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PADDY AND THE RATS - From Wasteland To Wonderland (2022)
Par GEGERS le 8 Juin 2022          Consultée 1364 fois

Un groupe est-il toujours comme une famille ? C’est à voir, et chaque cas est unique, allant du désamour total à la fusion inconditionnelle entre ses membres. Du côté des Hongrois de PADDY AND THE RATS, l’amitié a toujours été une constituante essentielle de la formation. Musiciens oui, mais potes avant tout. Le voyage n’en a que plus de saveur, et les 12 ans de carrière du groupe, marqués par une ascension régulière et un succès allant croissant, n’ont en rien distendu les liens unissant les musiciens. Cinq ans néanmoins après sa dernière réalisation studio, le savoureux Riot City Outlaws, le groupe se voit frappé par le deuil puisque, peu après la fin des enregistrements de ce nouvel album, le groupe déplore le décès de son accordéoniste Bernie Bellamy, qui avait intégré la formation en 2013 peu avant la mise en boîte de son troisième album.

From Wasteland to Wonderland se fait donc ainsi plus lourd de sens que ses prédécesseurs, et se voit porté par une double intention : celle de rendre hommage au camarade disparu, et celle de se laisser déborder par un enthousiasme de bon aloi, puisque le groupe met fin ici à cinq longues années de silence discographique. Ainsi, les PADDY en ont mis un peu partout. Cette nouvelle réalisation se fait particulièrement variée et bariolée, chaque morceau portant une identité unique. Et si le fait que le groupe appartienne depuis son précédent album à l’écurie Napalm Records, résolument orientée metal, a sans doute participé à l’ajout de breaks et de sonorités faisant la part belle à la distorsion (ce qui se ressent sur le travail de la guitare rythmique, essentiellement), les joyeux lurons poursuivent dans leur envie de mélanges et d’expérimentations, proposant ainsi un album varié et très intéressant.

« Wasteland », qui ouvre l’album, est un titre punk-rock celtique typique du groupe, porté par un riff percutant, d’espiègles lignes d’accordéon et de violon, et des mélodies immédiates qui dont du morceau une évident entrée en matière. Revenant à ses premières amours, le groupe propose dans la foulée « Ship Will Sail », un chant de marin (revisité à la sauce PADDY, bien sûr), dont la mélodie principale, inspirée par le thème de l’incontournable « Pirates des Caraïbes », voit un clavier imposant soutenir l’accordéon et le violon et l’accordéon. L’audace ne tarde néanmoins pas à pointer le bout de son nez puisque « Party Like a Pirate » avec ses arrangements électroniques dansants et sautillants, se voit agrémenté d’un refrain se positionnant quelque part entre musique metal et eurodance, pour un résultat détonnant et excellent. Autre surprise, et de taille, le morceau « Everybody Get Up », tubesque au possible, constitue une rencontre savamment dosée entre punk celtique et hip hop. En résulte un morceau jouissif, réalisé avec beaucoup de sérieux et une bonne dose d’autodérision.

L’agencement des morceaux permet, malgré quelques coups de mou plutôt dispersés (notamment les ballades « After the Rain » dédié à Bernie Bellamy, « Standing In The Storm », « Wonderland », finalement peu intéressantes), de maintenir un intérêt constant, comme une nouvelle dose de sucre avant la redescente. « Northern Lights », titre pop-punk rapide et enjoué, voit son ambiance légère contrebalancée par des couplets quasi-metal. Mêlant influences celtiques et scandinaves, ce titre est une réussite au même titre que « Matadora » (sans doute le meilleur refrain de l’album), pour sa part agrémenté de cuivres hispanisants. Plus traditionnel dans l’esprit, « Hometown Kid » se fait un punk très catchy, qui évoque les travaux récents d’OFFSPRING, tandis que l’excellent « Rumble Outta Here », introduit par des sonorités purement folk, rappelle les premiers albums du groupe. Proposant un break plus lent, avec des lignes vocales à la Freddie Mercury, ce morceau plus traditionnel comporte néanmoins sa dose d’originalité. Dernier morceau véritablement remarquable, « The Last Hunt » démarre comme une belle ballade irlandaise, aux intonations celtiques prononcées. A mesure de sa progression, le morceau se transforme en un titre punk mélodique survolté et fédérateur, qui frise l’excellence.

Cinq années d’absence n’auront en rien entamé la pertinence des PADDY AND THE RATS qui, se reposant sur des bases solides, très balisées, continuent de défricher le terrain, de proposer des mélanges audacieux et des alchimies surprenantes, pour livrer au final un album riche et foisonnant, mais qui ne perd jamais son cap et reste mû par une volonté dominante : celle de proposer des refrains forts et des mélodies percutantes. Un contrat largement rempli pour le groupe qui fera certainement grincer des dents les « puristes » d’un style pourtant né des brassages et des rencontres.

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- Paddy O'reilly (chant, guitare)
- Vince Murphy (basse)
- Joey Maconkay (guitare)
- Seamus Connelly (batterie)
- Sam Mckenzie (violon, mandoline)
- Bernie Bellamy (accordéon)


1. Wasteland
2. Ship Will Sail
3. Party Like A Pirate
4. After The Rain
5. Northern Lights
6. Matadora
7. Standing In The Storm
8. Everybody Get Up
9. Hometown Kid
10. Heartbreaker
11. Rumble Outta Here
12. The Last Hunt
13. Wonderland



             



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