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The SMASHING PUMPKINS - Adore (1998)
Par MR. AMEFORGÉE le 5 Janvier 2005          Consultée 18151 fois

Avec Adore, les Smashing Pumpkins surprirent tout le monde, provoquant par là la louange des critiques et un accueil plus mitigé du public. Car en effet, au lieu de chercher à marcher dans les pas d’un Mellon Collie inégalable, le groupe amorça un virage à quasiment 180° et nous proposa un album plus intimiste, aux accents… new wave…

Ici, point de grosses guitares donc, l’album est presque entièrement acoustique, dans une retenue des arrangements, agrémentés par-ci par-là de sonorités synthétiques et soutenus par une boîte à rythme. Ce dernier point n’est d’ailleurs par un simple choix artistique, puisqu’il s’agit également de la conséquence de l’éviction de Jimmy Chamberlin, à la suite d’une sombre affaire de drogue (mais existe-t-il vraiment de « claires » affaires de drogue ?).
Si l’on connaît les précédentes productions du groupe, le résultat a évidemment de quoi étonner, se rapprochant davantage des Cure que d’un abrasif Nirvana. Mais avec un recul avisé, il apparaît qu’Adore possède un charme qu’il serait dommage de négliger. Abandonnant les démonstrations énervées, le groupe développe une autre facette de son art, basée sur la sobriété des mélodies et l’élaboration d’atmosphères poétiques, qui fait la part belle à la saveur des nuances.

L’album baigne globalement dans un climat apaisant, mais cela ne signifie pas pour autant que tous les titres se ressemblent. En fait, ils possèdent chacun leurs colorations propres : certains se parent de teintes intimistes et introspectives, comme To Sheila, Once Upon Time, Crestfallen qui peut d’ailleurs rappeler les morceaux calmes de Mellon Collie, Annie-Dog dont la mélodie n'est pas sans évoquer l'air d'un célèbre opéra miteux de Kurt Weill, ou encore Shame. D’autres sont plus ondoyants, jouant sur les sonorités synthétiques (au demeurant très mesurées), comme sur Ava Adore, qui sortit en single, Perfect, ou Appels + Oranjes. D’autres titres encore se parent d’un halo de couleur sombre, empreints d’une pesanteur diffuse, comme sur Daphne Descends, Tear, ou Pug notamment. Et pour être tout à fait franc, il n’est pas rare que ces « changements de colorations » s’opèrent au sein d’un même morceau.

Le chant est calme et posé, mélancolique ou lyrique, ou bien encore plaintif et acide, mais jamais rageur. La production, qui le met plutôt en valeur, permet d’en apprécier les variations d’expression. Dans ce même ordre d’idées, les rythmes sont variés, parfois juste esquissés, parfois plus appuyés, presque bondissants, parfois pesants, mais jamais violents, à l’image des mélodies qu’ils soutiennent.

Pour taquiner la métaphore, on pourrait dire qu’Adore est un paysage en clair-obscur, fluide comme un fleuve et blême comme l’aube, familier mais jamais vraiment le même, qui se décline en niveaux de gris plutôt qu’en clinquantes couleurs, comme une vieille photo dont on n’aurait jamais fini de capter toute la richesse, cachée dans les détours de ses détails.

Pour ma part, j’avoue que ma préférence va aux titres qui bordent l’album, To Sheila, For Martha et Blank Page, qui se trouvent épurés même des sonorités synthétiques et qui touchent par là sans afféteries à la « substantifique moelle » de la poésie. Adore est un album qui se savoure comme un alcool languide et non comme un tord-boyaux, à la manière des albums précédents. Il faut le laisser tranquillement se distiller dans le creux de l’oreille.
A l’époque, j’avais été assez déçu, appréciant plutôt les Smashing Pumpkins pour leur côté énergique, mais je dois reconnaître qu’Adore est véritablement une réussite. Le groupe a su se renouveler et livrer un autre petit joyau, aux antipodes de Mellon Collie & the Infinite Sadness. Il abordera par la suite plus ou moins sereinement la pente descendante de sa carrière, car sans conteste, Adore demeure le crépuscule artistique du groupe..

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   (2 chroniques)



- Billy Corgan (chant, guitare)
- D'arcy (basse)
- James Iha (guitare)


1. To Sheila
2. Ava Adore
3. Perfect
4. Daphne Descends
5. Once Upon A Time
6. Tear
7. Crestfallen
8. Appels + Oranges
9. Pug
10. The Tale Of Dusty And Pistol Pete
11. Annie-dog
12. Shame
13. Behold! The Night Mare
14. For Martha
15. Blank Page
16. 17



             



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