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- Style : Elton John

Billy JOEL - Turnstiles (1976)
Par ERWIN le 14 Juin 2011          Consultée 3164 fois

Pour son quatrième opus, c’est une pochette toute à l’image des contradictions de notre petit bonhomme, qui débouche en nombreuse compagnie dans les couloirs du métro new yorkais. Ele est pleine de vie et évocatrice des divers aspects de la vie de monsieur tout le monde. Billyjo s’y campe avec plus de raideur que de décontraction, lui qui sera à jamais victime de complexes terribles qui lui vaudront de multiples descentes aux enfers, et une vie peu enviable, malgré la réussite professionnelle et le soutien d'une armée de fans.

On comprend bien le concept de l’album qui s’ouvre sur la mignonnette "Say Good Bye to Hollywood", ah tchao la Californie ! C’était sympa comme le souligne l'essentielle "I’ve Loved These Days" dans laquelle il raconte les vicissitudes de son existence de Piano man dans les bars de la côte ouest, mais aussi les nanas siliconées, le monde du superficiel et de l’argent roi. C'est le grand retour à la case départ. Alors l’album se décline en hommage à la ville de tous les excès : New York.

Présentons donc "New York State of Mind" hymne de l’album, pierre angulaire de l’œuvre de Billyjo, citoyen d’honneur de la ville désormais martyre. Cette ville si spéciale et si attachante, théâtre de ce qui se fait de mieux aux USA. Ville que l’on qualifie souvent de non américaine… La preuve du contraire, c’est cet attachement viscéral de notre chanteur à sa City, lui qui représente si bien la culture pop yankee lorsqu’un Elton JOHN -dont on retrouve l’essentiel de l’orchestre sur Turnstiles- est l’image même de la culture rosbif. Un monde d’écart, mais tant de ressemblance et de talent. Cette chanson en est l’extension, toute de douceur tragique, une ode à l’amour et à ses difficultés.

"James" poursuit cette ambiance feutrée avec beaucoup de conviction. Le creuset de l’inspiration du pianiste devient la source de superbes mélodies, c’est New York, en long en large et en travers. "Miami 2017" est le titre le plus enlevé du lot : une guitare agressive, un rythme catchy pour un essai concluant glorifiant à nouveau la City, via les lumières de Broadway. "Summer Highland Falls", toujours dédiée à la gloire de la mégapole américaine, est une jolie mélodie conduite par un piano triomphant. L’essai reggae de "All You Wanna Do is Dance" est sympatoche, même si on reste loin du grand Bob. L’ambiance est à la fête, c’est cool et détendu, du rasta/juif new yorkais quoi… Chouette mélange, mais n’est-ce pas sa marque de fabrique et ce qui le distingue des autres ? Le "Prelude" nous présente un piano virevoltant et incisif qui introduit la charmante pièce "Angry Young Man".

Très peu de fautes de goût sur cet album, qui emporte les suffrages de toute la nation, et qui fait d’un petit juif du Bronx l’icône de la City. C’était écrit. Cette œuvre, c’est l’accession à la division supérieure pour de bon. "Piano Man" ne sera pas le titre d’un "one hit wonder", puisque "New York State of Mind"  est un classique imparable. A 27 ans, Billy JOEL est dorénavant une superstar. Il lui reste à écrire son chef-d’œuvre, pour laisser une trace indélébile dans l’histoire de la musique.

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1. Say Good Bye To Hollywood
2. Summer Highland Falls
3. All You Wanna Do Is Dance
4. New York State Of Mind
5. James
6. Prelude/angry Young Man
7. I’ve Loved These Days
8. Miami 2017



             



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