Peut-être le plus mal produit et le plus brut de décoffrage du groupe, c’est justement ce qui fait le charme de cet album enregistré en moins d’une semaine. Des accords primitifs joués avec un son primaire et simple, le tout d'une rythmique très répétitive et entraînante.
On distingue tout de suite les morceaux agressifs aux riffs bien taillés ("Blitzkrieg Bop", "Havana Affair"), des ballades Punk ("I wanna be your boyfriend").
L'humour noir est omniprésent: "Blitzkrieg Bop" et "Today Your Love..." sont des références explicites à l’Allemagne nazie déclamées par la voix je-m'en-foutiste de Joey alors que "Beat On The Brat" ordonne de «frapper sur les gosses avec une batte de base-ball».

Avec un peu plus de légèreté, on remarque une grande influence pop dans les mélodies en apparence si hargneuses des RAMONES, voire même des chansons dansantes ("Let's Dance"). Les RAMONES n'ont aucune expérience solide en matière de musique, mais ficellent pourtant des mélodies immédiates et terriblement prenantes.
Historiquement, cet album est la première pierre de l'édifice punk, et elle vient tout droit de New-York. Londres n'a qu'à bien se tenir !