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STEVE MILLER BAND - Live! (1983)
Par LE KINGBEE le 31 Mai 2020          Consultée 1610 fois

Steve MILLER est originaire du Milwaukee, mégapole du Midwest où il voit le jour en 1943. Issu d’une famille musicienne très portée sur le Jazz (sa mère est chanteuse de Jazz, son père fiddler dans la Country) il se met à la guitare dès cinq ans. Il passe sa scolarité au Texas et joue à 12 ans au sein des MARKSMEN en compagnie de Boz SCAGGS. A l’orée des sixties, il suit un cursus à l’université du Wisconsin et fonde The ARDELLS, toujours en compagnie de SCAGGS. Au milieu des sixties, il fait équipe avec Barry GOLDBERG (ex-Electric FLAG), les deux musiciens montent le GOLDBERG-MILLER BLUES BAND qui se transforme en WORLD WAR THREE. Parrainé par Les Paul, Steve passe six mois à l’Université de Copenhague avant de rejoindre celle d’Austin. Déçu par les cours qu’on lui enseigne, il gagne Chicago, se produit dans divers groupes et côtoie Buddy GUY et Junior WELLS.

En 1966, Steve rejoint San Francisco, fonde le STEVE MILLER BLUES BAND et signe un important contrat avec la firme Capitol Records. Le groupe enregistre un Live au Fillmore en compagnie de Chuck BERRY. Le S.M.B.B raccourcit son nom et devient STEVE MILLER BAND. La formation apparaît au Monterey Pop Festival 67, enregistre l’année suivante son premier disque Children Of The Future à Londres, sous la houlette de Glyn Johns, et enchaîne les disques dans une ambiance mêlant Blues, Rock, Acid et Pop. Mais d’incessants changements de line-up ne permettent pas au combo de gagner une ligne artistique cohérente.

Ce n’est qu’en 1973 avec The Joker que le groupe accède à la notoriété internationale, le disque devenant disque d’or dès la mi-janvier de l’année suivante alors que le single grimpe sur la 1ère marche du Hot 100. S.M.B alors accumule les disques à succès comme en attestent Fly Like An Eagle, Book Of Dreams ou Abracadabra. En huit ans, Steve MILLER est devenu une star adulée aussi bien par les amateurs de Blues Rock que des anciens babas jusqu'aux fans de Rock FM. Excellent songwriter, MILLER a le don d’écrire des lignes mélodiques accrocheuses pouvant surfer sur plusieurs tendances.

Le 8 juillet 82, alors que toute la France est devant la télé pour voir l’équipe de Platini se faire dégommer par ses homologues teutons suite à l’agression de Battiston par un célèbre gardien de but, Steve MILLER remplit l’Olympia. En dix ans, MILLER réussit à vendre 16 millions d’albums rien qu’aux Etats Unis. La suite s’annonce un peu moins rose, mais il est vrai que le guitariste devenu fermier et ranch farmer dans sa propriété de l’Oregon n’avait plus grand-chose à prouver, si ce n’est regarder pousser son gazon.

En 1983, MILLER revenu d’une tournée européenne triomphale, le combo particulièrement bien rôdé, décide d’effectuer quelques dates sur son territoire avec pour seul concept les reprises de leurs plus grands succès en terme de vente. On ignore avec exactitude d’où vient ce Live, la ville de Detroit dans le Michigan demeurant l’hypothèse la plus vraisemblable.
Les membres s'avèrent des musiciens confirmés : une section rythmique fidèle au guitariste depuis plus de dix ans : le batteur-claviériste Gary MALLABER, sideman pour Van MORRISON, Eddie MONEY, le bassiste Gerald JOHNSON (ex Les DUDEK, Ben SIDRAN), le claviériste Byron ALLRED (ex Norton BUFFALO), les guitaristes John MASSARO (ex Jefferson) et Kenny Lee LEWIS (ex Kid LIGHTNING, Billy PRESTON), sans oublier le regretté Norton BUFFALO (ex Commander CODY, Bonnie RAITT) à l’harmonica, membre du band pendant trois décennies. En Europe, certains fans invétérés attendirent quelques mois afin d’obtenir le pressage US, celui dont la rondelle est estampillée par le visuel de la pochette, les autres plus pressés devant se contenter des rondelles Mercury.

Le concert s’ouvre sur "Gangster Of Love", hit en deux temps de Johnny "Guitar" WATSON. Si le titre figurait dans l’album "Sailor" dans une version hyper courte et Psyché, Steve MILLER se réapproprie le titre en modifiant légèrement ses paroles et en lui conférant une ambiance cosmique. Rien à voir avec les précédentes versions de Johnny WINTER, de SAM The SHAM ou de son ancien complice Boz SCAGGS, et encore moins avec le Doo-Wop des Cadets. Autre reprise : l’étonnant "Mercury Blues", gravé en 1948 par le bluesman KC DOUGLAS avec l’harmoniciste Sidney MAIDEN. L’original bien roots prend ici des allures atmosphériques. Le public qui ne s’y trompe pas effectue un clap hand dès les premières mesures. Si ce titre figurait dans l’album "Fly Like An Eagle", Steve l’avait incorporé à son répertoire dès 68 avec une première interprétation servant de bande son au film Revolution. Si les amateurs de Mississippi Blues risquent de rester attachés à la version originale, celle-ci booste la mélodie et permettait au passage de faire connaître le nom de KC DOUGLAS à un plus large public. Alan JACKSON et Dwight YOAKAM reprendront le morceau à la sauce Country, tandis que Meat LOAF essaiera sans succès de faire la jonction entre Webb WILDER et les Destroyers de George THOROGOOD. Troisième et dernière cover avec "Jet Airliner", titre enregistré par Paul Pena en 1973 mais qui ne sortira que 27 ans plus tard, suite à un différend avec le producteur Albert Grossman. La version originale incluait quelques membres du DEAD. C’est par le biais de son ancien partenaire Ben SIDRAN que Steve reprendra le morceau à son compte en changeant deux ou trois strophes. Toujours en vogue, le titre sera l’objet d’une interprétation via le trio Samantha FISH/Cassie TAYLOR/ Dani WILDE pour l’écurie RUF Records, label assez porté sur les blueswomen mannequins.

Comme signalé plus haut, Steve MILLER est un excellent songwriter, capable d’asséner de véritables hallebardes posées sur des airs tenaces. Le band reprend ici quelques-unes de ses plus belles réussites. De l’album Fly Like An Eagle, il nous délivre l’excellent "Rock’n Me", un Rock Pop Boogie entraînant aux riffs imparables. La chanson sera reprise par STATUS QUO et L.A. GUNS mais on ne peut s’empêcher d’avoir une petite préférence pour celle de l’improbable tandem Steve HILLAGE/Steve ARGENT. "Take The Money And Run" nous conte la fuite de Billy Joe et Bobbie Sue, un jeune couple de braqueurs poursuivi par le chasseur de prime Billy Mack. Un titre bourré de métaphores se situant aux confins du Rock cosmique et du Rock FM, reposant sur une mélodie binaire facile à retenir. Avec son intro aux claviers, "Fly Like An Eagle", chanson phare de l’album du même nom, se dévoile comme des appels aux rêves et à la liberté. Les synthés de Byron ALREED imitent le bruit du vent dans lequel viendrait s’engouffrer un aigle, l’allégorie parfaite d’un esprit de liberté. Ratant de peu la 1ère place des hit-parades, le morceau connait quelques bonnes relectures via les NEVILLE BROTHERS, NEKTAR ou Charlie HUNTER, auteur d’une version Jazzy instrumentale recommandable. A contrario, SEAL ou Raul MIDON s’avèreront vite gonflants, un comble pour une ode à l’espace et à la liberté. "I wanna fly like an eagle – To the sea – Let my spirit carry me – Till I’m free…".

Le public ne pouvait pas échapper à "The Joker", titre qui valut au guitariste le surnom de "Space Cowboy" et qui grimpa en son temps sur la plus haute marche des charts au début de l'an 74. Le titre connaît une étonnante résurrection à l’orée des nineties en servant de fond sonore à une célèbre marque de jeans. Le titre figure également au générique du dessin animé "Happy Feet" avec une version chantée en duo par Chrissie HYNDE et Jason MRAZ qui ne restera pas dans les anales. Pour l’anecdote, Ahmet Ertegun, grand manitou du label Atlantic, et Eddie Curtis sont accrédités, Steve utilisant trois strophes de "Lovey Donkey" des CLOVERS. FATBOY SLIM et Ace FRELHEY en proposeront des interprétations assez convaincantes. Un titre imparable paré d’un entêtant refrain : "Cause I'm a picker -I'm a grinner -I'm a lover and I'm a sinner -I'm a joker -I'm a midnight toker…"* Trois autres incontournables viennent agrémenter le concert : "Abracadabra", "Jungle Love", une compo coécrite par Lonnie TURNER et Greg DOUGLASS, deux anciens membres du band, et "Living In The USA" un boogie porté par l’harmonica de BUFFALO dans lequel le chanteur dénonce une terre inégale selon la provenance des habitants et une vie superficielle.

Si ces dix titres Live apportent une spontanéité supplémentaire et parfois de l’enthousiasme à revendre, certains fans du S.M.B lui préfèrent les versions studio avec quelques hits rentrés dans l’inconscient collectif des Américains. Si plusieurs critiques américains jugèrent ce disque anodin par rapport aux précédents albums studio, il faut admettre qu’il figure parmi les bons disques Live de Rock dans une décennie plongeant la tête la première dans un ersatz de Rock FM, de Rock MTV et de surproductions bancales.

⃰ le titre "The Joker" a failli être recalé par la censure U.S. Le "Toker" étant l’expression argotique d’un fumeur de joints.

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- Steve Miller (chant, guitare)
- Kenny Lee Lewis (guitare, choeurs)
- John Massaro (guitare)
- Gerald Johnson (basse)
- Gary Mallaber (batterie, percussions, claviers)
- Byron Alrred (claviers, synthétiseurs)
- Norton Buffalo (harmonica, choeurs)


1. Gangster Of Love
2. Rock'n Me
3. Living In The U.s.a
4. Fly Like An Eagle
5. Jungle Love
6. The Joker
7. Mercury Blues
8. Take The Money And Run
9. Abracadabra
10. Jet Air Liner



             



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