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CAGE THE ELEPHANT - Social Cues (2019)
Par ERWIN le 21 Mai 2019          Consultée 1627 fois

Bon, on a comme souvent avec les groupes alternatifs une couverture d'album... alternative ? Pas vraiment réussie, cette cinquième pochette, rougeâtre, maladive, ça n'inspire guère confiance, mais ça ne doit pas être le but. Peut-être Matthew a-t-il souhaité mettre en photo un délire sexuel. Toujours est-il que l'association de ce stetson viril avec une tenue plastique assortie d'un bas sur la tronche laisse dubitatif. Bref, on laissera réagir les spécialistes de musique alternative pour être plus pointu !On en est déjà à la cinquième offrande de nos jeunes du Kentucky, et il faut admettre que les choses marchent plutôt bien pour eux !

Quatre singles sont tirés de cet album. Ca ne s'invente pas : "Ready To Let Go" présente un rythme pachydermique digne d'un cornac de Bangalore. Le son noisy de la gratte est habituel, ce qui l'est moins en revanche, c'est le chant de notre Matthew, moins bouseux qu'à l'accoutumée, aurait-on quitté les champs de patate du Kentucky ? En tous cas, ce premier single est bien agréable et à le bon goût de me mettre de bonne humeur, moi qui était prêt à faire du T-bone d'éléphanteaux sur cette chronique  La vidéo est un brin dérangeante, mais on s'y fait !!

Le petit sprint du single suivant "House of glass" nous replonge dans les délires alternatifs du début des nineties avec une bonne vieille basse vrombissante et des coups de patte rythmique bien acérés. Voyez-vous ça : c'est que notre troupeau deviendrait bon ? Soudainement comme ça ? Le solo de gratte est moins pire qu'auparavant, et le chant urgent de Matt déchire bien. Bien entendu, les psychotropes aident à mieux comprendre le concept. On continue avec "Night Running" sur lequel figure BECK, et nous voici aux prises avec un titre bâtie comme un hymne de synthpop des eighties, on a un quasi flow sur le chant, voilà qui est original pour nos pachydermes, on se rapprocherait presque des UB40 avec ce rythme reggae. Enfin "Goodbye" propose une ambiance sourde, un piano atone mais qui convient pas mal à la voix traînante de Matt. Ce titre ambient rappelle certaines ambiances indie islandaise, entre SIGUR ROS et OF MONSTER AND MEN, c'est plutôt joli.

De bonnes surprises ? Alors oui, je dois avouer une vraie petite addiction pour le riff de gratte psychédélique de "Tokyo Smoke", l'association de ces deux mots rappelle carrément DEEP PURPLE, mais le résultat n'est qu'alternatif. Ca fait plaisir, le meilleur moment de cette galette ! Puis nous voilà désormais sur une ambiance indie folky cool sur la mignonne "Black Madonna". Le chant est enfin un peu posé. Il était temps que notre jeune chien fou prenne de la bouteille, comme quoi on peut toujours bien faire. L'introductive "Broken Boys" nous renvoie à l'époque ou les substances illicites dominaient le monde de la musique, tout ça remonte à la fin des années 60, mais là le son est celui de la cold wave du début des eighties, c'est étonnant de véracité. Le titounet matthieu continue de se tirer les doigts et parvient à créer une ambiance digne de la musique ! Enfin, un peu de réalisme.

Le reste n'a rien de naze, on retiendra l'intro de cordes doucereuse sur "Love's The Only Way" qui débouche sur un chant en forme de contine, sympa. L'éponyme "Social Cues" propose une ambiance matinée de David BOWIE made in eighties, avec quelques réminiscences de sa version de "China Girl", "What I'm Becoming" me semble sortie du même tonneau. On est encore bien new wave sur "The War Is Over", mais en revanche, "Skin And Bones" est sous amphétamines, les mecs ont l'air de délirer sans réelle motivation, pas vilain mais ces nappes de synthé sont tout de même bien répétitives... comme tout le morceau en fait.

Je ne pense pas trop m'avancer en affirmant que voilà le meilleur album de CAGE THE ELEPHANT jusqu'à présent. Non, ce n'est pas vraiment une performance, mais peu à peu le niveau monte chez nos apprentis cornacs de Green Bowling. Allez savoir, on va peut-être monter dans la division supérieure pour l'album suivant.

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   ERWIN

 
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- Matt Shultz (chant)
- Brad Shultz (guitare-claviers)
- Nick Bockrath (guitare)
- Daniel Tichenor (basse)
- Matthan Minster (claviers)
- Jared Champion (batterie)


1. Broken Boy
2. Social Cues
3. Black Madonna
4. Night Running
5. Skin And Bones
6. Ready To Let Go
7. House Of Glass
8. Love's The Only Way
9. The War Is Over
10. Dance Dance
11. What I'm Becoming
12. Tokyo Smoke
13. Goodbye



             



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