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SYNTHWAVE / SYNTH POP  |  E.P

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The MIDNIGHT - Horror Show (2020)
Par CHIPSTOUILLE le 9 Février 2022          Consultée 876 fois

A l’origine, The MIDNIGHT et moi, nous ne sommes pas très compatibles. Il faut dire qu’entre la Synthpop inoffensive des débuts et la Dark Synthwave qui tente de rivaliser avec le mur du son du Metal extrême, il y a tout un univers. Je suis plutôt branché sur la deuxième extrémité : PERTURBATOR, MEGA DRIVE, LAZERHAWK, DAN TERMINUS, WE ARE MAGONIA, DANCE WITH THE DEAD et surtout CARPENTER BRUT ont des arguments apocalyptiques plus alléchants à faire valoir. Bien que le résultat ne soit pas toujours à la hauteur des promesses.

The MIDNIGHT, avec son logo rose bonbon à la Ted NUGENT, a priori, ce n’était pas pour moi. A l’origine du groupe, Tyler Lyle et Tim McEwan se seraient pris de passion pour la musique du film Drive (2011). Plutôt pour son versant "A Real Hero" de COLLEGE & ELECTRIC YOUTH que l’excellente "Nightcall" de KAVINSKY, se dit-on à la première écoute. Pourquoi pas ? On est ici dans une deuxième vague américaine, en réaction à la première (les vrais ont commencé en 2006, juste après "Robot Rock" de vous-savez-qui). Entre Synthwave qui chante et Synthpop, il n’y a qu’un gué que l’on franchit allégrement.

Mais avant les synthés, il y a surtout une voix. Tyler Lyle chante tout en douceur, avec une nonchalance de jeune premier. The MIDNIGHT a beau se la jouer Tom Cruise (1) en Ray-ban-décapotable-sous-les-palmiers-à-Malibu, pas ma came donc, j’avoue avoir été pris au piège. Néanmoins, après les écoutes de Endless Summer, Nocturnal, Kids et Monsters, surtout Monsters en fait, je peine quelque peu à maintenir mon attention. The MIDNIGHT réalise de jolies choses. Mais sorti d’un chant fort réussi, les claviers sont souvent trop gentillets. Une guitare ou un saxophone séduisants sont toujours là pour prendre le relais. Mais voilà tout ce que le groupe propose : un relai pépère. The MIDNIGHT, c’est de la musique pour draguer en bagnole sur fond de coucher de soleil : pas désagréable, mais pas époustouflant non plus.

Mais, si j’ai autant insisté avec ce groupe et que je vous en parle aujourd’hui, c’est qu’il a bien réussi à me convaincre au moins une fois. L’E.P "Horror Show", voyez-vous, nous étale tous les codes de la Dark Synthwave. Tons violacés, quadrillage blanc sur fond noir à la façon des jaquettes de jeu Megadrive, katana ensanglanté, cheval-fantôme, œil effrayé au travers d’une vitre cassée inspiré du logo de Scream 3 (qui lui avait probablement déjà piqué l’idée ailleurs), c’en est 'clichesque'. Mais l’habit ne faisant pas le moine, j’ai essayé. Les claviers de cet E.P montrant un peu plus de mordant, presqu'à la façon du "Anarchy Road" de CARPENTER BRUT sous tranquillisants, j’ai été relativement séduit. Ça manque toujours d’un bon beat ravageur et d’une couche qui gratte, mais The MIDNIGHT a donc changé de recette entre-temps. Il l’a adaptée, pour être plus précis. La ligne mélodique sucrée trouve ici du répondant du côté des claviers.

"Horror Show" coche donc de bonnes cases. Pouvons-nous réellement parler de Dark Synthwave ici ? Les élucubrations ambiantes de PERTURBATOR à ce sujet nous ont largement égarés sur la question des étiquettes. N’allez surtout pas espérer la brutalité des rivaux du Metal évoquée en introduction, The MIDNIGHT n’a même pas l’agressivité d’un "(Don’t fear) The Ripper", c’est vous dire. Pour le clin d’œil le plus évident aux années 80, rendez-vous sur "Neon Medusa". On est ici en plein trip "Thriller", plus spécifiquement sa section instrumentale avec les zombis qui dansent. Les deux notes faisant office de rythmique y sont un clin d’œil plus qu’appuyé. Les chromatismes au clavier n’ont cependant rien de Funk, et le chant posé de Tyler Lyle est sans rapport avec celui, plus gesticulant, de Mickael JACKSON. Si on y trouve un solo de guitare avec un chouilla de tapping (mais vraiment un chouilla), qui pourrait donc faire écho aux élucubrations de VAN HALEN sur "Beat It", la comparaison s’arrête là. Sans doute d’autres inspirations pertinentes à faire ici nous sont inconnues. On se souvient que PRINCE s’était acoquiné avec Batman, que la Synthpop ne s’est jamais vraiment éloignée du Gothique. Mais, comme je vous le disais en introduction, je suis ici hors de mon élément naturel.

Chose étonnante, le motif au clavier de la conclusion de "The Stranger", instrumentale d’ouverture, annonce clairement celui de "Ghost in Your Stereo" qui suit. Entre les deux, on peut déplorer un gros fade out qui tâche et un silence. Le duo n’aurait-il pas eu conscience de s’être ici répété ? Pour le reste, c’est grosso-modo la même formule déclinée à l’envi. On n’est pas vraiment certain de l’utilité des instrumentales proposées en bonus. C’est bien l’alliance du chant ET du clavier qui nous ont convaincus ici, pas l’un sans l’autre.

"Horror Show", à la manière du clip de Thriller, est une affaire d’ambiance sombre certes, mais surtout kitch. Dès que les choses deviennent sérieuses, on nous coupe le film pour cadrer sur ses spectateurs, et The MIDNIGHT en profite pour s’enfuir de la salle. Pas sûr, au bout du compte, qu’on y soit même entré. Si on est ici face à de la Dark Synthwave, celle-ci est tout public, à peine interdite aux moins de 10 ans. Ses monstres et cie sont ceux de Pixar, pas ceux de la Hammer. Même la reprise de Patti SMITH "Because the Night", semble adoucie. On a pourtant connu versions originales plus énervées. Si vous vouliez voir du film d’horreur kitch made in 80s, avec des boobs et des effets dégoulinants à la "Fright Night", vous faites ici fausse route. Au bout du compte, l’EP est tout de même, avec son semblant d’obscurité, très étonnamment réussi.

What’s the problem ? Come on, I’ll take you home…
HAHAHAHAhahahaha ! HAHAHAHAhahahaha !


(1) Si vous pensez que j’évoque cet acteur à cause de l’avatar de TWISTER, sachez que le premier album de The MIDNIGHT se nomme Days of Thunder, ça ne s’invente pas. Le genre comporte un artiste qui se fait appeler COM TRUISE, aussi… Mais ni pop ni Metal à l’horizon chez ce dernier. Ça brasse large, je vous dis.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Tyler Lyle (chant, guitare électrique)
- Tim Mcewan (batterie)
- ? (synthétiseur, saxophone)


1. The Stranger
2. Ghost In Your Stereo
3. Neon Medusa
4. Devil Make A Deal
5. Good In Red
6. Because The Night (feat. Nikki Flores)
- bonus Tracks
7. Neon Medusa (edit)
8. Ghost In Your Stereo (instru)
9. Neon Medusa (instru)
10. Devil Make A Deal (instru)
11. Good In Red (instru)
12. Because The Night (instru)



             



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