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- Style : The Beatles , Lovin' Spoonful
- Membre : Frank Zappa

The TURTLES - Ain't Me Babe (1965)
Par ERWIN le 22 Octobre 2021          Consultée 636 fois

C’est un petit conte de fée que l’histoire de ce groupe, le noyau dur est formé de Howard, Mark, Al et Chuck, tous ensemble dans la high school de Wetchester High à Los Angeles, ou ils animent les soirées du samedi soir à grands renforts de morceaux de surf music, le style musical alors le plus en vogue lors des parties. Al Nichol est le seul vrai musicien du lot, et Mark Volman n’intègre le groupe que par la grâce de ses facéties, lui qui n’est pas vraiment musicien, tous sont des teenagers et ont du demander la permission écrite de leur parent pour embrayer une carrière. D'un autre coté plus pragmatique, le groupe impose d'emblée une ambiance bon enfant et axée bomme humeur plutôt que de jouer à l'instar d'une bonne partie de la concurrence sur l'aspect beau gosse ou juste sur leur bonne tête.

L’aventure débute donc avec une reprise du dieu DYLAN : "It Ain’t Me Babe", qui atteint la 8eme place du billboard, ce qui est très très encourageant pour un si jeune groupe. Il faut dire que cette resucée n’a plus rien à voir avec l’original du maître, on reconnaît à peine le refrain de cette chanson qui n’est pas non plus l’un des standards du prince de la folk, située qu’elle est sur le faiblard Another Side Of Bob Dylan. Car toute l’Amérique des sixties est hypnotisé par le troubadour céleste, il n’y a pas que les BYRDS ! Il y a donc deux reprises de plus du grand Roberto Zimmermann sur ce premier album. Howard chante "Love Minus zero/No Limit" ainsi qu’un fan le ferait devant son miroir, cette version n’est donc pas vraiment à retenir. Le supra standard du folk rock "Like A Rolling Stones" est aussi de la partie, personne ne souhaite concurrencer l’hymne intemporel avec le KOOPER et le BLOOMFIELD, il s’agit donc juste d’un petit hommage sans prétention.

Nous avons quatre compositions de Howard Kaylan, "Wanderin Kind" est efficace, très digne de figurer sur un album de cette année 65, choeurs et arpèges légers de guitare au programme. On appréciera les aspects cowboy de "Let The Cold Wind Blows" et notamment l’omniprésence de ce qui est désormais le trademark du groupe : les choeurs. Décidemment les titres de Kaylan sonnent souvent très ricains, on oscille entre le KINGSTON TRIO et les EVERLY BROTHERS sur la chevauchée très sympa de "A Walk In The Sun". Un petit coté baroque s’échappe de "Last Laugh", qui rapproche les TURTLES des ZOMBIES de Rod ARGENT, il faut souligner que même si cela ne se voit jamais, Howard est le clavier du groupe, cela se vérifie ici. Composée par le soliste Al Nichol et le bassiste Chuck Portz "Grim Reaper Of Love" est vraiment différent des autres titres ici présent, plus aucune trace du british boom, en lieu et place, une atmosphère psychédélique et des propos souvent proches de la jam instrumentale. Le refrain se tient remarquablement mais n’empêche pas le titre de stagner au fond des charts à la 81emeplace.

Et des reprises divers et variées donc : nos tortues choisissent de donner une orchestration pop au standard "It Was A Very Good Year" popularisé par Frank SINATRA, cette version est méritante mais je la trouve un brin rapide, presque garage, ce qui empêche de lui donner tout son smooth, c’est notamment visible sur le chant de Howard, trop pressé, et qui perd un peu de son velouté. Le giga succès de Barry MCGUIRE "Eve Of Destruction", chanson antimilitariste par excellence, trouve ici un nouvel interprète. Cette version est assez fidèle à l’originale, très chouette. Du même compositeur PF SLOAN, "Let Me Be" est dans l’air du temps, et se fait un peu remarquer en atteignant la 29eme place du billboard. La gaieté british de "We’ll Meet Again" passe remarquablement et la trépidante "Your Maw Said You Cried" est là pour nous mettre en apesanteur, on y sent la main mise des BEATLES et du british boom en général.

Ce premier essai est à la fois d'une évidente fraîcheur et d'une constante originalité, l'adéquation entre les jeunes membres du groupe semble prendre, même si on s'interroge toujours un peu sur la présence de Mark Volman... mais parfois, l'équilibre est aussi une question de gestion d'égo et de rôle. Nous sommes donc d'emblée un peu surpris par la qualité des compositions ici présentes, même si je met clairement un bémol sur les reprises de Bob DYLAN, plus inutiles qu'autre chose, mais force est de constater que tout le reste marche très bien. Le chant d'Howard Kaylan est excellent, les idées chorales toujours judicieuses, rien à dire sur la mise en place, voici un groupe avec lequel il faudra compter ! C'est un quatre plein d'ambition.

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   ERWIN

 
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- Howard Kaylan (chant-claviers)
- Mark Volman (chant-percussions-guitare)
- Al Nichol (guitare)
- Jim Tucker (guitare)
- Chuck Portz (basse)
- Don Murray (batterie)


1. Wanderin Kind
2. It Was A Very Good Year
3. Your Maw Said You Cried
4. Eve Of Destruction
5. Let Me Be
6. Let The Cold Wind Blows
7. It Ain’t Me Babe
8. A Walk In The Sun
9. Last Laugh
10. Love Minus Zero/no Limit
11. Like A Rolling Stone
12. We’ll Meet Again
13. Grim Reaper Of Love
14. Glitter And Gold



             



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