C’est l’histoire d’un mec qui n’aimait pas Mika. Et qui malgré tous ses efforts, bein, ne l'aimait toujours pas. :-)
Je reconnais ses qualités. Sa façon de chanter, tessiture qui rappelle Freddie Mercury certes, mais aussi George Michael, qui aurait sans doute mérité de voir son nom cité (quand bien même on trouverait son brushing moche). Sa façon de pondre des mélodies "faciles".
Mais voilà. Le sucre qui enrobe tout ça. Bah, même si c'est l'habillage, ça fait aussi complètement partie de l'ensemble. Et ça passe ou ça casse. Pour moi, c'est absolument et impérieusement rédhibitoire, j'en vomis mes Miel Pops. Les bidules électro, les beats disco de mes fesses tuent les éventuelles bonnes idées pop (en revanche, Rufus Wainwright n'a pas ce travers).
Il y a un côté Aqua, vous savez "Barbie Girl, It's Fantastic", chez Mika, qui me le rend insupportable. Trop de sucre tue le plaisir et noie le poisson.
Mais il y a du talent, c'est vrai, et sous les écailles émétiques, l'on se dit qu'il y a une chair qu'on pourrait aimer... on pourrait... Je regrette juste que les masses furieuses se lèvent unanimement pour le célébrer. A voir donc s'il ne sera qu'un feu de paille au pays du marketing et des barquettes de saumon lyophilisé, ou bien un réel artiste qui saura s'imposer.

Sinon, en guise de post-scriptum, j'aimerais quand même dire que le rapprochement qui est souvent fait entre Queen et Mika (par les gens...) me semble excessif, sinon faux. Si l'on excepte le single "Grace Kelly", hommage volontaire, et dont la matière musicale peut être rapprochée du morceau "Killer Queen" (sur l'album Sheer Heart Attack), la base sur laquelle on se fonde pour comparer les deux tient surtout à la voix des deux chanteurs, plutôt qu'à une réelle proximité artistique.