S'il y a bien un truc qui m'énerve quand on parle de Tina ARENA, c'est bien le mélange qui peut être fait avec Céline DION, Mariah CAREY et autres diva multiplatinées de la variété bon marché.
Certes, l'artiste, auteur et interprète, a une image commerciale assumée, mais je lui trouve dans la voix un tout petit supplément d'âme qui lui donne un indéfinissable charme (comme disait France G...) et qui fait toute la différence. La musique, elle-aussi, est sensiblement différente sur la moitié des titres : du pop-rock FM appuyé par des guitares tranquilles façon 'classic-rock' ("Eagles inside"!!), qui participe activement à la différencier des autres divas précitées, l'autre moitié se contentant d'arrangements de cordes ou de synthés plus classiques.

Après avoir cartonné dans son Australie natale, Tina ARENA part tenter sa chance aux Etats-Unis, et In Deep est sa première tentative (et deuxième album solo). Premier essai et premier succès !
Et quel succès puisque cet album partira brillamment à l'assaut des charts mondiaux avec réussite (plus d'un million de copies en France).

Enregistré sous la houlette de Mick Jones (FOREIGNER), qui collabore aussi à l'écriture de certains titres, In Deep est à l'image des albums du combo précité dans les 80's : calibré FM, mélodique et classieux. Cet album a eu plusieurs versions aux tracklists différentes (Australie, Uk, Usa, France...), je vous parlerai donc ici de la version française.

On retrouve deux titres en français (hum..logique...), que l'on a beaucoup entendus sur les ondes "Aller plus haut" (écrit par le frère de J-J GOLDMAN) et "Les trois cloches", enregistré initialement par Édith PIAF... Inutile de préciser que le dépoussiérage se fait entendre.
Deux autres singles ont également contribué au succès de l'album : "I Want to Spend My Lifetime Loving You" (issu du film Le masque de Zorro) et la reprise, encore une, mais cette fois-ci en anglais et en terrain de connaissance puisqu'il s'agit d'une ballade de FOREIGNER justement : "I Want to Know What Love Is", initialement gros carton mondial de l'année 1984, ici moins typé rock, plus 'groovy', mais tout aussi 'tubesque'.
Parmi les autres grands titres d'In Deep, je citerais les deux incontournables que sont : "No Shame" et "Sixteen Years", toujours dans un style pop-rock, mais empreint d'un feeling 'soul' qui leur donne une spécificité propre, ou alors la ballade irrésistible "I Want to Live With You" où la voix de Tina se fait sucrée pour mieux nous charmer (moi spécialement, elle est quand même en train de dire qu'elle voudrait vivre avec moi lol).

Tina ARENA, avec cette si belle carte de visite, a réussi à me convaincre qu'elle avait un potentiel à suivre, qui sera confirmé sur l'album suivant Just Me, dans un style qui évoluera vers les sonorités actuelles en laissant tomber un peu le côté pop-rock de In Deep.
Puisque l'artiste ne tombe pas dans la redite, ça n'en donne que plus d'impact à cet album qui a décidément quelques beaux atouts à faire valoir.