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ASTONVILLA - Astonvilla (1996)
Par OULIPOP le 8 Mars 2018          Consultée 1392 fois

Paris, janvier 1994. ASTONVILLA, né de la rencontre entre Frédéric Franchitti et Hocine Hallef, fait ses premiers pas sur scène dans les tréfonds d’un bar banlieusard : le Rakham. Le succès au rendez-vous de son rock chaud et puissant, les prestations s’enchaînent et le groupe, complété de trois autres membres (Jean-Baptiste Mory, Franck Pilant et Laurent Muller) se retrouve, en fin d’année, programmé aux Transmusicales de Rennes. Douze mois fulgurants pour ces novices couronnés, quelques mois plus tard, par une signature chez BMG. La célèbre maison de disque, confiante quant à l’avenir de ses nouveaux poulains, permet ainsi aux parisiens d’enregistrer un premier album éponyme qui arrive dans les bacs en avril 1996. Sortie qui sera suivie d’une longue série de concerts hexagonaux parsemés, ici ou là, de premières parties illustres (ZZ TOP, DEEP PURPLE, etc.) : pas mal pour un début de carrière !

Toutefois, cette grosse artillerie mise en place par BMG n’aura que peu d’effet sur les ventes du disque. Celui-ci sera un véritable échec commercial puisque seulement 15 000 exemplaires trouveront preneurs dans les mois suivant sa parution. Revers qui aura pour conséquence fâcheuse de voir le groupe purement et simplement remercié par la major New Yorkaise. Aboutissement douloureux d’un départ pourtant idyllique et prometteur. Alors soyons honnêtes, cet effort originel d’ASTONVILLA n’est pas une franche réussite et il est probable que ceci explique, en partie, son insuccès commercial. Il ne rend également certainement pas justice au réel potentiel de Frédéric Franchitti et ses comparses. Tout n’est pas raté cependant, loin de là même, et il y a du bon.

La production tout d’abord, très nettement au-dessus de la moyenne de ce que pouvaient sortir la plupart des formations de l’époque éditant un premier disque ; il est clairement ressenti que les moyens étaient de mise. Tout est parfaitement équilibré, chaque instrument possède son propre espace d’expression et sonne pleinement à l’oreille. Nous sommes en 1996 mais pourrions tout aussi bien être des années plus tard : classe ! Force est également de reconnaître que trois morceaux valent particulièrement l’écoute, « Raisonne » en tête. Devenu emblématique du groupe, celui-ci brille sans conteste par sa qualité textuelle et son refrain homérique toutes guitares dehors. Guitares qui se payent par ailleurs le luxe de sortir deux solos singulièrement bien placés. Citons également l’ouverture « Bonne nouvelle » qui, du bout de sa rythmique martiale, distille une belle énergie et voit joliment une six cordes acoustique s’inviter au milieu de son homologue électrique. « Si les anges… » enfin, mérite aussi qu’on s’y attarde. Son écriture élégante, synthétisé en un long final hypnotique, en fait un titre attachant et suave, et annonce ce rock gracieux que produira ASTONVILLA plus tard.

Malheureusement, il s’agit bien là des seuls moments où l’album échappe à un désœuvrement certain ; la plupart des compositions ne parvenant jamais à accrocher un tant soit peu l’auditeur. « On verra demain », « message terminé » et « longtemps déjà » en sont les parfaits exemples, ce trio de chansons s’avérant être d’une platitude assez agaçante. Elles sont, qui plus est, si proches les unes des autres que l’on en vient à les confondre, ce qui les révèle rapidement anecdotiques. C’est à peine mieux pour « Jésus », « Retrouver l’humeur » et « Téléviseur » (qui possède un très bon texte sur l’addiction à la reine des salons ceci dit) malgré une cadence plus enlevée qui les rend un poil moins soporifiques. Il n’empêche cependant qu’il s’en dégage un ennui inéluctable et réellement représentatif de l’atmosphère global du disque.

Beaucoup d’espoirs ont donc été placés dans ce dernier, mais force est de constater qu’il se relève bien décevant. Pas nul donc, car l’on peut y déceler quelques beaux moments, mais peut mieux faire, très nettement… Gageons que le groupe redressera la barre à l’heure du second album.

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   OULIPOP

 
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- Frédéric Franchitti (voix, choeurs, wurlitzer, percussions)
- Hocine Hallef (guitare acoustique, guitare électrique, piano)
- Jean-baptiste Mory (basse)
- Franck Pilant (guitare électrique, dobro, choeurs)
- Laurent Muller (batterie)


1. Bonne Nouvelle
2. On Verra Demain
3. Message Terminé
4. Raisonne
5. L'arme
6. Longtemps Déjà
7. Téléviseur
8. Si Les Anges...
9. Jésus
10. Retrouver L'humeur



             



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