Originaire de Louisville dans le Kentucky, Jack HARLOW est un rappeur émergent dont le talent et la personnalité magnétique ont très rapidement captivé l’attention de la scène musicale hip-hop. Il commence à rapper à l’âge de douze ans et sort pas moins de six mixtapes dans les années qui suivent, ce qui lui permet de se faire une jolie réputation et d’amorcer l’ascension fulgurante qu’il connaît particulièrement grâce à son premier album studio, That’s What They All Say, sorti en 2020.

C’est principalement le remix de son single "What’s Poppin", en collaboration avec les rappeurs DABABY, Tory LANEZ et Lil WAYNE, qui fait sensation et le propulse véritablement sur une plus grande échelle. HARLOW s’établit ainsi comme un artiste capable de fusionner son talent et celui d’autres générations de rappeurs, créant un moment phare dans sa carrière.

Le jeune rappeur de 22 ans met à l’honneur sa ville natale dans des pistes comme "Face Of My City" ou en mettant en avant dans le single "Tyler Herro" le basketteur du même nom, qui joue plusieurs années pour l’université du Kentucky avant d’intégrer la NBA, sur un beat aux influences trap. L’instru pulsante et bouncy de "21C/Delta" se transforme sur la deuxième partie de la chanson en un moment plus décontracté mais clairement moins mémorable.

"Rendezvous" est une bonne chanson, la vibe est sympa et Jack possède déjà la simplicité qui fait son charme, mais voilà, le résultat est finalement assez banal, également sur "Route 66", "Luv Is Dro" ou "Creme", un peu plus mélodieux. Si les productions de "Baxter Avenue", "Keep It Light" ou du single "Way Out" sont bien réalisées, celles de "Funny Seeing You Here" ou de "Already Best Friends" en duo avec Chris BROWN me convainquent moins.

J’en attendais plus et c’est peut-être le problème avec les débuts si anticipés de nouveaux artistes montants. Et pour cause, sur une livraison de quinze titres à peine, un tiers est à peu près mémorable (dont la collaboration remarquée avec Lil WAYNE alors que le featuring r’n’b "Same Guy" avec Adam LEVINE du groupe MAROON 5 tombe vraiment à plat). Finalement, ce qui sauve HARLOW sur ce premier album somme toute assez moyen, c’est qu’il ne surjoue pas des stéréotypes du rappeur qui nous vend du bling-bling.

Même si That’s What They All Say n’est peut-être pas aussi fort que d’autres débuts, il a tout de même contribué fortement à propulser Jack HARLOW sur le devant de la scène rap contemporaine, révélant son talent pour des paroles et un humour assez fin, établissant ainsi sa place parmi les artistes les plus en vue de la nouvelle génération. C’est un fait, le mélange de rap, hip-hop et r’n’b fonctionne, mais c’est surtout la fraîcheur de ce rappeur plein de charisme et les refrains accrocheurs qui portent véritablement ce projet dont il nous tarde d’entendre la suite.