L’avantage d’avoir un fils de 9 ans, c’est qu’il écoute ce qu’on écoute dans les cours de récré… Moi pas… Mais du coup, je connais le deuxième album d’Orelsan sur le bout des doigts. Notre gentil Aurelien n’est pas un grand MC, son flow est nonchalant, presque mou, cette donnée est assez constante avec toutefois l’exception majeure qu’est « Suicide social », qui pourrait bien devenir un des fleurons de la chanson française tant elle explose à la face de l’auditeur.

En revanche, il a un réel talent pour écrire des punchlines de fou. J’en veux pour preuve l’introductive « Raelsan », la métallique « des trous dans la tête », ou la superbe « Plus rien ne m’étonne » ou on dépasse allégrement les frontières du rap. C’est d’ailleurs cet aspect Pop qui fait d’Orelsan un artiste original, la sophistication des arrangements n’est pas à oublier comme sur « Le chant des sirènes » ou « l’hymne à la procrastination qu’est « La terre est ronde ».
C’est souvent tordant de rire comme dans « Double vie », ou dramatique sur la suivante « Finir mal ». La collaboration avec Gringe sur « Ils sont cools » est chouette mais révèle aussi son manque d’incisivité comparativement à son pote.

Enfin, signalons l’ovni qu’est « La petite marchande de porte-clefs », ou, sur une titounette musique, il raconte l’abominable histoire d’une petite chinoise.
En bref un superbe album de hip hop, il fallait le dire.