Fatalement… En Australie pas de sapin de Noël, pas de rennes, pas d’elfes américains, pas de neige et encore moins de froid lors des fêtes de fin d’année. C’est comme ça les gars ! Impossible de comparer les fêtes de fin d’année dans le pays des kangourous et chez nous. Alors notre renfrogné James BARNES en a prit son parti et voyez donc ce cette rutilante bagnole, ce ciel bleu et cet océan bleu….c’est juste pour nous contrarier que le bad boy australien n’a pas mis un costard et une cravate bleue ! Jimmy est un sentimental ...Ouaip ! Vous l’auriez cru vous ? En tout cas son principal souci en enregistrant tous ces classiques est de retrouver la magie de Nowel de son enfance.

Un single, glorifiée voila quelques décennies par le King ELVIS se pose devant le sapin, il s’agit de "Blue Christmas"… Et on ne croit pas si bien dire en citant PRESLEY, car la version de Jimmy en est un hommage direct, avec ce qu’il faut de doowop pour swinguer un minimum, suffisamment pour satisfaire une certaine Julie de Montreal ! Rien d’affolant non plus, un classique jouée par un grand chanteur de notre temps. C’est fait pour le bleu, voyons donc le blanc : Jimmy annonce que le seul Noël blanc qu’il a connu était sur le sable blanc d’une plage… Je sais pas vous mais moi cette idée me plaît bien, alors sa resucée de "White Christmas" est du même tonneau que la précédente, plutôt fifties dans le ton, avec sax et gratte nimbée de reverb… C’est Noël mais oui !

Pour l’instant c’est conforme, pas de quoi lever une oreille, Jimmy a repris tous les gros du moment : Les choristes de Mr BARNES sont à l’honneur sur "Have Yourself A Merry Little Christmas", on sent que le bad boy a du mal à rester en place, c’est sympa. "Jingle Bell Rock" bénéficie d’une adjonction quelque peu galvaudée, c’est pas très rock, mais le gratteux s’amuse. "Rockin Around The Christmas Tree" n’est pas plus méchante même si on sent le Jimmy prêt a bondir. "Let It Snow" est proposée sous une petite vibe countrysante, ça devient dur pour le bagarreur et il se maîtrise encore bien sur "Santa Claus Is Coming To Town".

En revanche impossible de ne pas se lâcher un peu les noix sur "Run Rudolph Run" ou on croirait entendre Chuck BERRY sur un petit rock’n’roll endiablé, c’est gai et insouciant et Jimmy y est presque méconnaissable. "Little Drummer Boy" a connu son lot de resucée bien méchante, mais pour cette fois, le choix est de coller à l’aspect martial de la composition en lui adjoignant une vibration toute écossaise, sans doute plus logique ! La plus jazzy "The Christmas Song" n’en reste pas moins très mignonne chantée par le vilain Jimmy. Au final, le meilleur instant de cette galette bleue est le traditionnel écossais "Auld Lang Sine", qui chanté par Jimmy assisté d’une cornemuse vous foutra les poils. Ecossais a jamais !

Ya pas de conclusion à faire, on sent que l’immense Jimmy BARNES est heureux de vivre et qu’il aurait probablement jeté ses principes de petit garçon aux orties s’il avait eu le choix, peut-être l’an prochain pour des versions plus houblonneuses ? Tout ça est gentil et plein de bons sentiments comme souvent. Je ne peux aller au dessus du 3 car chaque version vit bien dans ses nouveaux atours tropicaux. Joyeux Noël !