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TRANCE GOA  |  STUDIO

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JUNO REACTOR - Transmissions (1993)
Par SEIJITSU le 12 Novembre 2009          Consultée 2343 fois

Avant de commencer cette chronique, je précise que je ne suis pas particulièrement fan de Trance Goa, Psychédélique et compagnie. Je connais d’ailleurs assez peu le genre et j'ai une mauvaise image de ce style qui semble accorder plus d’importance aux rythmes et aux sonorités étourdissantes, qu’aux mélodies ou aux ambiances. Une vision peut-être fausse des choses, car j’avoue ma méconnaissance de cette tranche de la musique électronique.
On arrive quand même à la question récurrente que l’on se pose quand on écoute un disque de musique électronique : qu’attendre de celui-ci ? Qu’il nous fasse bouger ? Danser ? Ou qu’il nous fasse voyager dans notre imaginaire quitte à sacrifier l’énergie et le rythme ? Je me considère comme faisant partie de cette deuxième catégorie, car j’ai tendance à préférer un disque d’électro pour ses ambiances pertinentes plutôt que pour l’énergie déployée. Néanmoins, je ne crache pas sur un bon petit disque capable de nous donner envie de taper furieusement du pied. Mais le gros problème que l’on rencontre avec ce genre d'albums, c'est qu’il est souvent difficile d’écouter une telle musique chez soi au calme (même si les exceptions existent et plus qu’on ne le croit bien sûr).

Si un album comme Transmissions fera la joie de tous les clubbers et leur donnera de grands moments de bonheur sur le dancefloor ; les amateurs de musique électronique planante feront peut-être la tronche. Car ce premier album de JUNO REACTOR remplit parfaitement cette tâche et de belle façon d’ailleurs, difficile de ne pas suer sur la piste de danse ou tout simplement de ne pas remuer la tête en écoutant des titres comme "High Energy Protons" (le meilleur morceau de l’album), "Laughing Gas", "Man To Ray" ou bien "The Heavens".
Le côté goa du groupe est d’ailleurs particulièrement présent, les nappes de claviers arrivent sur nous et nous sommes assaillis de toutes parts par des sonorités d’inspiration hindoue (assez électroniques néanmoins, donc pas toujours très naturelles) qui donnent rapidement le tournis. Attendez-vous donc à une grande majorité de morceaux hallucinogènes qui vous mettront dans une transe hypnotique.

Pourtant si la recette du groupe n’est pas forcément mauvaise à la base, elle est malheureusement répétée jusqu’à l’écœurement. Une fois arrivé à la moitié du disque, une grande lassitude nous envahit et ce n’est pas malheureusement les quelques vagues passages d’ambient qui permettent de renouveler un tant soit peu l’intérêt de l’album. Je pense particulièrement à des morceaux comme "Acid Moon", "Contact" et surtout à l’ennuyeux "Landing", totalement dénué d’accroche mélodique et c’est sans doute le principal défaut de Transmissions: l’absence de mélodies.

Les effets typiquement trance et ces sons étranges, pourtant loin d’être inintéressants, sont particulièrement lourds par moment et ne nous transmettent pas grand-chose. Je peux concevoir qu’un morceau de Trance ne possédant pas de refrain ou de passage marquant puisse malgré tout paraître plaisant, mais là c’est affreusement vide et froid. Par conséquent, l’ennui finit par toquer à la porte et nous nous mettons à bailler, signe de notre impatience à ce que l’écoute de cet album soit enfin terminée.

La dernière chose surprenante de ce disque est qu’il est de… JUNO REACTOR ! Le groupe s’était pourtant fait remarquer par son mélange très intéressant de musique tribale, de Trance voire de Techno dans la suite de sa carrière. Ici, nous avons affaire à un album de Trance Goa classique ! Ce manque d’identité joue malheureusement là aussi en sa défaveur.

La note paraîtra donc sévère pour certains, car Transmissions est considéré comme l'un des meilleurs albums de Trance Goa des années 90. Les amateurs du style arriveront peut-être à juger cet album à sa juste valeur, les autres auront un peu de mal à comprendre son intérêt malgré quelques pistes sympathiques, comme "10,000 Miles" qui malgré ses sons de flûte et de guitare acoustique sortant d’un vieux synthétiseur, contient des passages mélodiques, et d’autres morceaux parfois excellents comme le terrible "High Energy Protons".

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1. High Energy Protons
2. The Heavens
3. Luna-tic
4. Contact
5. Acid Moon
6. 10,000 Miles
7. Laughing Gas
8. Man To Ray
9. Landing



             



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