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- Style : Elton John

Billy JOEL - Piano Man (1972)
Par ERWIN le 28 Avril 2011          Consultée 3862 fois

Suite au succès relatif de Cold spring harbor deux ans plus tôt, mais surtout ayant constaté le talent si particulier de BILLY JOEL, les boss de Columbia lui proposent un deal. Billy saisit cette chance au vol, une telle aubaine ne se représentera pas. Il va cependant traîner longuement les erreurs de casting de son premier contrat. Le logo de son nom restera en place encore quelque temps -jusqu'en 1985!-, mais la pochette est assez laide, cet aspect pourtant primordial ne s'améliorera vraiment jamais, contribuant insidieusement aux complexes du chanteur. Tous ces aspects, si petits soient-ils, sont importants dans l’histoire de Billyjo, car ils auront tous une influence sur le comportement extrêmement fragile de l'artiste. En attendant, ce deuxième album s’annonce comme l’accession à la division supérieure, déjà ! En parlant d’influence, celle d’ELTON JOHN est présente sur toutes les bosses du microsillon, sans être désagréable, car le style est parfaitement original, je n'ai jamais supporté ceux qui ne voyaient en Billy qu'un Elton du pauvre. S'ils sont comparables, ils sont radicalement différents…

L’instrumentiste de génie va exploser les auditoires ! D’ailleurs, piano plus harmonica… Voilà un mélange auquel nous ne sommes guère habitués, et qui touche aux principales influences du bonhomme. « Piano Man » est ce subtil instant de beauté qui retentit alors. Un chant tout de douceur, une ligne simpliste de piano, et cet harmonica digne de Dylan. Tout ceci contribue à faire de ce titre un must de la chanson populaire, en tout cas un des grands classiques de BILLY JOEL. Une chanson en souvenir de ses années comme « lounge singer » dans les bars de Los Angeles. Il s’agit du premier vrai succès du chanteur et celui qui va lui ouvrir les portes de la renommée internationale. L’influence de l’angliche Elton John est donc perceptible sur ce premier standard. Soyons justes et reconnaissons immédiatement que ceci s’explique seulement par la petite différence d’âge-3 ans-, car tout au long de leurs carrières respectives les deux hommes s’influenceront tour à tour, le reconnaissent bien volontiers tant et si bien qu’ils n’apprécient rien plus que de jouer l’un avec l’autre. « Piano Man » est aujourd’hui un classique indémodable, je gage que tout le monde connaît cette mélodie sublime. Le style de Billy Jo est né.

Le ton western et presque désinvolte de l’introductif « Travelin Prayer » ne surprendra pas les connaisseurs, Billy est un touche à tout de génie. Ce style « bagarres de saloon entre chercheurs d’or » n’est que l’un des aspects de la personnalité du New-Yorkais, on retiendra notamment un solo de violon digne de figurer dans les BO des plus grands films de cowboys. « You’re my Home » avec sa guitare folk évoquant les grands espaces vous surprendra, mais le chant doux et posé vous séduira rapidement. Ah! « The Ballad of Billy the Kid » ! Bah tout le monde connaît ce beat d’instruments cuivrés, foutrement classique. Les années 70 quoi ! Ce mignonet harmonica et ce rythme clopin-clopant comme les sabots d’un cheval. On est dans le standard le plus abouti… Vous connaissiez déjà ? M’étonne pas ! A propos de standards, vous aurez la même impression en entendant « Stop in Nevada », et « If Only I Had the Words » ne vous sortira pas cette impression de la tête. Et déjà ces lignes de main gauche si reconnaissables.

C’est le grand Larry Carlton qui officie à la guitare - notez la petite intro sur « Worse Comes to Worst », chanson tellement révélatrice des complexes du chanteur-, il n’est encore qu’un musicien de session réputé, pas encore un des maîtres de la guitare jazz, mais gageons que sa présence n'a pu qu'aider au développement du savoir faire de Billy. « Ain’t no Crime » est carrément soul, l’enchaînement des morceaux va vous laisser sur le cul. Le New-yorkais n’hésite pas à investir des espaces insoupçonnés. Rock, Country, Folk, Soul et même variété, il y a de tout sur ce deuxième album.

Avec Piano Man, BILLY JOEL va toucher des audiences mondiales et devenir une pop star de premier plan. L’un des plus grands mélodistes de notre temps est désormais sur le devant de la scène. Scène qu’il occupe avec maestria, car il passe une bonne partie de l’année sur les routes à faire connaître sa musique, faisant découvrir une réelle bête de scène.

Bienvenue dans la cour des grands !

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   ERWIN

 
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1. Travelin Prayer
2. Piano Man
3. Ain’t No Crime
4. You’re My Home
5. The Ballad Of Billy The Kid
6. Worse Comes To Worst
7. Stop In Nevada
8. If I Only Had The Words
9. Somewhere Along The Line
10. Captain Jack



             



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