Après un premier opus, que je ne trouve pas aussi catastrophique que ce qu’en pense bon nombre de chroniqueurs, mais qui peine clairement à surprendre et à enchanter, les SMASHING PUMPKINS nous reviennent, comme prévu, onze semaines plus tard, avec le deuxième chapitre de leur trilogie, Atum: Act Two.
Pas de grand changement entre ces deux premiers chapitres, ce qui pourrait nous amener à reproduire le constat effectué avec Atum: Act One.

Effectivement, nous sommes principalement confrontés au même type de bluettes légères et inoffensives, à des morceaux pas désagréables, mais pas non plus très enthousiasmants, sentiment qui ne fait que se renforcer à l’écoute des huit premiers morceaux de ce deuxième chapitre.
Il est en effet bien difficile de s’extasier devant des titres de la trempe de "Moss", "Night Waves", "Space Age" ou "To the Grays". C’est professionnel, c’est propre, c’est fluide, mais cela n’a pas beaucoup de saveur. Un sorte de pop légèrement progressive, alourdie par des chœurs et des arrangement un peu trop bouffis. Cela ne donne à aucun moment le sentiment que le groupe s’est fait violence pour nous pondre quelque chose de transcendant.
Mais, par chance, les choses changent avec la triplette finale.
Il y a d’abord le déjà mentionné, et très bon, "Beguiled" qui parvient à nous réveiller avec son riff bien lourd et rugueux et ses ambiances plus rentre-dedans. Un excellent titre qui a tout pour devenir un nouveau classique du groupe. C’est efficace, immédiat et pêchu !
Dans un style différent et bien plus posé, mais tout aussi charmeur, on a ensuite droit à la doublette "The Culling", "Springtimes". C’est un peu plus sobre que les autres morceaux, notamment du fait d’un recours plus parcimonieux aux chœurs et, de ce fait, ces titres s’avèrent plus touchants. Le fait que les claviers ne soient pas utilisés uniquement en tant que nappes de fond y contribue également.
Avec "The Culling", le groupe nous propose une ambiance étrange et légèrement vaporeuse qui pourrait évoquer (de loin) PINK FLOYD. "Springtimes", en revanche, est un titre plus organique et émouvant. L’utilisation d’un piano et d’une guitare acoustique en lieu et place de claviers et d’une guitare électrique, et le fait que le chant de Billy Corgan semble moins travaillé, tout cela contribue à faire sortir ce morceau du lot.
Ce n’est pas fantastique ou extraordinaire, mais c’est nettement plus réjouissant que ce que les SMASHING PUMPKINS nous proposent par ailleurs. Et cela suffit à nous faire tendre l’oreille et à nous pousser à faire preuve de bien plus d’indulgence.
Mais avouez que trois bon titres, cela fait un peu court.

Encore une fois, le groupe ne nous propose pas un album sans intérêt, mais il y a un tel manque de prise de risque et de relief qu’il est bien difficile de s’attarder bien longtemps sur cette suite de morceaux majoritairement insipides.
Et dire que le volet numéro trois arrive bientôt !