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- Style : Elton John

Billy JOEL - Cold Spring Harbour (1971)
Par ERWIN le 23 Juillet 2010          Consultée 3215 fois

L’histoire de Billy Joel est déjà longue lorsque paraît en 1971 son premier effort solo. Deux albums avec les HASSLES, puis le fameux unique album du duo ATTILA, un combo de Heavy Metal avec Billy aux claviers et au chant, ainsi que l’ancien batteur de son précédent groupe. Le résultat est notable, bien que souvent incongru, l’album figure d’ailleurs dans les communautés internet comme faisant partie des plus « mauvais » de l’histoire. Le New-Yorkais arbore donc un look rebelle et très hard rock sur la photo de son Cold Spring Harbour.

Comme si l’épisode ATTILA n’avait pas suffisamment entaché sa réputation, une erreur pendant le pressage de l’album lui donne une vitesse accrue rendant la voix de Billy Joel plus aiguë. Coup de déveine qui va le suivre longuement. Révélateur de ces événements, la personnalité de Joel est profondément fragile comme l’attesteront ses multiples turpitudes en tous genres, l’alcool et la came n’étant que la partie émergée de l’iceberg. D’un autre côté, les artistes les plus torturés sont immanquablement les plus doués. Mais quand la malchance vous prend en amitié, ce sont des managers et producteurs véreux qui se chargent de vous envoyer en enfer. Et Billy Joel n'eut plus qu’à son tour maille avec la justice face à ses « hommes de confiance ».

Alors ce premier album ? Une œuvre de grande jeunesse assurément ! La formule magique n’a pas encore été découverte par le pianiste-chanteur qui délivre toutefois quelques titres aux mélodies envoûtantes et dignes de notre intérêt. Ainsi « She’s Got a Way », où sur un simplissime jeu de piano, la voix de Billy trouve une ligne de chant mémorable. On est très éloigné des expérimentations d’ATTILA, Dieu merci ! L’autre grand titre de l’opus est « Tomorrow Is Today » où malgré un chant trop haut perché, les premiers gimmicks de « BillyJo » comme l’appellent affectueusement les New-Yorkais, apparaissent. Ses premières faiblesses aussi, puisqu’il y dépeint une tentative de suicide, le fragile artiste ayant ingéré de la cire à lustrer ! Il sera sauvé par son batteur qui l’amène à l’hôpital pour un lavage d’estomac.

Quelques influences McCartney-iennes transpirent de ci de là comme sur « You Can Make Me Free » où la ressemblance avec les compositions de l’ex Beatles est frappante. C’est aussi le cas sur « Why Judy Why », petite ritournelle agréable et sans prétention. Quelques morceaux tentent une approche plus rock, ainsi « Everybody Loves You Now » mais le résultat est incertain. La petite course entraînante de « Falling in the Rain » présente quelques éléments d’émancipation des grandes influences, on y aborde un terrain plus personnel, mais pour l'instant cela reste anecdotique. « Turn Around » ressemble à s’y méprendre à du Elton John. Quand on connaît le destin commun des deux artistes et l’excellence de leurs rapports, on ne peut qu’être surpris devant ce titre… Rappelons que les deux hommes débutent leur amitié en 1974, trois ans plus tard.

Ses premières velléités instrumentales se font jour sur le bien nommé « Nocturne » comme il se doit. Il faudra à Billly beaucoup de patience pour parvenir à cette ambition: donner vie à un orchestre symphonique, ceci en est la première pierre et si le résultat n’est pas transcendant, l’exercice de style est tout de même réussi. En outre, l’harmonica, instrument privilégié du multi instrumentiste de génie, intervient à propos, et pour la première fois, sur « You Look So Good To Me ».

Si un premier essai est rarement un chef-d’œuvre, il a en revanche souvent le mérite de positionner l’artiste dans un contexte. La pochette montre le Cold Spring Harbour, une communauté isolée de long island comme il en existe tant aux USA, symptomatique des rêves et des espoirs du petit bonhomme, traumatisé par des complexes qui resteront insondables et vivaces, mais dont le talent ne saurait être remis en question, et qui va bientôt éclater à la face du monde.

Pour BillyJo, la scène est levée, il sera le chanteur New-Yorkais ou ne sera pas.

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   ERWIN

 
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- Billy Joel (harmonica, piano, harpsichord, claviers, hammond,)
- Richard Bennett (guitare)
- Rhys Clark (batterie)
- Sal De Troia (guitares)
- Don Evans (guitare)
- Emory Gordy, Jr. (basse)


1. She’s Got A Way
2. You Can Make Me Free
3. Everybody Loves You Now
4. Why Judy Why
5. Falling In The Rain
6. Turn Around
7. You Look So Good To Me
8. Tomorrow Is Today
9. Nocturne
10. Got To Begin Again



             



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