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POP ROMANTICO PSYCHé  |  COMPILATION

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- Style : U2, Whipping Boy

ECHO AND THE BUNNYMEN - Killing Moon: The Best Of Echo And The Bunnymen (2007)
Par NOSFERATU le 8 Janvier 2025          Consultée 349 fois

Groupe phare de la new wave, ECHO AND THE BUNNYMEN m’avait, dès l’époque, plus attiré que les jérémiades d’un CURE. Mis à part, il faut l‘avouer, quelques splendeurs comme "Charlotte Sometimes", les pleurnicheries d’un Robert Smith me soulaient vite. Chez ECHO, il existait une dimension psychédélique qui n’apparaissait pas trop à mon goût dans la bande des crêpés de Monsieur Smith.

Vingt titres synthétisant une discographie plutôt classe composée, quand cette compilation sort en 2007, de dix disques. Une compile apparaissant à une période qui voit pas mal de groupes "revival post punk" pulluler à droite et à gauche (RADIO FOUR, INTERPOL…) se réclamant souvent des "hommes lapins".

Originaire de Liverpool, le groupe se forme sur le suaire de la première vague punk en 1978. Mais, tout comme CURE, SIOUXSIE ou JOY DIVISION, ECHO AND THE BUNNYMEN façonne ce nouveau son afterpunk vers des contrées plus psychés et plus sixties, sans sombrer dans une sorte de revival à deux balles, et s’intégrant parfaitement au spleen gris qui envahit durant cette période le Royaume Uni…

Ce que les DOORS furent aux années soixante, la bande emmenée par le chanteur IAN MC CULLOCH, à l’ego certes démesuré, mais doté d’un timbre de voix morrisonien en Diable, tint ce rôle pour les années 80. D’ailleurs leur reprise (plutôt ordinaire entre parenthèses) du morceau "People Are Strange" de l’orchestre psychédélique de Morrison, extrait de la bande son du film Génération Perdue (pelloche qui aura bien marqué notre jeunesse dark), présente dans cette compilation, illustre cette filiation.

Dès le premier disque dénommé Crocodiles, les références (VELVET UNDERGROUND, TELEVISION, DOORS, le David BOWIE période glam…) sont explicites. Cependant,le groupe les réactualise avec une classe folle. "Rescue" (Avec un hypnotique jeu de basse, pas loin des travaux des cousins de TEARDROP EXPLODES) et "The cutter" (leur premier succès, sorte de CLASH orientalisant) extrait de ce premier disque novateur, témoignent de la singularité naissante du groupe.

"A Promise" est la seule chanson extraite de Heaven up Here. C’est une sorte de pop gothique proche des intonations sioux des BANSHEES.

Quand on écoute "The Back of Love", un grand succès extrait de Porcupine, on remarque que le groupe, marqué par le jeu de guitare d’un TELEVISION, a lui même inspiré l’heroic rock d’un U2, démontrant le grand art du guitariste Will Sergeant.

"Ocean Rain" est une splendeur avec ses fameuses orchestrations influencées par les BEATLES seconde époque. Cette merveille discographique possède la plus belle chanson du monde (d’après Ian Mc Culloch), la célèbre "Killing Moon". Sûr que ce hit nous a renversés dès notre adolescence tourmentée. "Silver" aux chœurs faramineux, proche de SCOTT WALKER, ouvre cet album magistral synthétisant brillamment symphonies célestes et romantisme rock, et n’est pas loin des chansons de la carrière solo d’un JULIAN COPE. Sans parler de "Seven Seas" à l’atmosphère onirique renforcée par les cloches. Tout est parfait (je ne le répéterai jamais assez) dans ce disque conté avec élégance par l’ami Seijitsu.

Celui intitulé Evergreen est un peu plus faiblard mais deux titres ont été sélectionnés judicieusement : "I Want to Be There (When You Come)" au parfum sixties psyché bienvenu et "Don't Let It Get You Down", marqué par la guitare psychédélique de Will Sergeant. Par contre, "Nothing Lasts Forever" issu du même vinyle, dans l’air du temps (c’est l’époque des balades brit pop à la VERVE/OASIS), plonge rapidement dans une banalité ronronnante qui inonde le reste de cet opus controversé.

"Rust", issu de What Are You Going To Do With Your Life?, montre la facette douce mais un peu trop policée sur le coup de nos lapinous.

La compile inclut également des bonus tracks enregistrés entre 2001 et 2006, comme "Hang On To a Dream" et "Stormy Weather". Un bon choix pour les nouveaux auditeurs abandonnant leur adoration des épouvantables Coldplay, "boys band" qui a repris certaines recettes de la bande à Ian en les transformant en une soupe innommable. Une solide sélection reflétant la diversité et la profondeur de la discographie d'ECHO AND THE BUNNYMEN.

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- Ian Mc Culloch (chant)
- Will Sergeant (guitare)
- Les Pattinson (basse)
- Pete De Freitas (batterie)


1. The Cutter
2. The Back Of Love
3. The Killing Moon
4. Seven Seas
5. Never Stop
6. Rescue
7. I Want To Be There (when You Come)
8. Don't Let It Get You Down
9. A Promise
10. Silver
11. People Are Strange
12. Do It Clean
13. The Game
14. Rust
15. Nothing Lasts Forever
16. Bring On The Dancing Horses



             



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