Swagger, le meilleur album de Flogging Molly? Probablement. Et peu importe si le style propre au groupe n'est pas encore tout à fait ajusté, si Dave King ne chante pas aussi bien que par la suite, si l'instrumentation deviendra de plus en plus musculeuse avec le temps.

Premier album, cela rime avec fraîcheur, pas encore de constructions stéréotypées, de morceaux en roue libre, pas encore l'odeur de poisson pourrie du fan service. De l'énergie punk, des ballades agréables, un parfum de mer et de whisky mêlé, voilà qui donne envie d'en découdre le sourire aux lèvres, voilà qui fait du bien aux oreilles. Il y a trop d'excellents morceaux pour les lister, mais on a son content: l'album fait cinquante trois minutes et on ne les voit pas passer.

C'est aussi l'album qui rappelle le plus les Pogues (et c'est vrai ; on n'est pas payé par Shane McGowan pour citer son groupe dans toutes les chroniques de Flogging Molly), en un peu plus agressif toutefois, ce que permettent sans peine les instruments électriques de toute façon. La plupart du temps, ce n'est pas gênant, et si ce n'est pas un gage d'originalité, c'est une assurance pour la qualité. Mais parfois, on n'est pas loin du plagiat: considérez "Sentimental Johnny", resucée flagrante de "Fiesta".

Mais comme disent les jeunes cons de nos jours, qu'importe l'originalité quand on a le swag, n'est-ce pas? YOLO!