Roswell est bien apparu sur la terre, c’est un fait ! Sorti initialement en 1984, sous la houlette du producteur et patron du label ZTT Trevor Horn (ex Buggles). Même s'il n'en reste aujourd'hui que quelques Singles millésimés hors du temps, ce qu'on en retenait surtout à l'époque, c'était sa subversion.

En plein règne de Tchatcher, ces cinq petites frappes de Liverpool, aux allures de Footballers débarquèrent avec à leur bord et en première ligne un Chanteur et un choriste ouvertement gays, avec moustache et cuir en bandoulière... (souvenez-vous du clip de "Relax"). Le format ensuite, un double album pour une entrée en matière, il fallait oser! Le contenu ? un fourre-tout musical , tour à tour pop, épique (la reprise de "Born to run" de Springsteen"), exotique avec"San Jose", et des introductions de 5 minutes. D'une incohérence totale mais ô combien magique de bout en bout, le Directeur Artistique qui les a signés devait non seulement être fou ou drogué pour leur faire confiance, mais aussi très malin pour en dégager une image sulfureuse bienvenue ainsi qu'un un breuvage radiophonique évident grâce à 3 Singles imparables qui allaient marquer plusieurs générations.

Si les "Relax, et "two tribes" étaient surtout présentés pour façonner leur image (et d'en jouer!), la mirifique balade "The power of love" était là pour leur apporter une réelle crédibilité, ce qu'elle fit d'ailleurs. Une chanson d'amour universelle parfaite, magistralement interprétée. La suite était bien évidemment la chute, avec pertes et fracas, problèmes d'égos, de management, de divergences musicales et personnelles... Il n'empêche, la terre entière connaît aujourd'hui les chansons de FGTH, plus de 30 ans après leur création. Une perle incandescente.