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1976 Roller
1978 Il Fantastico Viaggio Del

B.O FILMS/SERIES

1975 Profondo Rosso
1977 Suspiria
1978 Patrick

GOBLIN - Il Fantastico Viaggio Del  (1978)
Par K-ZEN le 17 Septembre 2021          Consultée 709 fois

Après trois albums quasi instrumentaux, si ce n’est les chuchotis inquiétants peuplant les couloirs déserts qui composent Suspiria, voici que GOBLIN se convertit et nous livre un nouvel opus comportant un chant totalement assumé ! Une surprise d’envergure pour le groupe italien qui jusqu’ici n’en avait pas eu besoin pour tisser des ambiances remarquables et surnaturelles.

Il Fantastico Viaggio Del 'Bagarozzo' Mark est en réalité un concept-album, conçu pour un film d’animation imaginaire, narrant les aventures de Mark, habitant de la terre imaginaire de Goblin. Potentiellement, une 'chenille', celle figurant sur la jaquette et ayant passé avec succès l’étape chrysalidienne, confrontée à d’autres étranges créatures. Ou bien 'une personne détestable à la fois en vue et en caractère', autre traduction possible du terme, trouvant à la croisée des chemins les drogues, véritable sujet en filigrane du disque.

Depuis Suspiria où il jouait encore sans être crédité, le claviériste Maurizio GUARINI a définitivement quitté le groupe. Il est remplacé numériquement par un saxophoniste, Antonio MARANGOLO, frère du batteur Agostino. Similairement à Roller non destiné au cinéma, George A. Romero utilisera certaines pistes pour habiller son film Wampyr (Martin).

Au programme donc, toujours cette basse imposante vrombissante, ces synthétiseurs grandiloquents symphoniques mêlés avec beaucoup de soin aux guitares acoustiques, et ces soli de guitare électrique plutôt épiques. Rien de nouveau alors ? Une parfaite continuité de service pour notre petit génie ?

Déjà évoqué, le chant de Massimo MORANTE – qui s’occupe de tous les textes également – apporte une coloration différente à la musique, moins imaginative, plus concrète, permettant de complètement matérialiser l’histoire. Sa voix n’est pas désagréable, mais tout de même assez quelconque, voire forcée par instants. Sur le funky "Mark Il Bagarozzo", elle ne s’avère pas d’emblée d’un apport si remarquable, gâchant presque des couplets ambient assez passionnants. Un morceau à la construction en crescendo d’ailleurs typique, auparavant entendue chez "Profondo Rosso" ou "Goblin".

Autre point faible, un aspect synthétique vraiment très prégnant avec certains sons de clavier ayant mal vieilli. "La Danza", le confondant de naïveté "Opera Magnifica" ou le quasi-gênant "Un Ragazzo D’Argento" et son disco kitsch traversé de toutes parts par des sonorités KRAFTWERKiennes (coucou "Europe Endless"), laissent un goût peu amène en bouche, comme un café qu’on aurait trop sucré.

Toutefois, on compte tout de même quelques belles réussites dans cet album. Parmi celles-ci, l’instrumental "La Cascate Di Viridiana", un beau morceau de prog aquatique - non loin d’"Aquaman" en cela – dévoilant une riche variété de claviers, contribuant au tissage d’une ambiance éthérée mais pourtant toujours incertaine. "Notte" déploie une moiteur inquiétante avec plus d’introspection et une relative économie de moyens, l’élément le plus remarquable étant les chuchotements inconfortables dispensés par Claudio Simonetti. "…E Suono Rock" est un rock étonnamment rentre-dedans, une cavalcade gothique sur une autoroute, sur laquelle un saxophone vient hurler ses notes. Enfin "Yell", single inclus en bonus, envoie un feeling jazz-rock à la STEELY DAN plutôt vivifiant.

En résumé, un album plaisant mais inégal. Le public ne se trompera pas en ne le consacrant pas, faisant de celui-ci le premier échec commercial de GOBLIN, bien qu’il devienne par la suite un objet culte auprès de certains fans ou collectionneurs. Pour autant, le groupe ne se laissera pas abattre et se lancera à corps perdu la même année dans Zombi, nouvelle bande-originale à composer pour George A. Romero.

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- Massimo Morante (guitares électrique et acoustique, chant)
- Claudio Simonetti (piano, synthés, chant)
- Fabio Pignatelli (basse, guitare acoustique)
- Agostino Marangolo (batterie, percussions)
- Antonio Marangolo (saxophone)


1. Mark Il Bagarozzo
2. La Cascate Di Viridiana
3. Terra Di Goblin
4. Un Ragazzo D’argento
5. La Danza
6. Opera Magnifica
7. Notte
8. …e Suono Rock
9. Yell (single A)



             



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