Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs, Damen und Herren, ce soir dans votre bonne ville de Londres le génial, fulgurant, incroyable, fabuleux et superbe guitariste Joe Bonamassa va jouer avec son groupe les classiques du British Blues Explosion. Si vous aimez Jimmy Page, Eric CLAPTON, Jeff BECK, vous ADOREREZ John Bonamassa et son groupe.
N’oubliez pas de rapporter un souvenir de ce fabuleux concert, notre stand merchandising se trouve juste après l’entrée.
Enfin, ce soir, le concert sera enregistré et permettra à Joe de dépasser Neil YOUNG dans le nombre d’albums sortis dans un minimum de temps et ce record figurera dans le fameux Guiness Book.

A la limite, cette accroche devrait suffire pour que les fans sortent leur portefeuille et que les autres passent leur chemin. Si on ajoute une pochette bien racoleuse, un livret bourré de photos du lieu et avec les noms des guitares utilisées, on s’aperçoit que le gars Joe fait bien son business.
Reste le juge de paix suprême. L’écoute des deux CD histoire de vérifier le ramage et le plumage (ou l’inverse).

L’ami Joe met la barre très haut avec des reprises de BECK, LED ZEPPELIN, CLAPTON, MAYALL, CREAM, lui-même se confrontant aux versions de Jeff BECK l’homme au vibrato magique, Eric CLAPTON Slowhand en personne, et Jimmy Page le fou furieux au thérémine. Et son groupe doit soutenir la comparaison entre autres avec Rod STEWART, Nicky Hopkins ou Jack Bruce.

Et on débute par un massacre. Quelle idée de choisir « Beck's Bolero » une des signature-song de Jeff BECK ! Certes, du point de vue technique, on ne reproche rien à Bonamassa. Mais depuis longtemps, on sait que cela ne suffit pas, et franchement on a envie que Joe termine vite fait son truc tant cela démange de passer à la chanson suivante.
Et c’est ce qui marque beaucoup de titres, surtout les chansons du Jeff Beck Group où on mesure l’incroyable feeling de Nicky Hopkins. On souffre pour Reese Wynans qui semble vraiment à la peine sur le fameux « Boogie With Stu ».
Passons aux vocaux maintenant. Aïe ! Rendez-nous Jack Bruce, appelez Rod STEWART, c’est encore un désastre.
Il s’en sort mieux sur « Double Crossing Time » des Bluesbreakers, avec un solo enfin très inspiré mais on A attendu plus d’une demi-heure ! Par contre, un autre titre de CLAPTON « Motherless Children » n’en finit pas de finir !
Par respect pour le regretté Jack Bruce? on ne dira rien sur la version de « SWLABR ». De même pour les titres de LED ZEPPELIN, c’est un coup à ce que Bonzo revienne sur terre !

Et si on veut être pointilleux, « Motherless Children » et « Mainline Florida » figurent sur 461 Ocean Boulevard, « Tea for One » sur Presence, « Pretending » sur Journeyman? autant d’albums qui sont sortis bien longtemps après la fin du British Blues Explosion.

J’ai envie de dire au sir Bonamassa, arrête de sortir des live à la pelle, prends du temps et écris des compositions originales. Tu peux le faire, regarde Sloe Gin était un excellent album, mais pitié fais une ou deux cover dans les concerts histoire de marquer le coup, mais pas des albums complets !

On peut conseiller cet album « Canada Dry », mais pitié UNIQUEMENT à ceux qui ne connaissent pas les versions originales !