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LL COOL J - Radio (1985)
Par ERWIN le 26 Novembre 2024          Consultée 251 fois

"Land of the free" Vous connaissez ? Alors c’est l’histoire de James Todd Smith, un jeune black de Long Island, la banlieue est de New York, un père violent et alcoolique, la famille s’installe chez les grands parents, rien ne sera jamais facile pendant les jeunes années. Cependant, le grand-père saxophoniste achète au jeune ado pour 2000 dollars de matos pour développer sa passion pour le hip hop alors naissant. James tombe dans la marmite et ne s’arrêtera juste que pour aller soulever quelques kilotonnes de fonte dans les clubs proches de son domicile, ceci explique cela mais oui messieurs dames !

Et puis c’est un peu le loto pour le jeune ado : tout ce matos fourni, l’aide de tous son entourage, il rappe dans les boites et se fait remarquer par le label Def Jam alors naissant de Rick Rubin, une chance n’allant pas sans l’autre leur succès ira de pair comme vous imaginez bien ! Modeste et désireux de se démarquer des divers sobriquets habituels du rap tournant autour de la schnouffe et du meurtre, James choisit un étrange pseudo : Ladies Love Cool James... en abrégé ce qui nous donne le fameux LLCOOLJ… Pas idiot... j’aurai du poser un monopole sur le terme « cool » avant lui damned ! Le premier single "This Is What I Want To Do" sort en 84 et permet a Def Jam d’attaquer illico le premier opus du rappeur.

Et on part sur les chapeaux de roue avec pas moins de quatre single en cette fière année 85. Nous débutons avec "I Can’t Live Without My Radio", ou James fait déjà preuve d’un joli talent pour le flow, l’ensemble étant bâti sur une instru a base de percussions et quelques effets sonores. C’est raw mais oui ! Mais ça se laisse écouter pas si mal ! Au final cette pochette au ghetto blaster est bien révélatrice de ce qu’on entend là. On embraye avec les scratchs et le son de gratte de "You’ll Rock", basse statique et Cool James qui tient tout le titre sur un flow bien agressif.

La confiance en lui du jeune rappeur de 17 ans fait plaisir a voir et démontre déjà des capacités de leadership et de force évidentes, le 3eme single "I Can Give You More" ressemble presque a une fight party entre MC, une jam de rap quoi – Voyez plus loin "El Shazzam" - avec ce petit lick de piano insolent et cette batterie aujourd’hui un peu trop eighties. Nous en terminons avec cette première ronde de single sur "Rock The Bells" ou une nouvelle gratte donne le ton assortie de percussions tribales. En ces années d’intense créativité ou les jeunes rappaient comme aujourd’hui on twitte, il fallait trouver un son, et on sent que LLCOOLJ trouve ici de quoi sustenter sa passion et attirer l’attention des jeunes en bon BBoy qu’il est.

Les premières idées peuvent paraître un peu raide mais les percussions tribales de "You Can’t Dance" lui donnent une âme. "I Need A Beat" propose un beat entraînant qui va probablement influencer les potes de RUN DMC ou PUBLIC ENNEMY, James crée à partir de rien sa propre forme de rap, loins des premiers éléments discoïdées de GRAND MASTERFLASH. On reconnaît les effets de "Owner Of A Lonely Heart" de YES sur "That’s A Lie" et l’efficacité est bien de mise, les beats sont dansants et donnent envie d’headbanguer tranquillou.

Bien sur il y a quelques redondances dans les titres qui sonnent tous béton armé – merci a la production de Rick Rubin – c’est le cas de « Dangerous », qui ne souffre guère d’ornementations si ce n’est quelques effets scratch. On passe au refrain en chorus de « Dear Yvette », alors que James tente déjà es flows assez rapides. Le titre de fermeture « I Want You » est autocentrée comme souvent avec ce mec qui prétend être aimé de toutes les nanas ! Le beat plastifié est tout con tout simple mais bien efficace.

IL va de soit qu’il ne s’agit pas de l’album de rap le plus sophistiqué qui soit, matez l’année les djeuns ! On est loin des instrus flamboyantes, l’harmonie ici, c’est la beat sound ! Il ne fait cependant pas le moindre doute que cet album est une pierre de voûte de l’évolution du rap en ces mid eighties, ce alors qu’aucun des monstres sacrés du Hip Hop n’est alors en vue, seul Kurtis BLOW s’est déjà fait remarquer ! Je pose donc un 4 pour ce premier opus de LLCOOLJ du fait de son importance historique, mais la musique si elle est passionnante au niveau nouveauté a l’époque a tout de même vieillit et vaut un 3.

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   ERWIN

 
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1. I Can’t Live Without My Radio
2. You Can’t Dance
3. Dear Yvette
4. I Can Give You More
5. Dangerous
6. El Shabazz
7. Rock The Bells
8. I Need A Beat
9. That’s A Lie
10. You’ll Rock
11. I Want You



             



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