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1971 Mandrill
1972 Composite Truth
1973 Just Outside Of Town

MANDRILL - Just Outside Of Town (1973)
Par LE KINGBEE le 9 Octobre 2017          Consultée 1287 fois

1973, une année qui allait s’avérer riche pour MANDRILL. Cette formation de sept membres fondée en 1968 par les frangins Wilson, trois panaméens établis à Brooklyn, voyait sa discographie grossir avec ce quatrième opus. Si « Composite Truth », leur précédente contribution, est généralement considérée comme la meilleure œuvre de ce collectif new-yorkais, « Just Outside Of Town » mérite lui aussi quelques éloges. Enregistré à l’Electric Lady Studios en plein cœur de Greenwich Village à peine à dix bornes de leur base (il suffit de traverser l’East River) ce disque donne l’impression que la formation a enregistré en studio comme si elle était à la maison. Premier constat, à l’instar du précédent disque, la pochette ne propose pas une illustration de MANDRILL, singe proche du babouin caractéristique avec son museau coloré, présent sur de nombreuses pochettes, mais une photo du groupe devant des tours bétonnées. Seconde évidence, les tenues vestimentaires permettent de situer l’album, là on est en plein dans la première moitié des seventies.

Comme souvent, MANDRILL nous offre ici neuf titres entièrement conçus par le groupe très à l’aise dans l’écriture. Si le disque précédent avait connu une surprenante réussite avec le titre « Fencewalk », trois titres de « Just Outside Of Town » apparaissent eux aussi en single : « Mango Meat » couplé à « Afrikus Retrospectus » et enfin « Love Song » qui sera lui édité en deux versions (stéréo et mono). D’entrée de jeu avec « Mango Meat », un futur sample des JUNGLE BROTHER, c’est bien la trompette de Lou Wilson qui frappe les esprits. On se croirait brièvement revenu au temps des grands orchestres latinos quand Mario Bauza introduisait l’Afro Cuban Jazz en Amérique. Mais la basse bien ronde et une guitare funky prennent vite le relais pour imposer un Funk métissé made in Brooklyn. Le groupe ne se contente pas de distiller des pièces combinant Funk et rythmes latins, « Love Song » avec son intro de piano relayée par un orchestre de cordes et violons tempère les ardeurs mais laisse un message d’espoir et de rassemblement. « Fat City Strut » marque un retour vers un mélange de Funk et de Jazz Prog. Latino. Le groupe se tourne sur le Jazz Fusion avec « Two Sisters Of Mystery », titre qui sera détourné par PUBLIC ENEMY en 199, avec une guitare pleine de distorsion.

« Afrikus Retrospectus » donne le meilleur rôle à la mélodie pour un titre où le synthétiseur, les percussions et les cuivres s’entrecroisent. Le piano prend le relais avec « She Ain’t Lookin’ Too Tough » sur une mélodie que ne sauraient renier les BEATLES. Un titre en droite ligne avec ce qu’on appellera bien plus tard l’Americana. La guitare acoustique apporte une coloration hispano-orientale sur « Aspiration Flame » avant que flûte, saxophone et piano viennent délivrer une teinte plus proche du Free Jazz instrumental.

Si le disque grimpa lors de sa sortie sur la 8ème marche du Top Soul Album, un nouveau classement créé par le Billboard pour faire vendre, il faut reconnaître qu’aujourd’hui seule la face A mérite une mention. MANDRILL s’est probablement dirigé vers une musique trop expérimentale, un répertoire moins préparé et dans lequel les influences de la guitare funky, de la basse bien groovy, les envolées de cuivres et les influences caribéennes sont diluées au profit d’un Jazz Prog Fusion trop téméraire et dont on n’arrive pas parfois à retenir l’essence et le caractère. On aurait aimé que le collectif reste dans la trame funky jazz à la mode latine au lieu de cette orientation aventureuse ne retenant pas l’oreille. Un disque plombé par sa face b et un ton au-dessous du disque précédent. Une note de 2,5 qui sera ici ramenée au rang inférieur.

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   LE KINGBEE

 
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- Lou Wilson (chant, trompette, perussions)
- Ric 'doc' Wilson (saxophone)
- Carlos D. Wilson (trombone, flûte, saxophone, timbales, guitare)
- Claude Cave (chant, claviers, piano, vibraphone)
- Omar Mesa (guitare, chant, percussions)
- Fudgie Kae (basse, guitare acoustique, piano, chœurs)
- Nefatli Santiago (batterie, percussions, chant)


1. Mango Meat.
2. Never Die.
3. Love Song.
4. Interlude.
5. Fat City Strut.
6. Two Sisters Of Mystery.
7. Afrikus Retrospectus.
8. She Ain't Lookin' Too Tough.
9. Aspiration Flame.



             



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