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ACID HOUSE  |  E.P

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AFX - Analord 05 (2005)
Par SASKATCHEWAN le 23 Mars 2008          Consultée 3684 fois

Ah la belle époque ! Celle où l’on était certain d’avoir ses deux EP d’AFX par mois, et je ne parle même pas de cet âge d’or légendaire où Richard D. JAMES sortait plus de cinq productions par an (ère qui s’étend de 1992 à 1995). Alors, quand Analord 05 vient au monde le 8 Mars 2005, on ne rencontre guère de fans pour pester contre cette soudaine abondance, et pour cause, après la sortie de Drukqs, le plus célèbre des Cornouaillais (avec Kristin Scott Thomas, ne fâchons personne) s’était en quelque sorte retiré dans son coffre-fort, laissant les oies gavées d’électro anglaise que nous sommes se rouler dans la sciure de bois et caqueter avec véhémence pour le retour du tuyau de gavage et du fermier.

Je ne parlerai même pas d’Acid-House, ni de machines analogiques, ni de fil directeur des Analords, AFX ne s’est pas mis au Folk Metal en cours de série, on repart donc sur le même principe. Petit changement tout de même par rapport au quatrième opus, Analord 05 se veut plus rythmé, plus expérimental, sans pour autant faire l’économie des nappes de synthé omniprésentes sur l’Analord 04.

« Seurhâne, ma fidèle Seurhâne, ne vois-tu rien venir ? »

« Je ne vois que le ciel qui rougeoie et le ciel qui bleuoie ! » (Astérix chez Rahâzade)

J’ajouterai, pour replacer les choses dans leur contexte, que je n’entends que l’Analord qui acidoie. Et pourtant, même si ce fut long, la claque fit son petit bonhomme de chemin jusque ma joue, sans rien perdre de sa vigueur. En cela, on peut dire que la claque musicale est l’énergie du futur. En effet, si l’électricité perd peu à peu en intensité au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de son lieu de production, la claque musicale elle, vient toujours vous cueillir avec une force constante et égale au talent que son producteur a mis en elle. J’imagine sans peine le monde libre se chauffer au « Reunion 2 » dans un délai d’à peine dix ans, et cela sans exagération aucune sur l’enchaînement des découvertes technologiques qui mèneraient à un tel résultat.

Mais je m’égare de l’Est (hélas, il faut aussi envisager le recyclage des bons mots pour sortir de la crise énergétique actuelle), pour être tout à fait juste et maintenir une certaine cohérence de rédaction, il aurait fallu indiquer que « Reunion 2 » n’est autre que le seul et unique titre de la face A du présent Analord 05, merci pour lui. Ce premier morceau possède ce petit truc charmant qui manquait sur l’Analord 04 : l’expérimentation. L’intro de « Reunion 2 » est ainsi piègeusement bancale avec sa petite mélodie maladroite, histoire de nous faire croire l’espace de 10 minuscules secondes que Richard D. JAMES est devenu mauvais. Au moment donc, où cette singulière introduction résonne dans l’enceinte droite, l’enceinte gauche est prise d’assaut par de multiples couches d’instruments analogiques qui intègrent puis subliment la mélodie première. Ce petit jeu sur le son stéréo n’est pas sans rappeler l’Analogue Bubblebath 3 où deux titres superposés créaient un nouveau morceau. On retrouve avec plaisir les folies électroniques dont seul AFX est capable, avec toujours cette maîtrise sans faille des instruments et des structures.

« Cilonen » quant à lui, fait un peu l’effet d’une douche froide. Après le retour expérimental sur la précédente face, ce deuxième titre n’est que très commun, surtout dans une série Analord marquée par son homogénéité. Pourtant « Cilonen » bénéficie de la même application que « Reunion 2 » et on ne peut pas dire que le résultat soit vraiment mauvais. Mais contrairement à des morceaux comme « Crying In Your Face » et « Halibut Acid » (voir Analord 04), « Cilonen » n’évoque rien, ne provoque aucune émotion et s’apparente plus à un titre banal à la « MC-4 Acid » (voir Analord 01). J’ai d’ailleurs du mal à comprendre la présence de cette dernière compo sur la compilation Chosen Lords sortie en 2006. On touche là un des principes fondamentaux des dernières œuvres de Richard D. JAMES : chacun élabore son propre Chosen Lords à partir de ce qu’il aime ou pas sur chaque EP, de la même manière qu’il existe un Drukqs différent par auditeur (on pourrait même remonter au Selected Ambient Works Volume II).

Analord 05, hors des considérations de goût, ne propose quand même pas grand-chose à se mettre sous la dent. Avec deux compositions de cinq minutes chacune, on a vite fait le tour et c’est plus à un simple single qu’à un véritable EP que l’on a affaire, avec un unique titre qui détonne et une face B un peu en retrait pour une durée très courte. Sorte de petit interlude de mi-parcours, ce cinquième opus présente un peu les mêmes défauts que l’Analord 10 sorti sous le pseudo d’Aphex Twin, la rareté en moins.

Titres présents sur Chosen Lords : tous.
Titres qui valent vraiment le coup : « Reunion 2 ».

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1. Reunion 2
2. Cilonen



             



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