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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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IT BITES - Map Of The Past (2012)
Par BAKER le 2 Novembre 2018          Consultée 1022 fois

Bon sang de bonsoir, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui a bien pu arriver ? Comment, après un premier album aussi réussi qu'inattendu, la seconde incarnation de IT BITES a-t-elle pu saborder ainsi sa carrière ? La réponse se trouve probablement dans le simple nom de LONELY ROBOT, le projet solo de John Mitchell auquel il pensait déjà lors de la gestation de Map of the Past. D'ailleurs, c'est incroyable ce que cet album fait LONELY ROBOT, avec le nécessaire recul. C'est une des plus plausibles explications permettant de comprendre, à défaut d'accepter, un tel naufrage.

Si la musique proposée par nos Anglais n'est ici pas foncièrement immonde, n'exagérons rien, elle est calamiteusement molle et sérieuse pour du IT BITES. Oui, sérieuse : m'enfin depuis quand le propos de ce groupe était de faire réfléchir ? Map est donc un album concept sur la première guerre mondiale, et c'est aussi incongru que si PAIN OF SALVATION se mettait à chanter "Black December" ou "Great Disasters". On va de chanson molle en chanson molle, avec du pseudo-symphonisme déplacé où John Beck ne brille franchement pas, une section rythmique totalement transparente, une production lisse et glaciale, sans un atome d'humanité.

Tout n'est pas foncièrement mauvais : "Clocks" est jolie, un peu bubblegum mais jolie quand même, avec un pont entre valse et heavy, on dirait une ballade de KINO en moins bien. La chanson-titre tente un riff "à la IT BITES" en version ralentie : mauvaise idée, mais pas totalement nulle. La double fin n'est pas mauvaise non plus, juste totalement incongrue : "The Last Escape" est belle mais ne colle ni à l'univers du groupe ni à celui... de cet album (!), et le coda "Exit Song" est adorable, sorte de "Made Again" de MARILLION, mais n'a rien à voir non plus et semble posée comme un cheveu sur la soupe.

La seule chanson vraiment bonne, la seule qui fasse IT BITES, c'est "Flag" : riff musclé, rythme rock trépidant, de bonnes idées. Il est d'autant plus drôle d'apprendre que sur ce morceau, c'est John Beck à la guitare. Comme si le gardien du temple avait eu un soubresaut d'orgueil avant de laisser tomber. Car il s'agit bel et bien d'une désertion : toute la seconde partie du disque est d'un lénifiant paralysant, sans âme, sans coeur. Entre une intro martiale ridicule, un solo de JP-8000 néo-prog ennuyeux et un autre d'orgue Hammond totalement prog 70s euh... ben ennuyeux, sans compter du tapboard venu de nulle part, cet album se désagrège complètement. Son écoute n'est même pas pénible. Elle est transparente.

Le disque se termine sur John Mitchell nous disant "goodbye". Impossible de ne pas entendre à la place un bon gros "farewell" des familles tant ce disque mou nous laisse désabusés. Un titre que l'on retient sur onze, c'est un échec cuisant. Pourtant, le groupe a mis les petits plats dans les grands, avec un packaging très soigné et un CD bonus proposant des chansons live, tirées de leur DVD sorti en 2011. Ah ben tiens, parlons-en de celui-là. Il a l'insigne honneur d'être l'unique DVD musical que le collectionneur que je suis n'a jamais réussi à trouver en vente. Au prix d'un DVD et pas d'une Maserati, j'entends. C'est dire si, malgré l'enthousiasme généré par The Tall Ships, ce retour d'un groupe gigantesque s'est transformé en baudruche sifflante. D'autant plus regrettable que le potentiel était présent. Mais quand on n'a plus les crocs, comment voulez-vous que "ça morde" ?

Note finale : 1,5/5, ramenée à 1 pour le phénomène de grand écart

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- John Mitchell (chant, guitare, violon, violoncelle)
- John Beck (claviers, choeurs)
- Bob Dalton (batterie, percussions, choeurs)
- Lee Pomeroy (basse)


1. Man In The Photograph
2. Wallflower
3. Map Of The Past
4. Clocks
5. Flag
6. The Big Machine
7. Cartoon Graveyard
8. Send No Flowers
9. Meadow And The Stream
10. The Last Escape
11. Exit Song



             



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