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Sara BAREILLES - The Blessed Unrest (2013)
Par WALTERSMOKE le 5 Août 2013          Consultée 5374 fois

Quand il s'agit de juger un album, deux types de questionnement se posent immédiatement après écoute. Le premier, c'est de se demander si l'album est bon ou mauvais. Cela concerne presque tous albums édités depuis plus d'un siècle. Le second, c'est de savoir jusqu'à quel point il peut être bon, voire génial et quasi-parfait. Seuls certains skeuds peuvent oser prétendre faire partie de cette catégorie, et se comptent sur les doigts des deux mains – et encore, je suis généreux. A chacun sa liste (à titre personnel, j'y mets pas mal de King Crimson), mais cette année, il est indéniable que The Blessed Unrest, le dernier album de Sara BAREILLES, est à considérer avec grande attention.

En terme de régularité, Sara a semble-t-il pris l'habitude de sortir un album tous les 3 ans, sans compter les EP (dont l'excellent Once Upon Another Time). Malgré tout, l'impatience guette, notamment quand on aime les travaux de la chanteuse étasunienne, et c'est avec joie que l'annonce de la sortie de The Blessed Unrest fut accueillie.
Pourtant, le premier contact fut assez froid. Je pense bien sûr à "Brave", le premier single de l'album, sorti en mars dernier. La chanson, co-écrite par Jack Antonoff de fun., était bien sympathique mais déconcertante. L'idée que The Blessed Unrest puisse être un album moins bon, voire mauvais, se profilait même à l'horizon... C'est mal connaître la politique du single, toujours prompte à tromper son monde. Non seulement sa position en ouverture peut faciliter son oubli (pour ceux qui n'y arrivent toujours pas), mais en plus il s'agit vraiment du seul gros point faible de l'album, en plus d'être un intrus stylistique.

Pour ceux qui suivent Sara depuis ses débuts, ou au moins depuis Little Voice, ainsi que ceux qui ne la découvrent que maintenant dans une moindre mesure, le « choc » sera non négligeable. Au niveau de la production, Sara ainsi que Jon O'Mahoney et Kurt Uenala (le même qui a produit le dernier Depeche Mode, ouch) n'y sont pas allés de main morte pour offrir un son redoutable ainsi qu'une palette d'instruments conséquente. Entre arrangements de cordes et cuivres, sans compter le sens du rythme des percussions, le travail est tout simplement hallucinant. Les claviers et le programming occupent aussi une place bien importante ici, sans envahir pour autant l'espace. Le plus fort reste néanmoins le sens de l'écriture, désarmant et superbe. Pour être franc, toutes les chansons de l'album peuvent prétendre à la promotion en tant que single. Elles ont toutes leurs qualités assez variées les unes des autres, mais surtout, j'ai une question à poser : où sont les défauts ? Oh, bien sûr qu'ils sont présents, ce serait vraiment être trop subjectif que de dire le contraire. Toutefois, ils sont si peu nombreux et surtout si peu importants qu'ils passent inaperçus. Les pointer reviendrait alors à chercher la toute petite bête, un morceau d'aiguille dans un champ de blé, une bactérie sur Mars. Et en premier lieu, cela dénoterait une volonté de faire un procès ridicule à The Blessed Unrest.

Sara BAREILLES a marqué un grand, très grand coup. Mais un constat global ne suffit pas à rendre justice à The Blessed Unrest. De plus, aussi bonnes soient les chansons, certaines marquent encore plus que d'autres. Outre "Brave", grâce à son statut de single, je citerai avec bonheur "Little Black Dress" et son refrain magnifique, "Eden" et ses choeurs emphatiques, "Manhattan" et son piano poignant associé à la voix de Sara et des cuivres discrets mais efficaces.
Sur The Blessed Unrest, il n'y a pas que des chansons pop bien ficelées. Certaines osent des choses assez incongrues, comme "Hercules". Le rythme reggaeton sur le refrain est choquant de prime abord (surtout pour moi qui n'en suis pas fan), mais au final, la mayonnaise prend de manière magnifique. L'effet ajouté sur la voix dans "Satellite Call" ne plaira pas à tout le monde, reconnaissons-le. Mais tout de même, l'effet éthéré apporte une magie des plus appréciables, à un million d'années-lumière de l'autotune (beurk) par exemple.

Un mot maintenant sur les chansons bonus. Ceux qui ont acheté l'album via iTunes (sacrilège) auront droit à "I Wanna be Like Me". A moins d'être un fanboy hardcore, il faut avoir conscience qu'il s'agit d'une chanson vraiment moyenne, bien loin de ce l'on aime chez Sara. Il faut néanmoins reconnaître une prise de risques, même si elle ne paie pas ici. L'édition japonaise, quant à elle, propose une jolie pièce acoustique, "Beautiful Girl", ainsi que "Parking Lot", assez rock niveau musique, et qui n'aurait pas déteint sur The Blessed Unrest. Enfin, pour ceux ayant précommandé l'album, "Root Down" sera un ajout des plus appréciables.

Bien que l'on ne soit qu'en juillet (au moment où je rédige cette chronique), nul doute que The Blessed Unrest est un concurrent de choix, si ce n'est le favori, pour décrocher le titre de meilleur album de l'année 2013. Le fan que je suis l'affirme déjà haut et fort, tandis que la rigueur de la tâche de chroniqueur dit « Wait and See ». Qui sait, d'ici là, un album encore plus génial peut sortir, même si l'on peut en douter.

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- Sara Bareilles (chant, claviers)
- Graham Finn (guitare)
- Rich Hinman (guitare, pedal steel)
- Michael Ward (guitare)
- Jason Blynn (guitare)
- Curt Schneider (basse)
- Chris Morrissey (basse)
- Kurt Uenala (basse, programmation)
- Sarab Singh (batterie)
- Aaron Sterling (batterie)
- Cochemea Gastelum (saxophone bariton)
- Neal Sugarman (saxophone ténor)
- Richard Underhill (saxophone alto)
- David Guy (trompette)
- Brian O'kane (trompette)
- Kevin Turcotte (trombone)
- Colette Alexander (violoncelle)
- Mary-katherine Finch (violoncelle)
- Cameron Stone (violoncelle)
- Csaba Koczo (violon)
- Lyn Kuo (violon)
- Yosef Tamir (violon)
- Todor Kobakov (arrangements des cuivres et des cordes)
- Mark Endert (claviers, programmation)
- Stacey Proffitt (choeurs)


1. Brave
2. Chasing The Sun
3. Hercules
4. Manhattan
5. Satellite Call
6. Little Black Dress
7. Cassiopeia
8. 1000 Times
9. I Choose You
10. Eden
11. Islands
12. December
- bonus Itunes
13. I Wanna Be Like Me
- bonus Japonais
14. Beautiful Girl
15. Parking Lot
- bonus Précommande
16. Root Down



             



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