Après un Quartet déprimant et un Monument des plus obscènes, ULTRAVOX comprend enfin qu'il est grand temps de retourner faire de la bonne musique, de la new-wave de haut niveau. Ce sera chose faite avec Lament, un nouveau chef-d'oeuvre de la new-wave.

Les séquelles de Quartet restent quand même présentes. La musique apparaît ici comme bien entrainante et easy-listening, mais cette fois la qualité est clairement au rendez-vous. La première preuve s'appelle d'ailleurs "Dancing with Tears in my Eyes". La bande à Midge Ure signe ici une véritable tuerie pour boites, doublée surtout d'une merveille à tendance romantique comme ULTRAVOX sait si bien le faire. Ce qui paraît dommage, c'est qu'il s'agit de la véritable chanson qui a traversé les âges, alors que le reste de la carrière du groupe est fabuleux, ne serait-ce que sur le reste de Lament.
Allez, s'il faut vraiment ergoter, "When the Time Comes" serait plus efficace à être plus court, de même pour "A Friend I Call Desire". La belle affaire. Mais honnêtement, ne serait-ce pas là une volonté de vouloir renier la quasi-perfection de Lament ? Les perles s'accumulent limite de manière industrielle (pas dans le mauvais sens du terme), et abasourdissent à chaque coup. C'est d'ailleurs sur Lament que se trouve la meilleure chanson jamais composée par ULTRAVOX, le morceau-titre. Mélancolie touchante, romantisme poignant, interprétation bouleversante...il n'y a vraiment rien d'autre à dire tellement "Lament" est extraordinaire.

ULTRAVOX s'est ressaisi, et pas qu'un peu avec Lament. Le groupe sort là un véritable disque canonique, un exemple de ce vers quoi devrait tendre la Musique. Cet opus a hélas la désagréable charge d'être le dernier grand album du groupe, dommage.