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2019 Wildcard
2022 Palomino
2024 Postcards From Texas

Miranda LAMBERT - Postcards From Texas (2024)
Par BRADFLOYD le 1er Décembre 2024          Consultée 162 fois

Ça démarre de manière sautillante, assez roots, très trad, avec une batterie frappée au balais… Amplification du son avant un gros ralentissement du tempo, puis accélération. C'est court, mais c'est bon. Superbe entrée en matière de la reine Miranda.

Postcards from Texas est dans nos bacs depuis le 13 septembre et ce dixième skeud de la belle texane n'en finit plus de tourner sur ma platine… Bon, certes, je lui fais quelques infidélités avec GILMOUR, KALLNER, BLIND EGO, LINKIN PARK ou autres AYREON, mais je dois dire que les 14 chansons de la belle me sont toujours aussi agréables aux oreilles. Parce que, suite à ce démarrage en fanfare avec cet espèce de 'honky-tonk stomper' surprenant (c'est le genre de titre qu'on ne met JAMAIS en début de skeud), et quand bien même il ne soit pas de sa composition comme trois autres titres de cet opus, le reste a quand même pas mal de consistance et surtout de cohérence.

Après Palomino, son album précédent qui invitait au voyage alors qu'il avait été écrit en pleine période Covid, celui-ci est un retour à la maison, dans son Texas natal, tout l'enregistrement ayant été effectué aux Arlyn Studios d'Austin avec ses complices habituels que sont Jon RANDALL (Reba McEntire, Emmylou HARRIS, Kenny CHESNEY, Brad PAISLEY, Guy CLARK, Gary ALLEN), Natalie Hemby et Jack INGRAM (Mark CHESNUTT, Charlie et Bruce ROBISON) auxquels Brent COBB a été associé à la production. C'est surtout la suite logique de son prédécesseur, empreint de tradition, alors que Wildcard avait été une rupture majeure dans sa discographie.Postcards from Texas poursuit ainsi dans la revendication de liberté de son auteur ("Dammit Randy", "Wranglers", "Alimony"), et l'on imagine bien l'intéressée jurant et crachant tout en chantant ses chansons à boire (ici "Bitch On The Sauce (Just Drunk)"), tout en posant un regard avec quelque nostalgie sur le début de sa carrière musicale ("Looking Back on Luckenbach") ou sur des endroits qui lui rappellent tellement de souvenirs ("Santa Fe").

Sont-ce des chansons qui peuvent nous toucher ? Parfois, l'avantage de moins maîtriser une langue nous permet de nous concentrer sur la musique. Si certains media américains ont été moins sensibles à ces cartes postales envoyées par Miranda, c'est bien parce que celle-ci devient de plus en plus prévisible côté texte. Une impression de catharsis suite à sa séparation d'avec Blake SHELTON (faut t'en remettre, petite, cela fait déjà 9 ans…) même si certains thèmes tels que le divorce ou les ruptures sont traités avec humour. Cependant, musicalement, cela reste du haut niveau même si, là aussi, peu de surprises. On est vraiment dans la country la plus traditionnelle, avec pas mal de mid-tempi, de guitares acoustiques, le tout enveloppé de pedal steel guitar ("Santa Fe", "January Heart", "No Man’s Land"). Quelques entorses, cependant, avec le style habituel : "Wranglers", par exemple, est traitée avec un chorus et un delay digne de la paire ENO/LANOIS sur un rythme plutôt lourd typé années '70/80, de même que "Run" bénéficiant du même type de production, les deux titres placés au milieu du disque tranchant avec les titres précédents et suivants, plus roots. C'est ainsi que je l'adore, la miss. Quand elle sort des sentiers battus.

Bon, c'est vrai, quand elle nous chante son honkytonk "Alimony", elle nous met quand tous d'accord avec sa voix acidulée. La fausse balade "I Hate Love Songs" est entraînante et, honnêtement, j'y reviens avec grand plaisir. Les arrangements sont suffisamment bien foutus pour que la mélodie ne nous lâche plus. De même "Way Too Good At Breaking My Heart" ou "Wildfire" bénéficient de très jolies mélodies, très popisantes et ne demande qu'à être réécoutées.

Enfin, Miranda LAMBERT s'approprie dans un esprit outlaw et moins brute une version légèrement modifiée de la chanson "Living on the Run" que David Allen COE avait chantée en 1976. D'aucun ont vu dans cette chanson un clin d'œil à la communauté LGBT puisque cette histoire de meurtre 'par amour' est racontée par une femme sans que les protagonistes de l'histoire n'en aient été modifiés… On y voit les symboles que l'on veut, tout n'est qu'une question d'interprétation. En tout état de cause, j'aime beaucoup cette version, plus travaillée du point de vue du son, même si celle de David Allen COE avait une fin totalement différente, un peu gospel, qui me plaisait également.

Vingt ans après ses débuts, Miranda reste la reine de la country américaine, même si cet album est plutôt en mode automatique. Hormis en son milieu, l'album réserve peu de surprises, ce qui est le défaut qu'on pourrait lui reprocher. Cependant, les mélodies restent toujours aussi accrocheuses et c'est pour cette raison que la note sera bonne, même si je vais la baisser d'un demi point par rapport à sa précédente offrande en raison de cette absence de réelle prise de risques. 3,5/5 donc.

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   BRADFLOYD

 
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- Miranda Lambert (voix)
- Parker Mccollum (voix sur titre 4)
- Rachel Loy - (guitare basse, chœurs)
- Conrad Choucroun (batterie)
- Jedd Hughes (guitares électrique, acoustique, mandoline)
- Bukka Allen (claviers)
- Ethan Ballinger (guitares électrique, acoustique, mandoline)
- F. Reid Shippen (percussions, programmation)
- Aaron Raitiere (vocaux)
- Jon Randall (guitare acoustique, chœurs)
- Wade Bowen (chœurs)
- Lloyd Maines (guitare steel)
- Mike Johnson (guitare steel)
- Ashley Monroe (chœurs)
- Audra Mae (chœurs)
- Jimmy Wallace (mellotron)
- Natalie Hemby (chœurs)
- Sarah Buxton (chœurs)
- Spencer Cullum Jr. (guitare steel)
- Bryan Sutton (guitare acoustique)
- Jaren Johnston (chœurs)
- Aubrie Sellers (chœurs)
- Jessi Alexander (chœurs)


1. Armadillo

2. Dammit Randy
3. 
looking Back On Luckenbach
4. 
santa Fe
5. 
january Heart

6. Wranglers

7. Run

8. Alimony
9. 
i Hate Love Songs
10. 
no Man’s Land

11. Bitch On The Sauce

12. Way Too Good At Breaking My Heart

13. Wildfire

14. Living On The Run



             



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