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The SMASHING PUMPKINS - Teargarden By Kaleidyscope 2: The Solstice Bare (2010)
Par MR. AMEFORGÉE le 8 Février 2011          Consultée 4177 fois

Résumé des épisodes précédents : nous avions laissé les Smashing Pumpkins en mauvaise posture. L’ouverture de Teargarden était particulièrement éprouvante. Frôlant de peu la catastrophe auditive. Nous gisions sur le sol à moitié morts, lardés, comme autant de coups de couteau, de trente-six questions existentielles : Billy Corgan est-il un cylon et nous veut-il du mal ? Le sexe du docteur Who clignote-t-il dans le noir ? Les guitares ont-elles une âme et rêvent-elles de moutons électriques ? Dieu dort-il dans une barquette de raviolis micro-ondable ? Voici le deuxième chapitre de notre palpitante (?) épopée. Comme précédemment, nous avons quatre nouvelles chansons, également téléchargeables sur le site officiel. Il est à noter que le titre The Solstice Bare est tiré d’un vers du morceau « Tom Tom ».

Anéantissons d’entrée tout suspense : même si tout cela n’est pas merveilleux, le résultat est plutôt rassurant. Sans se départir de certaines grosses sonorités rock, comme sur « Freak », pourvu de riffs presque sabbathiens, les Smashing Pumpkins assument ici un certain glissement vers la pop et ses vertes prairies sucrées. La niaiserie imbitable du premier E.P., qu’on aurait pu imputer à une volonté de faire pop sans y parvenir, laisse place à des mélodies plutôt accrocheuses. Tout semble mieux équilibré et moins prétentieux. Et ça marche.

L’ombre des Beatles se dessine sur « Spangled », quiète ballade où l’inévitable mot « love » se partage la vedette avec de plantureuses métaphores. Des arrangements électroniques qu’on ne connaissait pas au groupe habillent « The Fellowship », un peu à la façon du Muse acceptable des débuts, boucles synthétiques qui tournoient comme des bulles de champagne en polystyrène. Le bon rock classique resurgit au cœur du morceau.
« Freak » fait la liaison entre le premier E.P. et celui-ci : rock et pop à la fois. Les guitares renvoient au son grunge habituel des Pumpkins quoique moins mordant et le chant donne une orientation gentille à l’ensemble, sans pour autant racoler les fonds de casserole. Cependant, la musique presque guillerette contraste avec la noirceur désespérée des paroles, ce qui fait finalement tout le sel de l’ensemble.
« Tom Tom », pour finir, ne révolutionne pas l’art de la chanson, sorte de synthèse des trois autres titres, mais on se laisse finalement prendre à ses rets positifs. Et l’on ne tiendra pas rigueur du mysticisme tarologique de pacotille qu’on devine derrière les figures de style, un peu lourdes quoique non dépourvues d’attrait. C’est la chanson d’un renouveau : « here comes the morning man… » et sans vendre la peau de l’ours, on aurait presque envie d’y croire.

L’ordre des titres sur l’E.P. physique diffère de la chronologie des parutions : l’enchaînement que Corgan souhaite donner à son histoire y apparaît évidemment plus logique : « Tom Tom » et « Spangled » succèdent à « Freak » ; après la dépression, le réconfort, en somme.

Là où Songs for a Sailor provoquait une réaction de dégoût trempée de bile, The Solstice Bare, plus homogène et cohérent dans ses choix stylistiques, parvient à insinuer un certain agrément au creux de nos cavités auditives (c’est-à-dire nos pieds, bien sûr). L’extase est encore loin, le rêve d’un chef-d’œuvre abandonné et l’on pourra toujours pleurer la hargne que le groupe semble avoir perdue, mais l’on ne boudera pas notre frisson de plaisir rassuré.

Faut-il une clé de dix pour installer un dradis sur le Tardis ? Y a-t-il de l’eau sur Terre ? Combien de photons faut-il pour repeupler une rivière ? Dieu aime-t-il porter des boucles d’oreille en terrine de lapin aux noix de pécan ? Vous le saurez au prochain épisode. To be continued…

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Billy Corgan (chant, guitare, clavier, sitar)
- Nicole Fiorentino (basse, choeur)
- Jeff Schroeder (guitare)
- Mike Byrne (batterie, choeur)


1. The Fellowship
2. Freak
3. Tom Tom
4. Spangled



             



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