Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL PROG & EMO  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

1997 Entropia
1998 One Hour By The Concr...
2000 The Perfect Element I
2002 Remedy Lane
2004 12:5
  Be
2007 Scarsick
2009 Linoleum
2017 In The Passing Light ...
2020 Panther

PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day (2017)
Par BAKER le 18 Décembre 2017          Consultée 4961 fois

Le coup du retour aux sources, on nous l’a déjà fait, hein. On est pas des lapins de six semaines, quand on commence à entendre partout “dans l’esprit des premiers albums”, c’est souvent qu’il y a anguille sous roche, et plus souvent encore, ledit retour n’est au final qu’un très vague pas en arrière mal assuré. Pour PAIN OF SALVATION, groupe culte dont le style a grandement évolué en quinze ans, le fait de se replonger dans le metal prog un peu mathématique aurait pu tourner au cauchemar, ou à la farce marketing. Le sort en a décidé autrement. Ce n’est pas que Daniel Gildenlow aurait pu ne plus jamais refaire de prog à la "REMEDY LANE". C’est qu’il aurait bien pu ne plus faire de musique du tout. C’est donc suite à une épouvantable maladie et une douloureuse convalescence que le suédois livre ce disque charnière, qui est non seulement l’un de ses meilleurs, mais une oeuvre d’une réelle importance, qui marquera à coup sûr cette année 2017.

Bien sûr, les textes ne donnent pas dans la gaudriole, la voix explose parfois en accès de rage, de frustration. La mort presque subite, quasi-programmée, qui lui avait été annoncée donne lieu à des chansons parfois violentes, mais aussi, c’est le plus bouleversant, résignées. Dôtés d’arrangements purement PAIN OF première époque (riffs hâchés, batterie décalée, basse funky, hybride entre TOOL et les moments les plus frappadingues de FAITH NO MORE) mais aussi de doux choeurs ou de clarinettes à tirer des larmes, les titres sont majoritairement de grandes compositions, mûrement réfléchies, et qui malgré la complexité ambiante touchent au coeur de par leurs refrains d’une simplicité limpide. Parfois deux accords suffisent. Sur "Silent Gold", on pense à l’immense Neil YOUNG, et "Taming" reprend les influences 70s des albums "ROAD SALT", digérées, magnifiées. Mais on retrouve aussi les éléments qui rendaient la Gildenlow Cie inimitable : "Reasons" va ravir les fans de "ONE HOUR Y THE CONRETE LAKE", horrifier les autres ; et le solo pyrotechnique de "Angels" est du jamais entendu depuis l'excellent et sous-estimé "Kingdom Of Loss". Les musiciens font preuve d'une inventivité jamais remise en cause, mais chacun, même dans ses moments les plus extravagants, n'est là qu'au service des chansons et des messages qu'elles portent. Y compris le jeune guitariste et chanteur Ragnar Zolberg dont la récente éviction, façon Tarjitude pas très classe mon petit José, est incompréhensible tant il apporte à ce magnum opus, y compris dans les plus profondes méandres de sa création.

Franchement difficile d’accès mais immensément riche, bien sûr d’une évidente perfection narrative qui suit la descente aux enfers de son auteur, l’album ne vous lâche pas et se finit sur un titre qui aurait pu être simplement parfait ; il n’est "que" sublime. Sublime de simplicité, comme tout le reste. Classe, humain, ce disque est en outre disponible avec un CD de démos qui sont intéressantes et généreuses. Et drôles car même dans l’adversité et le danger, même à deux doigts de la mort, la vraie, celle qui aurait fait l'objet d'une pauvre et froide dépêche AFP impersonnelle, Daniel n’a jamais perdu son sens de l’humour le rendant si touchant. Grand disque d’un groupe qui est définitivement réhabilité, que vous aimiez sa première partie de carrière, la seconde au firmament, sa récente conversion au rock des seventies, ou plus simplement la musique qui vous parle aux tripes.

A lire aussi en METAL par BAKER :


EXTREME
Pornograffitti (1990)
Sexe ! sexe ! sexe ! sexe, wouuuuuuh !




OPETH
The Roundhouse Tapes (dvd) (2006)
Techniquement perfectible, mais belle introduction


Marquez et partagez







 
   BAKER

 
  N/A



- Daniel Gildenlöw (chant, guitare)
- Ragnar Zolberg (guitare, chant, choeurs)
- Léo Margarit (batterie, choeurs)
- Daniel Karlsson (claviers,choeurs)
- Gustaf Hielm (basse, choeurs)
- Peter Kvint (basse, mellotron, choeurs)
- Anette Kumlin (hautbois, cor anglais)
- Camilla Arvidsson (violon)
- David Ra-champari (violon)
- Hálfdán Árnason (contrebasse)


1. On A Tuesday
2. Tongue Of God
3. Meaningless
4. Silent Gold
5. Full Throttle Tribe
6. Reasons
7. Angels Of Broken Things
8. The Taming Of A Beast
9. If This Is The End
10. The Passing Light Of Day



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod