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Patrick HERNANDEZ - Goodbye (1981)
Par MARCO STIVELL le 2 Décembre 2023          Consultée 671 fois

Celui-là, on va très vite en parler. En ce début d'année 1980, un contrat chez CBS est proposé à Patrick HERNANDEZ (toujours épaulé par son producteur Jean Vanloo) qui n'en profite que le temps d'un album, son dernier, et encore. Goodbye n'est en réalité même pas un demi-album véritable, juste un EP de nouveautés auxquelles on a adjoint une majorité de titres extraits de l'albums précédents.

Un peu comme si le chanteur en avait déjà marre qu'on l'associe irrémédiablement à "Born to Be Alive" (s'il savait, pour la suite), vivant mal l'échec de son deuxième et pourtant fort réussi deuxième album pas disco. Le troisième serait donc une opportunité de remettre en avant ce dernier, quand bien même le chanteur se voit contraint ou non par la maison de disques de revenir au disco.

Le morceau-titre, "Goodbye", est témoin de ce U-Turn, demi-tour rapide comme disent les Américains, même si bref. Les arrangements sont plus ou moins calqués sur ceux du méga-tube, notamment les cuivres mêmes s'ils n'interviennent qu'après le refrain. Le riff est très bon mais, outre les guitares, mieux soutenu par le synthé Yamaha très en vogue, avec un caractère glorieux. Ceci contrairement aux paroles qui se veulent affranchies, comme si HERNANDEZ savait alors qu'il saborderait sa carrière dans un futur plus ou moins proche. "Tomorrow I will be free to go where I wanna be with the sun on my face...", bien vu y compris pour le soleil, celui du Midi où il vivra définitivement, en Dordogne et beaucoup plus tard en Provence.

Néanmoins, le titre est bon, assez bleu, la voix garde son caractère tandis que les choeurs sont très léchés, et puis le solo de guitare andalouse sur un titre disco dansant, il fallait oser ! L'autre titre nouveau dans cette veine mais plus rock est "Think I Can Feel It", non pas écrit seul par le chanteur comme "Goodbye" mais avec le producteur Vanloo. HERNANDEZ y met encore plus du sien, verse entre cynisme et sensualité sur une pop affûtée aux arrangements cybernétiques, notamment pour le refrain où un effet kitsch répond à la guitare dans les graves. Tout cela est bien cool à défaut de faire date, les guitares et les choeurs sont aux petits oignons, même si le titre aurait mérité de durer davantage.

"L.A. Shakedown", enfin, offre un début en progression épique et débouche sur une funk west-coast typique de l'album précédent, basse slapée, cuivres et guitare en avant, ensemble très pailleté avec choeurs en voix de tête pour décrire toutes les merveilles et tous les mirages de la capitale californienne (qui a dit que c'était Sacramento ?). Au milieu des synthés et des éléments léchés, la guitare électrique solote à tout va ; preuve supplémentaire qu'au moins, Vanloo comme HERNANDEZ ont tenu à garder autant que possible la vraie identité de ce dernier.

Ce morceau-là n'est pas exceptionnel, et donc, il faut compenser lors des cinq titres restants avec du déjà entendu, même si c'est toujours un plaisir de le refaire. Le seul à avoir subi une modification est "Can't Keep It Up", avec un patchwork pas forcément adroit entre les deux parties présentes sur Crazy Day's Mystery Night's. Les deux autres chansons qui en formaient l'intitulé méritaient éventuellement cette remise en avant, tout comme "Loosing Sleep Over You", mais ce n'était pas forcément le cas de "Slow Down". Alors que l'excellente "Down on Easy Street", elle, restera chevillée à son album d'origine, ce qui en justifie l'achat et, on peut le dire (tout comme pour "Can't Keep It Up »), la préférence lors de l'envie de réécouter ces très bons morceaux. De même que "Think I Can Feel It" et "Goodbye" sont de celui-là.

Moins essentiel donc, ce faux troisième album n'est pas non plus l'ultime effort de Patrick HERNANDEZ dans son besoin d'exister autrement en musique que comme une 'one-hit wonder' : il publie en effets des singles à répétition au cours des années qui suivent. Mais bon, la vie est ce qu'elle est, les médias et le public aussi avec ce besoin de réentendre toujours 'la même', au cours des émissions, des tournées Stars 80... Dommage, dommage.

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   MARCO STIVELL

 
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Non disponible


1. Goodbye
2. Mystery Nights
3. Think I Can Feel It
4. Can't Keep It Up
5. Crazy Days
6. L.a. Shakedown
7. Slow Down
8. Loosing Sleep Over You



             



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