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ASTONVILLA - Extraversion (1999)
Par OULIPOP le 25 Avril 2018          Consultée 1236 fois

Difficile retour à la réalité pour les petits gars d’ASTONVILLA en cette fin de vingtième siècle. Malgré des débuts prometteurs (année de création remplie de concerts, rapide signature chez BMG), la marche du premier album a été irrémédiablement manquée par le groupe. La faute, tout d’abord, à une collection de chansons bien souvent ratées (à quelques exceptions près) auxquelles succède un revers cinglant en terme de ventes, précipitant le licenciement pur et simple des Parisiens par la major new-yorkaise. Bref, un essor brisé net sur l’autel du sacrosaint monde musical et un avenir qui tend à s’apparenter à un chemin de croix.

Pourtant, et un peu contre toute attente, il faut bien l’avouer, ASTONVILLA fait preuve de résilience et travaille d’arrache-pied pour confectionner puis enregistrer rapidement un second disque après avoir signé chez Double T, un petit label dépendant de Sony.
C’est donc par un matin d’avril 1999 que paraît Extraversion, avec la lourde tâche de succéder au décevant éponyme et de poser ainsi la première vraie pierre discographique du groupe.

L’entame de l’album est très bonne et démontre une jolie cohérence en enchaînant deux pistes particulièrement réussies.
« J’en rêve » tout d’abord, qui s’ouvre sur une longue introduction instrumentale à l’accent légèrement tribal avant qu’une basse omniprésente prenne le pas. S’ensuit une rythmique mystérieuse et mid tempo sur laquelle Fred Franchitti, d’une voix chaude et bien placée, susurre des mots désabusés (qui reviendront souvent par la suite) empreints de misanthropie.
« Les codes », pour sa part, élève la cadence en se montrant plus rapide et en offrant à la guitare électrique une belle mise en avant ; l’ensemble ponctué d’un refrain qui fait mouche (oubliez les codes semble nécessaire).

Fort heureusement ce n’est pas tout, ASTONVILLA s’est évertué à soigner son disque du mieux possible et d’autres beaux morceaux le jalonnent ici et là.
A commencer par ces élégantes ballades que sont « Amours blindées », « L’âge d’or » et « L’homme tranquille ». Au-delà de l’aspect purement musical plutôt bon mais somme toute classique, il y est surtout question d’ambiance. En effet, ces trois complaintes égrènent toutes une jolie délicatesse qui les rend profondément féminines et sensuelles. A l’image de la pochette d’Extraversion où, à bien y regarder, il est aisé de voir une jeune fille hédoniste.
D’ailleurs, et d’une façon plus directe, il est encore question du sexe faible dans « Peu importe ». Toutefois, si le propos résolument féministe retient l’attention et enthousiasme, il en est tout autre de la mélodie qui, appuyée lors des refrains d’agaçants tututu tutu tu, ne soulève hélas jamais vraiment celui-ci.

Transition toute trouvée vers le pendant raté de cet album, c’est-à-dire vers ces titres qui conservent l’écueil de ceux présents sur le précédent ; à savoir un manque cruel d’intérêt et d’efficacité qui a de quoi laisser l’auditeur dubitatif.
C’est ainsi le cas de « Radio disco » avec ses couplets complètement foirés (d’autant plus dommageable que le reste s’en tire mieux) ou de « Commun coma » qui ne peut que susciter l’indifférence et s’oublier aussitôt terminé. Et que dire de « Amandine (thème) » ? Une bizarrerie instrumentale et indigeste qui s’étire en longueur et vis-à-vis de laquelle il semble légitime de s’interroger sur le bienfondé de sa présence ici.

Fort heureusement, le disque ne se referme pas sur cette étrangeté mais plutôt sur la surprenante reprise du « J’aime regarder les filles » popularisé par Patrick COUTIN en 1981. ASTONVILLA parvient ici à s’approprier joliment le morceau en lui insufflant une bonne dose d’électricité, accentuant ainsi son côté animal(e). Un beau clin d’œil final au terme de 52 minutes nettement féminines.

Extraversion se révèle donc un album inégal mais globalement attachant, ayant pour principal mérite de corriger bien des défauts du premier opus et d'engager le groupe sur de meilleurs rails. Encore un effort et la vitesse de croisière pourrait bien être atteinte bientôt.

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- Frédéric Franchitti (voix, choeurs, samples)
- Hocine Hallef (guitare acoustique, guitare électrique, piano)
- Jean-baptiste Mory (basse)
- Franck Pilant (guitare électrique, choeurs, programmation)
- Laurent Muller (batterie)


1. J'en Rêve
2. Les Codes
3. Amours Blindées
4. Radio Disco
5. L'âge D'or
6. Peu Importe
7. Cola People
8. Commun Coma
9. A L'envers
10. L'homme Tranquille
11. Amandine (thème)
12. J'aime Regarder Les Filles



             



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