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- Membre : The Stooges , David Bowie , Blondie, Samhain
 

 Iggy Pop, The Rock Iguana (1528)

Iggy POP - Zombie Birdhouse (1982)
Par NOSFERATU le 4 Janvier 2015          Consultée 4247 fois

Symbole vivant du rock'n'roll sauvage et libertaire, roi de l’entertainment sur scène ayant compris les leçons d’un Artaud, tout a été dit et écrit (voire par lui-même à travers ses mémoires intitulées I need more où il se raconte sans fards) sur le personnage. Avec les STOOGES, il a gravé les tables de la loi du rock le plus enfiévré (le seul ?) avec la trilogie (faut-il rappeler les noms des albums ?) que toute bonne discothèque rock digne de ce nom se doit de posséder.

Cela dit, sa discographie solo comporte paradoxalement des faiblesses. Tout le monde jure par le tonique Lust for life, mais à la réécoute, ce dernier manque franchement de toxicité. Serait-ce dû à l’influence pernicieuse du beau David un peu trop cocaïné durant cette fin 'borderline' des Seventies ? Le 'kraftwerkien' The idiot qui, comme chacun sait, fut le brouillon de Low du même BOWIE, là franchement plus inspiré, se révèle nettement plus consensuel.
Pourtant, le contexte des années 80 n’est guère reluisant pour l’iguane partagé entre séjours à l’hosto psy, défonces, concerts avortés et disques inégaux (Party et Soldier avec quand même le très corect Dogs Food présent sur ce dernier à sauver, ou le trop surproduit Blah Blah ). Seul Cold Metal et son sympathique hard-rock de 'biker camé', paru en 88, vaut une écoute approfondie. Mais son chef-d’œuvre reste, à nos yeux, durant cette période trouble, Zombie Birdhouse.
En 82, le sauvageon d’Ann Harbor rencontre un de ses fans, Chris Stein, compagnon de la pulpeuse Debbbie Harry (BLONDIE) qui vient de créer un label, Animal Record. Ce dernier, qui signera aussi le fabuleux Miami du GUN CLUB la même année, vient vite au secours de son idole considéré alors comme un 'has been'. Il monte rapidement un groupe solide : lui-même à la production et à la basse, Rob du Prey à la gratte et aux synthés, Clem Burke (ex-Blondie) à la batterie. Avec ces seconds couteaux étiquetés 'new-wave', Mr POP crée un disque plutôt tordu, à la production aléatoire, très éloignée du 'disco rock' des BLONDIE qui casse alors la baraque à ce moment-là.
Le chant (!) dévoile l’état mental de Iggy toujours proche de la rupture. Sa voix sonne tellement faux que c’en est plaisant, en témoigne le refrain d’alcoolo de la ballade "Ordinary Bummer". Par contre, sa majesté roi du punk joue avec les genres, loin des codes d’une new-wave synthétique qui domine la doxa musicale de l’époque.

Iggy renoue d'abord avec le rock dur de sa jeunesse, mais avec des moyens différents. L’album commence ainsi sur les chapeaux de roue par "Run Like a Vilain", une chanson punk-rock avec une boîte à rythme puissante. Le côté rock incandescent se ressent aussi sur l’hyperbolique (et hilarant ) "Bulldozer" où Iggy se caricature génialement avec les 'growls' de rigueur et des rires démoniaques (BULL… DOZER). "The Villagers" à l'orgue 'doorsien' en fond sonore et à la mélodie bancale est un titre hypnotique. "The Angry Hills" est une pop song bowienne détraquée, de même que le plus mineur "Platonic" où Iggy dévoile sa facette trop méconnue de 'crooner' (l’homme est en effet un fanatique de SINATRA). "Life of Work" a des connotations plus industrielles évoquant un SUICIDE plutôt martial ainsi que le quasi 'spoken words' "Watching the News". Iggy joue au cowboy fracassé sur le country punk "Ballad of Cookie Mc Bride". Mélodie 'countrysante' mais toujours bien déglinguée que l’on retrouve aussi sur le fendard "The Horse Son". Imaginez un LUCKY LUKE sous amphétamines et vous aurez le résultat ! En dehors du fameux "Bulldozer" qui tient le haut du pavé, le meilleur morceau est sans conteste "Street Crazies". On y entend Mr James Osterberg chanter comme John Lydon, d'ailleurs l’un de ses plus grands fans, des djembés donnant un côté tribal, un étrange collage sonore, une mélodie orientalisante plutôt dingue évoquant justement les travaux post-punk du pourri au sein de PUBLIC IMAGE LIMITED.

Zombie Birdhouse a tout de l’album culte, du moins maudit, ce qui le rend incroyablement fascinant. Le nain génial de Détroit a su sur ce disque bien underground, qui sera évidemment un échec commercial assuré, reprendre avec d'autres codes la folie qui caractérisait les STOOGES.

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1. Run Like A Villain
2. The Villagers
3. Angry Hills
4. Life Of Work
5. The Ballad Of Cookie Mc Bride
6. Ordinary Bummer”
7. Eat Or Be Eaten
8. Bulldozer
9. Platonic
10. The Horse Song
11. Watching The News
12. Steet Crazies



             



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