que derrière les punchlines de rap, MINAJ est capable de chanter et elle le fait très bien. Des morceaux comme "Pills N Potions" et "I Lied" se démarquent par leur mélancolie palpable où la chanteuse surprend en se montrant grandement vulnérable en racontant des émotions complexes, ce qui laissait parfois à désirer dans le passé sur ses gros bangers de rap.

Ce choix de chanter sur plusieurs pistes ajoute une véritable dimension de plus à sa musique, rendant l’expérience bien plus riche. Mon titre préféré du projet est "The Crying Game", une collaboration avec la chanteuse anglaise Jessie WARE où Nicki se montre plus sombre, il y a un je-ne-sais-quoi dans lequel elle devrait puiser davantage pour ses futures compositions.

Son style de rap incisif qui l’a propulsée au sommet du rap n’est pas en reste dans cet album : le single "Only" avec Chris BROWN, DRAKE et Lil WAYNE ou le featuring "Feeling Myself" sur lequel BEYONCE l’accompagne en sont la preuve. Ses racines rap sont toujours aussi présentes, tout comme ses flows détonants et son assurance, simplement inébranlable.

Je trouve que sur The Pinkprint{fi] Nicki prend une approche autobiographique qui lui donne une profondeur encore assez inconnue jusqu’ici dans sa carrière. C’est la première fois que Nicki MINAJ est parvenue à trouver un savant équilibre entre douceur et puissance, un contraste qui rend l’album aussi éclectique que captivant alors elle mérite amplement ce joli et solide 4.