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2018 Trevor Horn Reimagines The 80s
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2017 The Reflection

Trevor HORN - Trevor Horn Reimagines The 80s (2018)
Par BAKER le 5 Août 2019          Consultée 1973 fois

Album plaisir. Album désir ? Attendez, ne brûlons pas les étapes : plaisir d'abord, plaisir de Trevor HORN qui a attendu 40 ans pour se lancer dans une carrière solo, mais se rattrape brillamment. D'abord, une bande originale pleine de peps et de charme, et maintenant ce projet curieux qui ne manquera pas de titiller l'intérêt de tous les quadragénaires en goguette. Trevor Horn réimagine les années 80 : voilà qui ne manque pas de sel, d'autant que le bonhomme a façonné une bonne partie de cette décennie sonique (il s'auto-reprend à plusieurs reprises d'ailleurs, pourquoi se gêner ?). Notre super-héros (certifié en tant que tel depuis The Reflection !) reprend douze très gros tubes d'univers plutôt variés et les met à sa sauce.

Alors, autant prendre les devants et signaler derechef le seul, mais réel, souci de cet album : ladite sauce. Sur douze titres, neuf sont construits sur exactement le même procédé : une introduction entièrement orchestrale, jolie et bien faite mais un peu convenue, puis un premier couplet et premier refrain en mode 'symphonique only', doux, doucereux, hum, n'allons pas jusqu'à dire un gros mot mais vous aurez compris. Pas de production tarée et technologique chère à HORN, juste de la variété un peu molle. 3/4 d'un disque comme ça, c'est sur le papier un peu décevant, pour le moins - le dernier quart étant réservé à trois ballades totalement calmes : la dreamy "Slave to the Rhythm", un "Take on Me" version unplugged mou mais au joli pont (et très belle imitation de Morten par Trevor), et une revisite fémino-mélancolique du "Dancing in the Dark" du Boss, elle réellement moyenne.

Mais, vous vous doutez qu'un disque signé Trevor HORN n'allait pas en rester là. Une fois passé ce défaut récurrent, on découvre beaucoup de jolies surprises. Vocales d'abord : Robbie WILLIAMS n'a rien perdu de sa superbe et chante avec entrain "Everybody Wants", "What's Love" manque évidemment de funk et d'érotisme mais Tony HADLEY en délivre une version plus introspective, sombre et personnelle. La plus grosse et meilleure surprise est cependant de découvrir Steve HOGARTH reprendre du Joe JACKSON : non seulement on le reconnaît au premier mot, c'est du HOGARTH pur jus, mais il arrive à totalement s'approprier une chanson pourtant au départ taillée sur mesure pour un chanteur à son opposé. C'est une version légèrement supérieure à l'originale déjà excellente, qui mériterait de rejeter un spot médiatique sur la carrière de MARILLION (voeu pieu...), et la bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas la seule.

Que dire de "The Power of Love", où Matt CARDLE n'a pas peur de se frotter à Holly JOHNSON (NDLR : sic...) et où l'orchestre se fait archi-puissant, dynamique, bref que dire d'un diamant qui nous revient en prime poli et sur écrin ? Et que dire de cette version curieuse mais captivante de "Blue Monday", réussissant à mélanger tous les éléments de l'original et un orchestre omniprésent ? De vraies réussites, franches. D'autres se trouvent mises à mal par ces intros donc un peu faciles (celle de "Girls on Film" du premier album de DURAN DURAN, curieusement, fait beaucoup penser à... "Tel-Aviv", du même album !), mais les ponts sont extraordinaires : "Everybody" plein de joie de vivre, "Owner of a Lonely Heart" et son jazz génial, et "Brothers in Arms" où, si les SIMPLE MINDS (eh si !) ne peuvent rivaliser avec la version de NORTHERN KINGS, le pont censé marquer le solo de guitare change tout pour vous coller des frissons de plaisir et de puissance dans le dos. Anthologique !

Alors okay, l'album n'est pas parfait, il doit régulièrement donner des coups de starter pour mieux passer les vitesses (NdMarco : Fais-moi penser à ne jamais monter en bagnole avec toi), mais deux éléments font que son écoute est des plus plaisantes : un, l'opulence des arrangements couplée au son massif mais pas abrutissant ; deux, le choix des chansons car, comme dirait Coffe, c'est pas d'la merde ! L'album passe tout seul, au casque en mode furieux comme en voiture en fond sonore. Et on se surprend, mais oui, à espérer un second volume débarrassé des petits bouts de couenne sur les hanches pour tailler dans le vif du sujet. Allez Trevor : "Changes", "Relax", "P Machinery", "Video Killed", "Moments in Love" pour ton camp, et disons "Manhattan Skyline", "Pride" (in the name of love), "Who Wants to Live Forever", "Something About You", "Woman in Chains", "Kayleigh" et "Purple Rain" pour l'adversaire. Chiche ?

Note finale : 3,5/5 monté à 4 pour les orchestrations de maboule

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   BAKER

 
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- Trevor Horn (chant, prog)
- Julian Hinton (arrangements)
- Sarm Orchestra (orchestre)


1. Everybody Wants To Rule The World (with Robbie Wil
2. Dancing In The Dark (with Gabrielle Aplin)
3. Ashes To Ashes (with Seal)
4. The Power Of Love (with Matt Cardle)
5. It's Different For Girls (with Steve Hogarth)
6. Slave To The Rhythm (with Rumer)
7. Brothers In Arms (with Simple Minds)
8. Girls On Film (with All Saints)
9. What's Love Got To Do With It (with Tony Hadley)
10. Owner Of A Lonely Heart
11. Take On Me
12. Blue Monday (with Rev Jimmie Wood)



             



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