Je ne sais pas ce qui m'a pris de me porter volontaire pour faire la discographie des natifs du Kentucky, dont le deuxième album s'était avéré assez redoutable à l'écoute, tant je m'endormais - M'emmerdais ? - dur devant mon programme Word, il y a deux ans de cela. Bref, je n'ai plus le choix, il va falloir participer au débourbage de ce nouveau derby proposé par les éléphanteaux. Ouais, une course d'éléphants, ça doit être marrant, faudra chercher ça sur le tube, tiens. Mais, revenons plutôt à nos moutons, y a de la zique à écouter et le destin fragile de quelques bouseux du fin fond des US tient peut-être à la pub qu'on va leur faire. Ou pas. Bon, c'est donc leur troisième opus, avec une pochette... Voyons voir... Surréaliste ? C'est ça. Surréaliste. Mais qu'est-ce que je fous dans cette galère ?

Bon, après quelques écoutes, premier constat : ça ne ressemble toujours pas à NIRVANA. Et le petit Matt chante toujours aussi mal. Ensuite, cela ne présage pas de l'éventuelle qualité des compos. Alors donc, c'est "Come a Little Closer" qui est chargée de faire la promo de nos garçons vachers. Oui oui oui. Bon, c'est médiocre. Petite mélodie sans sel ! "Take It Or Leave It" est indigente, surtout ne l'écoutez pas, croyez-moi, cette bouse en droite ligne issue des superbes champs de courses du Kentucky se doit de ne surtout pas être écoutée. Si si, c'est un concept ! Oui, c'est douloureux. Le chant de Matt est toujours geignard, voyez "Halo" ou "Telescope", comme celui d'un ado en train de muer dans le meilleur des cas, et le gratteux n'a pas progressé. Le seul qui tire les marrons du feu au niveau instrumental est l'excellent bassiste - voyez "Black Widow"-, qui ferait bien de changer de groupe tant qu'il est encore temps ! "Teeth" est un vrai capharnaüm musical, je déteste.

Dieu merci, quelques titres surnagent au milieu des étrons. Ainsi, la belle ouverture de "Spiderhead" dépote superbement. Ah tiens d'ailleurs, le roulement continu de la batterie sur "Hypocrite" pourrait faire penser à Dave Grohl. Enfin, un peu... J'aime bien la petite course contre la montre qu'est "It's Just Forever", avec son joli refrain, le seul truc que je retiendrai de cette galette pas de Maïs. Sinon, il reste aussi le titre plus aérien qui ferme le skeud : "Cigarette Daydream". Je n'ose aller plus loin, je risquerais de changer d'avis sur les aspects positifs. Si si, c'est encore possible.

Nous allons fort aimablement rester sur un deux faiblard mais tout de même encourageant si on considère le fait que le chanteur ne sait pas chanter, que le gratteux doit apprendre à accorder son instrument bordel, et que le bassiste risque de partir tantôt. Tout reste à faire en matière de compos, l'avenir leur appartient, 'un éléphant ça vit longtemps' ! Pourvu que le quatrième album ne voie jamais le jour, déjà qu'il va falloir se faire le premier ! Si vous avez plus de onze ans, ce disque ne peut pas vous plaire. Allez, un suppo et au lit, on est parti ! Ca fatigue, la musique pour djeuns !