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- Membre : Mike & The Mechanics, Roxy Music

Paul CARRACK - Nightbird (1980)
Par MARCO STIVELL le 20 Août 2010          Consultée 1836 fois

Lorsque Paul CARRACK publie Nightbird, son premier album solo en 1980, il est déjà un musicien accompli et dont le palmarès, bien que peu rempli, impose le respect. Il convient de rappeler qu'il a fait partie du groupe Squeeze qui à la fin des années 70 a produit un tube, à savoir "Tempted" (qui ne quittera plus les set-lists de concert du chanteur), et qu'il participe également à l'époque au nettement plus célèbre groupe Roxy Music. Cette information, pas besoin de la chercher très loin, elle est tamponnée sur la pochette de Nightbird (même pas en autocollant), et bien qu'elle soit en jaune pétant, vous ne pouvez pas la louper. On ne pourra quand même pas dire que niveau publicité, elle aura servi à grand-chose...

1980 est donc l'année qui symbolise le début d'une longue et fructueuse carrière solo, qui ne connaîtra que peu de pauses (on pourra même plutôt dire que Paul sera régulier), en parallèle à d'abord Roxy Music, puis à Mike & the Mechanics que Paul rejoindra cinq plus tard, et au sein duquel il sera enfin apprécié comme il se doit. Apprécié ne veut cependant pas forcément dire reconnu. Il faut croire qu'un nom de groupe est plus facile à retenir que celui d'un musicien, même si celui-ci marque de son empreinte plusieurs chansons, car mis à part quelques tubes mineurs, jamais le succès de la carrière solo de Paul n'égalera exactement celui des groupes dont il a fait partie, et ce n'est surtout pas ce premier opus, Nightbird, qui viendra contredire cela.

"Beauty's Only Skin Deep" plante le tableau et les couleurs musicales de l'album, plutôt orientées vers le noir. En effet, notre ami Paul est un blanc fan de musique black américaine, en particulier de Motown et de rhythm'n'blues (ou même parfois blues tout court, en témoigne le titre "The Rumour") et il sera l'un des premiers, avec Phil Collins, à le prouver, même si encore une fois l'échelle du succès (voire de la qualité, même si la musique de Paul en comporte beaucoup) ne sera vraiment pas la même. La chanson "Beauty's Only Skin Deep" comporte des ingrédients très soul au niveau de la voix notamment mais aussi des instruments comme la rythmique et les cuivres qui surviennent en fond. C'est en passant l'une des rares chansons de l'album qui méritait vraiment le rang de tube. Les titres suivants sont dans la même veine, sans forcément jamais se ressembler en ce qui concerne le style, mais on a tout de même l'impression d'écouter quelque chose de très linéaire. Ces chansons sont plutôt lentes ("In Love With me", par exemple, dont le titre sonne slow, en est bien un), et il ne faut pas s'attendre à un moment de folie qui viendrait "débloquer" le tout. Ca s'écoute agréablement, mais on a aussi l'impression qu'il y manque quelque chose.

Pourtant la recette était alléchante, notamment en ce qui concerne le line-up, avec des musiciens de la trempe de Andy Newmark, Tim Renwick, Noel McCalla, ainsi que la section cuivres très présente, avec le couple décidément inséparable Martin Drover/Malcolm Griffiths et Mel Collins en soliste, s'il vous plait... Sans oublier qu'en plus d'avoir une super voix et d'être un bon guitariste, Paul a un super jeu de claviers (il les tient tous sur l'album), mettant surtout en avant le piano électrique Fender Rhodes. Mais, et c'est l'impression que l'on a toujours même après plusieurs écoutes, les compositions sont bonnes, bien orchestrées, simplement à un aucun moment ça ne décolle vraiment. Pas besoin d'avoir le genre de coup de folie susdit, il faudrait uniquement (au moins) une ou deux chansons qui se placeraient au-dessus du reste, et que l'on pourrait considérer comme des classiques de la carrière solo de Paul. C'est sympa, c'est gentil, rempli de "Ouh baby I love you", mais au final il n'y a pas grand-chose à retenir particulièrement de cet "oiseau de nuit", en tant que chansons. Il faut plus lorgner sur des parties d'instruments ou même des petits passages, comme l'intro de "Where You Going Babe", le solo de saxophone sur "In Love With me"...

Allez, si il faut quand même une chanson à retenir en particulier, ce serait sans aucun doute celle qui donne son titre à l'album, la plus particulière, et placée à la fin comme pour signifier qu'il faut être plus optimiste quant au futur de la carrière solo de Paul, sur le plan qualité cette fois... On verra bien.

Note réelle : 2,5

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   MARCO STIVELL

 
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- Paul Carrack (chant, choeurs, claviers, guitares)
- Richard Bailey (batterie)
- Andy Newmark (batterie)
- Jeff Seopardie (batterie)
- Alan Spenner (basse)
- Kuma Harada (basse)
- Tim Renwick (guitares)
- Neil Hubbard (guitares)
- Winston Delandro (guitares)
- Neville Murray (percussions)
- Dyan Birch (choeurs)
- Bam King (choeurs)
- Noel Mccalla (choeurs)
- Mel Collins (saxophones)
- Martin Drover (trompette)
- Malcolm Griffiths (trombone)
- Guy Barker (trompette)


1. Beauty's Only Skin Deep
2. There's A Good Chance
3. In Love With Me
4. Foregone Conclusion
5. Love Is All It Takes
6. Bet You Never Been In Love
7. Where You Going Babe
8. You Belong With Me
9. The Rumour
10. Night Bird



             



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